Chapitre 3

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Après avoir quitté l'infirmerie, on se rend directement dans le bureau du...de qui déjà ? Cet homme un peu trop costaud et habillé d'un costume bleu foncé, d'une cravate de la même couleur et d'une chemise blanche, paraît avoir pas mal d'autorité, une place importante. Peu importe de toute façon je ne suis clairement pas en position de supériorité. Tous les trois debout devant son bureau l'écoutons sans broncher nous blâmer sur nos actes jusqu'à ce qu'il nous demande ce qu'il s'est passé. Louis reste silencieux.

-Louis a...Commence Niall avant que je le coupe.
-Un petit différent, rien de bien grave, ça ne se reproduira plus, dis-je simplement.

Est-ce que je suis lâche d'avoir répondu ça ? Peut-être, mais j'ai mes raisons. D'abord, je ne veux pas être vu comme celui qui s'est fait frapper et qui a été se plaindre. Ensuite, Louis est peut-être le plus gros des enfoirés, mais je n'ai pas non plus envie qu'il ait des problèmes. Et enfin, raconter ce qu'il s'est vraiment passé nous ferait rester plus longtemps dans ce bureau où je me sens oppressé alors que je ne souhaite qu'une chose, c'est de sortir et au plus vite.

-Bien. Encore une remarque à vous faire et je prendrais des sanctions. N'est-ce pas Tomlinson ?
-Oui monsieur...dit Louis doucement.

Je vois Niall sourire sûrement face à la position de faiblesse de Louis, une personne qui doit se laisser faire par personne, qui n'a peur de personne et là, il baisse presque les yeux comme un petit garçon qu'on est en train de disputer et finalement, ça me fait rire aussi. On quitte le bureau en s'excusant une fois de plus puis on regagne la salle de repos. On parle un petit peu sur l'un des canapés jusqu'à ce que Niall se lève.

-Bon je vais te laisser, j'ai du boulot.
-D'accord, moi je ne sais même pas ce que je dois faire...
-Tu veux venir travailler un peu avec moi ? De toute façon si j'ai bien compris, ils font une nouvelle recrue demain et c'est là que commencera vraiment la mission.
-D'accord, merci c'est gentil.
-C'est normal, et puis ça m'aidera un peu ! Dit-il en souriant.

Je lui souris à mon tour puis on va dans la salle « informatique ». Le premier travail est de séparer le son et l'image de la vidéo et d'analyser les éléments séparément.

-Je croyais que tu l'avais déjà fait?
-Oui mais ils insistent en disant qu'il y a forcément un détail qui peut nous être utile...j'ai tout fait plusieurs fois minutieusement et je n'ai rien trouvé, je t'avoue que ça commence vraiment à m'énerver...
-Tu m'étonne...
-Enfin, je n'ai pas le choix de toute façon, les ordres c'est les ordres...

J'acquiesce puis on se met au travail. Au bout de plus d'une heure, je peux confirmer qu'il n'y a effectivement rien à en tirer. Au niveau de la bande son, on entend que la voix de l'interlocuteur, aucun son externe, aucune grésillements, rien qui peut nous mettre sur une quelconque piste. La vidéo ne nous aide pas plus, au contraire. L'image est fixe, le fond est noir. À part les trois personnes présentent, c'est tout ce qu'on peut voir.

