3 taffes et un sourire [terminé]

la politesse

Il ne semble pas m'avoir vu, sûrement trop absorbé par sa chanson passant dans ses écouteurs. Je décide de m'approcher. Je pourrais peut-être enfin voir son visage plus que ½ seconde et enfin voir à quoi il ressemble de face. Je ne connais que son profil gauche. Je n'ai jamais réussi à voir plus.

Je m'approche lentement. Plus je m'approche, plus j'ai l'impression que je suis lourd. Mes pas se font super brillants. C'est n'est qu'une impression je le sais, le stress en est la cause. Pourquoi je stress ? il est plus petit que moi et il n'a pas l'air d'être un catcheur professionnel. Enfaite je n'en sais rien, si ça se trouve, sous ses gros pulls, il est super musclé et pèse 120 kg de muscles, mais je doute.

Une chose est sûre est le fait que je n'étais pas agent secret dans ma vie antérieure et que ma prochaine réincarnation ne le sera pas non plus. J'ai les mains moites. Je suis ne suis pas trop loin. Putain je n'arrive vraiment pas à le voir. Bon merde j'ai envie de voir à quoi sa gueule ressemble. Je me sors une cigarette et l'enfile dans ma bouche, ne sort pas mon/son briquet et m'avance vers lui, me mettant debout en face de lui assis.

« Heu, excuse-moi » il ne bouge pas d'un pouce. Il ne ma sérieusement pas vu ? j'en profite pour l'observer. Il porte un jeans noir très slim, des converse noir haute et un col roulé noir. Il n'a pas de capuche mais toujours son bonnet. Son visage est tourné vers ses pieds et par conséquent je ne le vois. Je me vois mal m'accroupir et me mettre juste en dessous de lui pour uniquement voir son visage. Je ne comprends pas la fixette que je fais sur sa face. Je suis curieux ? je ne l'ai jamais été pourtant.

Il ne me remarque pas, c'est fou.

« Heu scuse moi ? » il ne bouge pas d'un pouce. Je me demande s'il fait exprès.

« Excuse-moi ! » je fais plus fort, mais toujours rien. Il le fait exprès ? « Putain mais bravo la politesse »

« Tu trouves poli d'espionner les gens ? » pardon ? merde je me suis fait griller. Je sens mes joues chauffer. Je rougis ? je suis réellement entrain de rougir ?! impossible. Il fait chaud c'est pour ça.

« Je ne t'espionnais pas du tout, connard. »

« C'est vrai que les insultes c'est mieux. Bravo. » il ne met aucune émotion quand il parle. Pas d'ironie, de sarcasme, de colère. Rien. Il ne m'a toujours regardé. Toujours ses yeux sur le sol et ses écouteurs dans les oreilles.

« Quand on parle avec quelqu'un on se regarde dans les yeux et quand on a des écouteurs, on les enlève. »

« Quand on voit quelqu'un avec des écouteurs, on ne vient pas lui parler. »

« Tu n'as qui dire si tu ne veux pas que je te dérange » je ne me comprends pas pourquoi je reste. Je devrais me casser, mais mon corps veut que je reste.

« Je ne veux pas que tu me dérange. »

« Je- » je ne dis rien et m'allume ma cigarette avec son briquet, bien en face de lui. Il le remarque et dit

« Tu comptes me le rendre ? » je le regarde, il a n'a plus le visage baissé mais il fait trop sombre et la lumière u briquet vient de chambouler ma capacité à voire dans le noir. Je vais devoir me réhabituer.

« De quoi ? »

« Mon briquet »

« Non, tu n'avais qu'a pas me le donner ça risquerait de te déranger. »

« Je pensais être gentil en faisait ça »

« Je pensais être gentil en venant te le rende mais tu ne veux pas être perturbé dans fixé le sol avec des écouteur.

Je me retourne et m'en vais. Je n'ai pas réussi à voire la couleur de ses yeux mais les traits de son visage ont été un petit peu montré. Pas assez pour en faire un portrait, mais assez pour me faire une image. Il a un nez fin une forme de yeux en amande. Il portait son bonnet comme toujours, qui lui cachait la moitié du front et bien sur tous ses cheveux. Je sais qu'il en a, ça se voit à la forme que le bonnet prend.

Pourquoi je remarque les petites choses comme ça. Je ne sais même pas si j'ai des grains de beauté sur le visage.

En marchant, dos a lui, je m'amuse à allumer le briquet et le vider de son gaz. Je l'entends grogner et soupirer. Mon ventre se tord un peu. Ça doit être à cause de la flemme qui vient de me brûler le doigt.