Chapitre 6

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POINT DE VUE ZAYN

Harry, c'est donc comme ça que se nomme celui qui m'a sauvé la vie, celui à qui je dois tout et que je considère comme mon grand frère. Je ne sais pas comment réagir à sa révélation. D'un côté je me sens privilégié d'être le seul qui connaît sa vraie identité. Mais d'un autre, je lui en veux pour ce qu'il m'a fait faire et puis je sais qu'il a tellement placé d'espoir en moi qu'au moindre faux pas sa déception sera grande et il n'hésitera pas à m'éliminer.

Blade, ou plutôt Harry n'est pas méchant, mais c'est lui le chef, il n'aime pas qu'on le contredise et encore moins qu'on échoue. Mais il sait que je ne suis pas du genre à lécher les bottes juste pour être sûr de ne pas être dans sa ligne de mire, je fais ce que j'ai à faire point barre.

Je quitte donc son bureau sans rien ajouter et vais retrouver Wakil, mon frère. En fait non, c'est bien plus qu'un frère, il est différent des autres, plus doux, plus sensible ou presque. Ce n'est pas un assassin pur et dur comme nous mais il a intégré le groupe ayant une vengeance contre les forces de l'ordre à assouvir.

Il habitait avec ses parents dans une cité assez craignos, mais eux ont toujours vécu en paix, ils n'ont jamais eu de problème avec personne et n'ont jamais eu à faire des choses illicites. Et puis un jour en pleine nuit le FBI est entré de force chez eux, en défonçant la porte à coup de bélier. Ils les ont menacés avec leurs armes et les ont plaqués aux sols. Manque de peau, la mère, dans sa chute s'est cognée violemment la tête contre le coin d'un meuble. Elle est morte sur le coup. Son père est devenu fou de rage et Wakil, qui avait dix-neuf ans, s'est emparé d'une de leur arme.

Le père s'est fait tuer sauvagement devant son fils qui n'a pas perdu de temps pour s'enfuir de l'appartement. Plus tard il a appris que ses parents étaient accusés de meurtre. Encore une erreur judiciaire. Ses parents sont morts injustement alors qu'ils ne demandaient rien à personne.

Je crois que je suis la seule personne à connaître en détail cette histoire. Ça l'a beaucoup changé, il est devenu plus méchant mais il a gardé son grand cœur. C'est bien le seul du gang. Je m'en veux encore plus d'avoir dû faire partir sa copine. C'est mieux que de la tuer mais je sais qu'il était vraiment attaché à elle. Et puis toutes ces personnes qui étaient mes amis...je ne vais pas pleurer, c'est la vie, de toute façon la mort est au bout du chemin de chacun, mais le plus dur c'est de me rappeler le regard que m'a lancé Jorisse avant que je pointe mon arme sur lui et que je lui tire une balle. Mais le boulot c'est le boulot. Je m'exécute et je ferme ma gueule, c'est comme ça que ça marche chez nous.

C'est assez étrange de se dire que j'ai exterminé une maison entière pleine de personne avec qui on a partagé plusieurs journées de rire, de bon temps...Jamais je ne pensais devoir faire ça un jour et ça n'aurait tenu qu'à moi je ne l'aurais jamais fais. Mais Harry ne peut pas les supporter.

Je crois qu'on fond, même s'il ne le dit pas ayant trop de fierté, il a peur des Bandidos. Pas dans le sens qu'ils sont terrifiant parce que clairement à côté de Blade ils ne sont rien mais ils représentent tout de même une menace. Harry pense qu'ils sont tellement faibles et vulnérables qu'ils peuvent facilement se faire repérer. S'ils se font prendre d'une façon ou d'une autre, il ne faudra que quelques jours au service secret pour remonter jusqu'à nous.

Et puis il y a aussi le fait que les Bandidos ont une peur bleue d'Harry. Ce qui fait, selon le point de vue du bouclé qu'à tout moment ils peuvent décider de changer de QG et de nous balancer pour s'assurer qu'ils ne risquent rien et surtout qu'ils sont les seuls de la ville à faire trembler.

Mais nous ça nous ait égale puisqu'on fait trembler le monde entier et c'est ça qui est jouissif ! On a beau être amis, le gang c'est la famille et la famille passe avant tout.

Mission impossible (fiction Ziam)Donde viven las historias. Descúbrelo ahora