mon banc

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La journée n'a pas été si mauvaise pour un lundi. Je n'ai fait aucune crise, eu aucune embrouille avec mes amis, j'ai pensé à lui évidemment, j'ai eu des moments de stress où je ne me sentais pas bien, mais là maintenant, je ne me sens pas mal. J'ai envie d'une cigarette. Étant donné que j'ai quitté le court, il n'y a personne autour de moi dans la cour. Il doit rester encore 20 min. je m'allume une cigarette avec son briquet, et remarque que quelque chose est écrit dessus au marqueur indélébile "if you wanna fuck, smile when you give it back" je souris. Ce n'est pas très fin comme humour mais ça me fait sourire. Je me stoppe tout de suite. J'enfile mes écouteurs et mets ma seule, unique et préférée musique. Je mets le volume à fond surtout pendant le refrain et étant donné que je suis seul, je chantonne

« ~and so i cry somethimes when i'm lying in bed just to get it all out, what's in my head... and i say hey hey yeah yeah... what's going on~ » cette chanson a la capacité de me donner l'impression d'être le fort. Je ne m'en lasse pas, je suis absorbé par la voix, l'instrumental que je ne remarque même pas que quelqu'un est devant moi. Les cours sont déjà finis ?

« Tu écoutes quoi ? » je lève les yeux vers la personne qui me parle,

« ça te regarde ? »

« Quand on parle à quelqu'un, on enlève ses écouteurs. » dit il de manière amusée.

« Quand on voit quelqu'un avec des écouteur, on ne vient pas lui parler. » je l'entends rigoler malgré ma musique, et décide de la stopper. Je n'ai pas utilisé un ton très sympatique.

« Tu fous quoi ici ? »

« Comme je viens de le dire, je veux savoir la musique que tu écoutes. »

« Et comme je viens de le dire, ça te regarde ? »

« Non, ça m'intéresse. » il s'assied à ma droite. Mais il joue à quoi ? hier il m'envoie bouler alors que j'essaye de lui faire la conversation et maintenant il vient se mettre sur mon banc. Il essaye de prendre l'un de mes écouteurs mais je le dégage vite. Je le regarde outrer et remarque qu'il porte son bonnet, un sweat à capuche violet très foncé, un pantalons large bleu très foncé mais surtout des lunettes de soleil. Il a un anneau au nez. Son nez de face est assez beau, très fin. Il a des taches de rousseurs aussi, c'est mignon. Enfin non ! ce n'est pas mignon. Ses lèvres son pulpeuses, d'un rose parfait avec juste sur un endroit très rouge et un peu gonflé. Je le vois se morde pille à cet endroit et mon ventre se tord un petit peu. Ça doit être à cause d'un courant d'air qui vient de passer.

« Au lieu de me détailler, fais moi écouté ta musique, Cami. » un frisson me parcoure le dos, putain de courant d'air !

« Comment tu connais mon prénom ? » je demande a lui arrachant mon écouteur de sa main « et casse-toi, c'est mes écouteur. »

« C'est mon briquet. » je ne sais pas quoi dire.

« C'est mon banc » il rigole et dit toujours en ricanant :

« Ah bon ? dans ces cas-là, c'est moi qui t'ai fait rire en premier. » je sens mes joues chauffer et mets vite mes mains dessus pour tenter de les refroidir ou de les cacher, à choix. Il a sorti ça de nulle part, ça n'a aucun rapport avec ce que l'on disait avant. Je l'entends pouffer de rire.

« Tu rigoles j'espère, je t'ai fait rire 12x plus fort. »

« Tellement fort que on se tape des heures d'arrêts samedi. Bien joué Cami » je ne sais encore une fois pas quoi répondre à cela, mais je me sens tout petit. C'est la première fois qu'on a une vraie discussion ensemble. Enfin vrai, c'est beaucoup dire.

Je regarde le sol. Je suis gêné. Gêné de sa manière de parler qui est à mon gout bien, de sa voix mi grave, mis aigue et de sa façon dont il a prononcé mon prénom. Il me met mal alaise.

Je le sens se lever et sans trop savoir pourquoi, je m'écris :

« whats'up de 4 none blondes. » il se retourne vers moi, me souris a pleine dents faisant apparaitre deux fossettes et dit :

« Je sais, je t'ai entendu chanter. » il me fait un clin d'œil et s'en va.

Il doit y avoir vraiment du vent frais, parce que je ne cesse d'avoir des frissons.

3 taffes et un sourire [terminé]Onde histórias criam vida. Descubra agora