-Voilà...encore rien...et il va falloir que je retourne leur dire et ils vont me dire de chercher encore en disant qu'il y a forcément une faille...
-Je viendrais avec toi pour confirmer si tu veux, ça ne sert à rien que tu perde ton temps sur une vidéo où on ne voit rien...
-Merci, c'est justement ce que je pense mais ils sont têtu...
-C'est ce que je vois.
-Tu veux faire quoi maintenant ?
-J'aurais bien voulu étudier le dossier, tu veux venir avec moi comme ça tu m'aide à comprendre ?
-Oui pas de soucis. On va dans...tiens d'ailleurs, tu as ta chambre ?
-Ma chambre ? On ne m'en a pas parlé.
-En fait, tu choisis celle que tu veux et avec qui tu veux du moment qu'il reste de la place.
-Ah cool, et dans la tienne il reste de la place ?
-Oui, mais une fois que je t'aurais dis qui est mon compagnon de chambre tu vas vite changer d'avis.
-C'est qui ?
-Louis.
-Ah, mais ne t'inquiète pas pour ça, il ne me fait pas peur. Enfin si tu veux de moi bien sûr !
-Avec plaisir, ça me fera au moins un ami dans ma chambre ! Même dans toute la base d'ailleurs...
-Tu n'as pas d'ami ici ?
-Non...en fait personne n'en a réellement, on a des bonnes relations mis à part quelques exceptions, mais chacun fait son travail, d'ailleurs beaucoup ne vivent que pour ça...chacun fait ce qu'il a à faire et ça en reste là...On ne se parle pas vraiment, je ne sais pas si c'est la pression, le stresse, la peur d'être mal jugé...je n'en sais rien, mais je te jure que cette ambiance de mort me donne parfois l'impression d'être à un enterrement. Mais après il y a les côtés positifs, ça nous arrive de faire des soirées et là, c'est génial, tout le monde s'entend, se parle, tout le monde oublie un peu le travail, les responsabilités et il y a une super ambiance et le lendemain hop, c'est repartit...
-Ah ouais...c'est chaud...
-Oui, et puis moi j'aime bien parler alors des fois ça me manque...D'ailleurs si je parle trop dis-le-moi. Dit-il avec un sourire.
-Non t'inquiète pas ça va, au moins on ne s'ennuie pas avec toi !
-Donc tu viens dans ma chambre ?
-Oui
-Cool ! Il faut que tu le marques sur la liste qui est à l'entrée du dortoir, je t'y emmène ?
-Oui merci.

On se rend donc à cet endroit pendant que Niall me décrit le confort des chambres qui semble au top. Personnellement, je sais à quoi m'attendre ayant été dans plusieurs camps. Des lits superposés qui grincent, et des chambres pas vraiment spacieuses. Les matelas en revanche ont toujours été confortables ce qui était plutôt pas mal à côté du reste.
Après avoir inscrit mon nom à la fin de plusieurs feuilles constituant une liste, on va dans une petite salle où Niall m'emmène en me disant que mes affaires sont sûrement là. Je le regarde sceptique, mais le suis avant de trouver effectivement mon gros sac avec lequel je partais en mission.

-Comment...
-Je te l'ais dis, ils pensent à tout, ils l'ont ramenés en même temps qu'ils t'ont débarqués ici.
-Oh...d'ailleurs en parlant de ça, ils assomment tout le monde pour les faire venir ?
-Oui, enfin en principe. Je pense que c'est pour garder le secret de ce lieu au cas où on refuse leur mission, mais aussi pour qu'on vienne sans en avoir le choix, enfin, tu vois ce que je veux dire. Parce que personnellement ils seraient venus chez moi en me disant qu'ils sont des services secret et qu'ils ont besoin de moi j'aurais bien rigolé et je ne les aurais jamais suivis !
-Oui c'est pareil pour moi...mais bon je trouve que c'est une drôle de façon de faire...
-C'est vrai

Je lui fais un petit sourire et on va dans sa chambre. Quand je rentre, je suis très étonné par ce que je vois. La chambre est loin d'être comme je l'imaginais. Elle est bien éclairée, très spacieuse, mais le plus étonnant ce n'est pas ça, mais les lits. Des lits deux places très modernes recouverts d'une belle couverture blanche. Il y en a trois. Le sol est recouvert d'une moquette grise claire qui rend l'endroit un peu plus chaleureux. Il y a une autre pièce sur le côté qui est séparée par une vitre coulissante. À l'intérieur, je peux voir une table assez grande et surtout un tableau en liège énorme recouvert de fiche, de photos, de cartes géographiques et j'en passe. Sur le côté de celui-ci se trouve un petit tableau blanc. Le seul défaut de cette chambre serait le manque de fenêtre. Ça me fait penser que je ne pourrais sûrement pas fumer...Autrement, elle est aussi belle et aussi spacieuse qu'une chambre d'hôtel.

-Ton lit est là.
-Cool merci. Elles sont toutes comme ça les chambres ?
-Oui, le positionnement n'est pas forcément le même, mais en général oui.
-Elles sont superbes !
-Je te l'avais dis, c'est le seul endroit qui me plaît vraiment ici
-J'ai le droit de fumer ?
-Pas dans la chambre mais il y a une salle spéciale pour ça, je te la montrerais.
-Merci.
-De rien, aller au boulot !

