Mission impossible (fiction Ziam)

Chapitre 31

Point de vue Liam

L'endroit n'a pas changé, il est toujours aussi silencieux, aussi triste, aussi vide. Mes pas résonnent dans le bâtiment souterrain, semblant peser des tonnes sur ce sol aussi pâle que le reste.

Les gardes m'ont laissé entrer sans poser de questions, comme si ma venue était attendue. Et si c'était le cas ? Et si on était en fait espionné depuis le début Zayn et moi ? Et si pendant que je marche ici à me poser mille questions, le métis était en train de se faire descendre par les agents de la CIA ? Louis aurait pu aussi parler, après tout, s'il y a bien une chose que j'ai apprise dans ce monde c'est que l'on ne peut avoir confiance en personne.

Comme par réflexe et comme si cela allait m'apporter des réponses, je me retourne vers l'entrée de la base. Dois-je faire demi-tour ? Non. Je ne dois pas céder à ces pensées basées sur la paranoïa. Je continu donc de marcher vers le bureau d'Allister priant pour que Zayn aille bien.

Arrivé devant celui-ci, je comprends vite qu'il est vide, aucun garde n'étant présent devant la porte. Je tente quand même d'entrer mais celle-ci est belle et bien fermée. Je connais assez cette femme pour savoir qu'elle ne sort de son bureau que pour aller sur le terrain ou faire des réunions alors je tente la salle où on avait l'habitude de se ressembler pour faire le point et effectivement, je la vois à quelques mètres, un air hypocrite toujours collé au visage.

La revoir créé soudainement un excès de colère en moi, j'ai envie de traverser la salle et de lui faire comprendre la douleur que j'ai pu ressentir, que Niall a pu ressentir. Mais je dois me contrôler si je ne veux pas tout faire foirer. Du moins c'est ce que Zayn attend de moi. J'attends la fin de son discours, me tordant les doigts dans tous les sens pour faire passer mon impatience puis je me dirige en furie vers elle.

-Pourquoi vous ne m'avez rien dit ?! M'énervai-je en la poussant contre le tableau du rétroprojecteur. Pourquoi vous ne m'avez pas dit que Niall est toujours en vie ?

-Je ne pensez pas que c'était si important pour vous.

-Vous ne pensiez pas que c'était si important pour moi ?! J'ai risqué ma vie pour aller le sauver et vous pensiez que c'était pas important ?! Eh bien si, ça l'était ! Cela fait des mois que je vie dans le remord, que je me reproche sa disparition, que j'en fais des cauchemars chaque nuit et j'apprends il y a quelques jours qu'il n'est pas mort mais dans le coma !

-ça fait des mois qu'il y ait, c'est la même chose.

-Pour moi c'est différent. Il y a encore un espoir qu'il se réveille.

-Si nous vous l'avions dit cela aurait été encore pire, les médecins sont très pessimiste sur son cas, il ne va pas se réveiller !

-Je vais vous dire, vous me répugnez ! Vous engagez des hommes pour faire votre sale boulot de merde sans nous montrer aucun respect et une fois qu'il est terminé on n'existe plus, on a notre fric et hop, il faut qu'on se casse sans rien dire. Vous imaginez ce qu'on a vécu pendant que vous aviez tranquillement votre gros cul assis sur votre fauteuil ?! Non vous n'imaginez pas, vous ne vous en donnez même pas la peine ! Est-ce que vous avez déjà frôlé la mort ? Est-ce que vous savez ce que c'est de se sentir impuissant face à ses ravisseurs ? De ne rien pouvoir faire d'autre que d'attendre son heure ?

Je sors mon arme de ma poche et la plante contre sa tempe.

-Est-ce que vous savez ce que ça fait ? Criais-je.

Des pas se rapprochent derrière moi, probablement ceux des toutous d'Ashley mais je ne m'en préoccupe pas, trop heureux de lire la peur dans son regard.

"Attendez"

Je reconnais cette voix, celle de Louis, stoppant net les pas des gardes, puis je sens une main sur mon épaule.