Chapitre 15

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POINT DE VUE LIAM

Voilà maintenant deux semaines que Zayn est revenu et son état s'améliore à vue d'œil. Bien qu'il soit toujours pris de douleur à la tête, il n'a plus de vertige et ne passe plus son temps à dormir, sans oublier le fait qu'il soit de nouveau le Zayn irritant et hostile que j'ai connu il y a quelques semaines.

Le moins qu'on puisse dire c'est que notre relation n'est pas parfaite, loin de là. Il passe son temps à râler, à me rappeler constamment mes défauts et surtout mes erreurs. Quant à moi, je ne peux plus le regarder sans avoir envie de lui flanquer la volée de sa vie.

En une semaine on a dû se prendre la tête une vingtaine de fois et je ne parle pas du nombre de coups que je me suis pris et que je lui ai mis. Un soir, c'était très tendu entre nous et je voulais sortir prendre l'air. Mais alors que j'allais franchir la porte, Zayn à prononcer LA phrase de trop.

-C'est ça sort, et n'oublie surtout pas que j'ai tué ton pote !

Je me suis retourné et les coups ont fusés alors qu'il continuait de me provoquer à ce sujet.

Je mentirais si je disais que le frapper ne me faisait pas un bien fou, ça me permet de me défouler et d'évacuer tout ce que je garde en moi mais aujourd'hui j'en ai assez et je ne souhaite qu'une chose c'est que toutes ces tensions s'apaisent.

Quand Zayn revient de sa pause cigarette sur le balcon de la chambre – seul balcon de la maison – je lui tends une bière puis le regarde avant de me lancer.

-Écoute, on est parti d'un mauvais pied tous les deux et je sais que ce n'est pas simple tout ça mais j'aimerais que ça change, je n'en peux plus de ces engueulades.

-Laisse tomber, je te détesterais toujours. Dit-il en ouvrant sa bouteille à l'aide de son briquet.

-Je sais, et moi aussi crois-moi, mais on est là pour un moment, moi je veux t'aider et toi, même si tu ne le reconnais pas, tu as besoin de moi alors faisons en sorte que les tensions s'apaisent un minimum, trouvons un terrain d'entente !

-D'accord, dans ce cas je veux plus de cigarettes.

-Tu fumes déjà beaucoup Zayn...

-Et alors ? Tu préfères que je te demande de me trouver de la beu ou de la coc ?

-Hors de question.

-On t'a déjà dit que tu n'étais pas drôle comme mec ?

-Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle à se pourrir la santé.

-Dis le gars qui fume presque autant que moi et qui se shoot à la morphine. Tu crois que je ne le sais pas ?

Ok il marque un point, mais comment est-il au courant de ça ? Je fais toujours en sorte de me cacher justement pour éviter ce genre de situation. Je pourrais nier, mais s'il le dit c'est que ses sources sont sûres.

J'ai commencé en arrivant ici, en fait quand Zayn est parti. Ça m'aidait à surmonter toutes mes pensées, tous mes souvenirs et puis c'est devenu quotidien parce que j'ai beau essayer d'oublier toutes les horreurs que j'ai connu jusqu'ici et la mort de Niall, je n'y arrive pas, je revois sans cesse les mêmes images, celle de mes hommes aux membres éparpillés dans les tranchées, celle du blond s'effondrant après le tir de Zayn...tout ça me hante et ne fait que me rappeler sans cesse que je suis le seul responsable de ces tragédies.

-Oublie ça tu veux. Répondis-je simplement.

-Oh que non, si tu veux qu'on vive en parfaite harmonie, fais au moins en sorte que l'on soit sur un pied d'égalité, tu as ta morphine, je veux ma beu.

Mission impossible (fiction Ziam)Where stories live. Discover now