On regarde attentivement le dossier et Niall m'explique au fur et à mesure.
Les articles de journaux sont assez bien développés, mais je ne vois aucun rapport entre eux qui concerne cette mission. Ok il y a eu des meurtres, ok il y a eu des trafics de différents types, des enlèvements, des attentats et d'autres choses, mais est-ce que c'est vraiment une preuve de l'existence du gang ? Je ne pense pas. Heureusement que la vidéo est là pour confirmer qu'il y en a bien un sinon j'aurais encore des doutes.

-Niall, pour moi ces articles ne prouvent rien...
-En fait c'est normal, ils n'ont pas de lien direct avec la mission, du moins pas à notre connaissance, mais c'est toutes les affaires suspectes ou non résolues que l'on peut y rattacher...
-Ah d'accord. Et les photos qu'est ce qu'on peut en tirer ?
-Ben pas grand chose en fait...ce qu'on est sûr, c'est que le gang des sans visage était impliqué et on le sait grâce au tatouage ou a quelques indices qu'on a pu récolter...Par exemple là, si on prend les photos dans l'ordre, c'est un braquage dans la plus grosse bijouterie du pays. La totalité des bijoux était fait d'émeraude et de rubis, sur les photos, c'est certain membres du gang, mais on ne peut pas les identifier, ils ont complètement disparus de nos fichiers...C'est incroyable, ils ont dû faire un beau piratage pour avoir réussi à faire ça, et ça, c'est dans le meilleur des cas...
-Et c'est quoi le pire ?
-Qu'on ait un traître parmi nous
-Ah...et tu crois que c'est possible ?
-Non, je pense qu'on l'aurait déjà choppé vu la sécurité de la base
-Donc vous n'avez réussi à identifier personne de ces photos ? Lui par exemple, on le voit assez nettement.

En effet, sur l'une des images de caméra de surveillance, on peut voir un homme assez jeune, avec quelques tatouages, la peau apparemment mâte.

-On a essayé mais ça n'a rien donné, c'est comme si c'était un fantôme...et encore, même les fantômes ont au moins une histoire, un passé, eux rien...enfin rien qu'on ne sache...On a quand même établi des fiches d'identité dans nos bases de données comme ça si un jour l'une de ces personnes apparaît sur une caméra, on le saura.

-Intelligent !
-C'était mon idée. Dit-il fièrement. Et ça a marché ! Un jour, un gars a été filmé par une caméra d'une station de service. Notre système à fait une reconnaissance avec la photo de notre base de données et c'était bien lui. Il était devant un entrepôt dans lequel on a retrouvé des corps. Ils étaient affreux, une vraie boucherie. À chaque corps, il manquait au moins quatre organes...tu imagines le truc...On a aussi eu une image du véhicule du gang, un fourgon noir, aucune plaque d'immatriculation.
-C'est horrible...tous ces gens qui ont souffert ou qui sont morts à cause d'eux...
-Oui, et je suis sûr qu'ils sont responsables d'encore beaucoup de choses...Il y a un an, un journaliste assez réputé a été violemment tabassé avant d'être tué dans un parking souterrain. C'était en Suède, sur les caméras de surveillance, il y avait une bande de quatre hommes. Ça aurait pu être un règlement de compte normal, mais l'un d'eux avait le tatouage du gang visible sur les images. C'était pareil, la façon dont le gars à été frappé, par une batte de base-ball avant de se prendre une balle en plein cœur...C'est personnes n'ont peur de rien, elles n'ont pas de cœur...Bon après le reste, je n'ai pas besoin de te le détailler, tu sais comment se passent les trafics de drogue, d'armes, les attentats à la bombe, le trafic d'humains, d'enfants, les actes de violence...
-Oui...les humains sont des machines de destruction...on est les meilleurs pour s'autodétruire...
-C'est clair. Dit-il en fermant le dossier.
-Bon, moi je vais fumer, tu me montres le coin fumeur ?
-Tout de suite mon colonel ! Dit-il en se levant rapidement et en mettant sa main droite au niveau de sa tempe.
-Niall ! Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça...
-Pourtant, je devrais, tu es bien caporal non ?
-Oui, mais je ne veux pas, et puis on est amis maintenant non ?
-C'est vrai. Dit-il avec un grand sourire. Aller allons-y.

