Mission impossible (fiction Ziam)

Chapitre 32

Point de vue Liam

Je cours à travers les couloirs blancs de l'hôpital, à la fois excité et stressé. Je ne sais même pas ce que je vais lui dire, si je vais m'effondrer en le voyant, si je trouverais les mots. Aurais-je au moins le courage d'entrer dans sa chambre ?

Deux mois se sont écoulés depuis mon craquage à la CIA. Deux mois pendant lesquels j'ai passé le plus clair de mon temps avec Zayn. Un Zayn bien différent de celui que j'ai sauvé à Bogota. Quand j'y pense aujourd'hui, je ne regrette en aucun cas mon choix. A l'époque j'ai sauvé un assassin, aujourd'hui c'est un homme bon, intelligent et d'une incroyable gentillesse.

Notre relation s'est largement intensifié, bien-sûr il y a encore quelques prises de tête comme lorsqu'il laisse traîner ses affaires un peu partout dans le chalet mais à chaque fois cela se termine pas un rire et une accolade. Jamais je n'aurais pensé aimer à nouveau une personne avec tant de passion. Nous sommes si proche que lorsque je ne le vois plus j'ai l'impression d'étouffer.

Mais aujourd'hui c'est différent.

Cela fait deux mois que j'attends ce moment, que je fais des allers retours à l'hôpital espérant rentrer avec une bonne nouvelle et enfin, alors que je nettoyais la terrasse du chalet, j'ai reçu un appel de la femme de Niall, m'annonçant son réveil. Je n'arrivais pas à le réaliser, j'avais envie de pleurer autant que de crier de joie, puis j'ai pris ma voiture et ai roulé aussi vite que j'ai pu pour aller le voir.

Et maintenant je suis comme paralysé par la peur. Et s'il m'en voulait ? Et si cette mission l'avait changé ? Et si me voir lui faisait ressurgir de mauvais souvenir ?

Je prends une profonde respiration et m'approche de la porte.

J'attends ce moment depuis si longtemps, je ne peux pas reculer maintenant. Le principal c'est que Niall s'en soit sorti, s'il ne veut plus me voir alors je partirais mais au moins je saurais qu'il est en sécurité et qu'il peut enfin vivre la vie qu'il souhaitait.

Je frappe doucement à la porte blanche, le coeur noué puis j'ouvre la porte et fait quelque pas jusqu'à me retrouver en face du lit dans lequel se trouve le blond.

Mon souffle se coupe instantanément. Le voir souriant, avec son fils dans ses bras est la chose la plus belle qui m'a été permis de voir. Mais le plus touchant, c'est que malgré tout ce qui lui soit arrivé, Niall a toujours ce visage rayonnant que j'aimais tant.

Et puis, il lève la tête vers moi et son visage change. Il perd son sourire, ses yeux se vident et aussitôt je regrette d'être venu. Il demande à sa femme de reprendre son enfant puis replonge une nouvelle fois ses yeux dans les miens avant de me demander d'approcher.

Mes jambes tremblent puis à mesure que la proximité entre nous se réduit, je vois son visage s'orner d'un sourire puis il prend ma main avant de me tirer contre lui.

-Je suis tellement content que tu ailles bien. Dit-il doucement.

Je ne peux m'empêcher de rire face à l'ironie de la situation. Il était dans le coma pendant presque 8 mois et à son réveil c'est lui qui s'inquiète pour moi. Il a toujours été comme ça, à passer les autres avant lui, je crois que c'est ce qui fait de lui cet être exceptionnel.

J'aurais aimé lui répondre quelque chose mais je ne trouve pas les mots jusqu'à ce qu'il dise :

-Il paraît que tu es venu me voir quasiment tous les jours. Je suis touché, mais j'ai tellement envie de te tuer. Je n'imagine même pas dans quel état tu as dû me voir.

Je souris et répond :

-Oh tu sais ça ne changeait pas vraiment de d'habitude.

-Connard !