Je le suis puis on se retrouve dans une petite...pièce ? Au mur en pierre gris avec un conduit d'aération assez gros un peu plus haut sur le mur. Étant donné la fraîcheur du lieu, ce conduit doit ressortir à l'extérieur du bâtiment.

-Il mène où ce conduit ?
-Dehors, un peu plus loin dans la vallée.
-Donc on peut facilement entrer ?
-Oh non ne croit pas ça, il est bloqué par un grillage et par dessus il y a des grosses bar de fer, impossible de les détruire.
-Ah d'accord.

Je sors une cigarette de mon paquet et en propose une à Niall qui refuse. Je sors ensuite mon briquet de ma poche et l'allume. Ça fait du bien de fumer, je ne l'ai pas fait depuis mon « enlèvement » et avec toute cette pression ça me détend. Je suis complètement perdu, je ne sais pas ce que je vais devoir faire, ce qu'ils attendent de moi, quand tout va commencer...Je ne sais rien et ça me perturbe vraiment. Je n'ai jamais été du genre à attendre à ne rien faire qu'on me demande quelque chose, j'ai toujours pris les initiatives seul et là, je ne peux pas...Les seules certitudes que j'ai sont que Niall est un gars sympa et Louis un enfoiré de premier, et même ça, je n'en suis pas sûr...
Je fume dans le silence, continuant de regarder ce conduit d'aération, cette seule source de lumière naturelle. Ça ne fait que quelques heures que je suis ici et j'ai déjà envie d'en sortir ! Et puis je ne sais pas...je ne sens pas cet endroit, la tension, l'ambiance, le fait qu'on soit enfermé entre quatre murs sous terre et que je ne sais même pas par où on en sort.
Quand je termine ma cigarette, on retourne tous les deux dans nos chambres, toujours dans un silence qui devient pesant. J'installe mes quelques affaires dans mon coin puis je m'allonge sur celui-ci. Au bout d'un moment je tourne la tête vers Niall qui regarde une photo.

-C'est qui ?
-C'est ma fiancée...

Je me lève et m'assois à côté de lui, découvrant une belle femme au cheveu blond.

-Elle est très belle !
-Oui...ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu...je sais qu'elle m'attend, mais c'est dur...Je ne sais même pas si le mariage aura lieu un jour...
-Ne dis pas ça...Pourquoi tu ne demandes pas pour faire une pause ?
-Ils ne voudront jamais, et puis j'ai déjà essayé...
-Ah...C'est pour ça que tu n'aimes pas être ici ?
-Oui en partie, j'aime mon travail, vraiment, mais l'ambiance, le fait de rester enfermé tout ça ce n'est pas moi, j'ai besoin de sortir, d'avoir des amis, de faire la fête, de rigoler...et puis il y a Tara que je ne vois plus...Dit-il en replongeant les yeux sur la photo. C'est peut-être ridicule, mais je ne peux pas me déplacer sans cette photo...j'ai besoin de savoir qu'elle est avec moi...
-Ce n'est pas ridicule du tout, moi aussi j'ai un objet auquel je tiens...

Je me lève et sors d'une poche sur le côté de mon sac une petite pierre noire sur laquelle est gravée « Chris&Liam »

-C'est ta femme qui te l'as donné ?
-Non, mon copain...
-Ah d'accord pardon
-Il s'appelait Chris, on avait gravé ça avant de partir en mission, je ne savais pas qu'il l'avait gardé...on entretenait une relation secrète parce que les gays sont très mal vus dans le monde de l'armée...il faisait partie de mon équipe en Afghanistan, il m'a rendu cette pierre avant de mourir en disant qu'il m'aimait plus que tout...C'est l'une des premières personnes à avoir été tué...après ça, je n'avais plus la force de rien...c'est pour ça que les autres sont mort, j'étais trop bouleversé pour prendre une décision correcte et ça a coûté la vie de tous mes hommes, mes amis ! J'aurais tellement voulu mourir à leur place, j'ai failli me rendre et me laissait tuer, mais j'ai été trop lâche pour en finir ! Je me sens encore plus coupable parce que contrairement à ce que tout le monde croit, c'est vraiment de ma faute si on a échoué, si tout le monde est mort ! Dis-je les larmes aux yeux.
-Ce n'est pas de ta faute, tu avais le droit t'être affecté par la perte d'un être cher. Et les autres étaient assez grands et responsables pour savoir ce qu'il fallait faire ou non...
-Mais j'étais leur chef ! Ils m'ont écouté parce qu'ils me faisaient confiance !!

Cette fois, mes larmes coulent vraiment alors que Niall me prend dans ses bras pour me calmer.
Louis choisit ce moment précis pour entrer et il s'arrête net en nous voyant puis il sourit.

-Encore en train de pleurer Payne ?!
-Louis arrête ! Dit Niall.
-Laisse tomber, il n'en vaut pas la peine. Dis-je en allant sur mon lit.
-C'est qu'il dort là lui aussi...génial, je me retrouve avec deux cas...

Je ne réponds rien jusqu'à ce qu'il relance l'attaque.

-N'empêche je ne te savais pas aussi faible que ça, je suis déçu
-Tu l'es aussi.
-Moi faible ? Dit-il en riant. Sûrement pas.
-Ta façon de réagir montre ta faiblesse, tu te cache derrière ça parce que dans le fond quelque chose te fais souffrir.
-Ce n'est pas moi qui me suis laissé frapper et qui a pleuré comme une minette. Tu veux que j'appelle ta maman ?

Je me lève d'un bond et l'attrape par le cou le plaquant contre un mur.

-Ne parle plus jamais de ma mère ! Dis-je entre mes dents.
-Pourquoi ? Elle t'a abandonné ? Dit-il difficilement, mais en riant toujours.
-Elle est morte connard !! Criais-je.
-Désolé...Dit-il en perdant d'un coup son sourire.

Je le lâche violemment et retourne à mon lit.

-La prochaine fois ferme là si tu veux rester aussi beau ! Dis-je en m'allongeant.

À mon plus grand étonnement, il reste silencieux et se contente de s'asseoir et d'écouter de la musique.


Point de vue Zayn

J'arpente les rues ne sachant pas vraiment quoi faire. On m'a demandé quelque chose et pourtant, je m'en sens incapable. Mais je dois le faire, je lui dois la vie...

J'ai perdu mes parents à l'âge de 3 ans. Je ne me souviens même plus d'eux. Tout ce que je sais, c'est ce qu'ils ont dit à la télé...ils ont été tués un soir. Le quartier où j'ai passé les trois premières années de ma vie n'a jamais été très calme, il s'y passait pas mal de chose, des bagarres, des vols, mais jamais de meurtre. Jusqu'à mes parents...J'ai été élevé dans un orphelinat jusqu'à ce qu'à seize ans je décide de partir. Mauvaise idée. Je me suis retrouvé à la rue, sans argent, sans toit hormis l'entrepôt délabré dans lequel j'ai réussi à survivre plus de deux ans. Je volais pour me nourrir refusant de piocher dans les poubelles comme un vulgaire animal. Je volais des sacs aussi en espérant y récupérer un porte-monnaie assez rempli pour m'acheter des vêtements à peu près potable et surtout des couvertures. Tout marchait plutôt bien, l'entrepôt était devenu comme ma maison, j'ai peint sur les murs, j'ai fabriqué des décorations avec des objets récupérés. Et puis je suis tombé malade. Sûrement à cause du froid et des microbes. Je n'avais rien pour me soigner. J'allais en crever si je ne trouvais pas une solution rapidement. Et puis c'est là que je l'ai rencontré, le fameux Mr Blade, comme il se fait appeler, personne ne sait vraiment comment il se nomme. Il m'a pris sous son aile, il m'a soigné. Il m'a sauvé la vie et en échange, il voulait que je fasse partie de son gang, les bluds la contraction de blue et bloods pour rappeler le gang d'élite et tout le sang que l'on a versé, ce que j'ai accepté sans hésitation. Je n'avais pas d'ami, aucune famille et enfin, je pouvais m'identifier à un groupe, j'en étais fier. J'en suis encore fier. Je me sens bien avec eux, ce sont mes frères, j'aime ce que je fais même si certaines choses sont un peu poussées. J'ai toujours été prêt à tout. Si je suis un tueur ? Oui et je l'assume complètement, mais là ce que l'on me demande de faire, c'est horrible...mais je le ferai pour mon gang, pour celui qui m'a sauvé.

Mission impossible (fiction Ziam)Where stories live. Discover now