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Sira

Après avoir déposé Khalil chez ses grands-parents j'avais pris le chemin menant chez Rahmane. Depuis la fois où je m'étais rendue à sa clinique, nous n'avions pas eu l'occasion de parler. Je voulais qu'il éclaire mes doutes par rapport à l'état de Coumba. J'avais des hypothèses qui devaient être confirmer par Rahmane.

Malheureusement je n'avais pas trouvé Rahmane chez lui, le vigile de l'immeuble m'avait fait savoir qu'il était parti en week-end avec sa famille. J'avais alors repris la route menant cette fois chez moi réflechissant à un moyen d'occuper ma soirée et mon week-end. Passer du temps avec Tassem ? Non il doit voyager samedi, donc c'était impossible. Je pensais faire une visite surprise chez Nadine vue que cela faisait longtemps que l'on s'était pas retrouvé entre fille.

Voilà ! J'ai trouvé quoi faire de mon week-end.

Une dizaine de minutes plus tard j'étais devant ma maison.

Quand j'eus fini de me garer je sortis de la voiture et j'entrais chez moi tout en manipulant mon téléphone mais des cris avaient attirés mon attention. Je savais déjà que c'était une énième dispute entre mes parents. Ceci était devenu fréquent ces derniers jours. Pour une raison que j'ignore encore ma mère en voulait à mon père et elle cherchait à régler leur désaccord par des cris.

Je soufflais discrètement pour me donner du courage pour affronter l'ouragan qu'était devenu ma mère. Je pense que le mariage de Zeyni l'avait rendu encore plus amère et tendu qu'elle ne l'était déjà.

Vivement que Tassem envoie ses émissaires ... En passant la journée d'hier avec lui et en compagnie de nos enfants et de Nadine je lui avais fait savoir que j'étais enfin prête à me marier avec lui.

Prête à soixante quinze pour cent pour refaire ma vie avec Tassem. J'estimais que nous avions assez perdu de temps ... J'ose espérer que mon père sera heureux de savoir que je vais me remarier après le mauvais feuilleton que j'ai vécu avec Badou.

À quelques centimètres de la porte du salon je rangea mon cellulaire dans mon sac priant que leurs cris cessent enfin et que la maison retrouve sa quiétude et son harmonie d'antan.

- Sira n'a jamais été ma fille ... c'est la tienne. C'est la fille d'une autre que tu m'as imposé ... forcé à élever sans me dire qui était sa véritable mère. J'exige qu'il est temps que je sache enfin la vérité.

Ma mère venait de parler m'arranchant ainsi de ma torpeur et également un cri de surprise que j'aurais aimé étouffé à ce moment précis.

Malheureusement il était trop tard.

Mes parents m'avaient aperçu à l'encadrement de la porte.

J'entrais sans plus de cérémonie dans le salon faisant leurs ainsi face.

Ma mère ... enfin ... la femme qui m'avait élevée affichait une visage dénué d'expressions comme elle savait si bien le faire alors que mon père lui avait une expression horrifiée.

Ses yeux n'arrêtaient pas de me fixer essayant de me sonder sans succès.

Je ne laissais rien absolu rien paraître même si c'est un remu-ménage au fond de moi.

- Si ... Sira ... ma fille ...

- Maman s'il te plaît veux-tu bien répéter tes propos d'il y a quelques minutes ? Dis-je en ignorant mon père

Un calme olympien s'était emparé de mon être me surprenant.

Je faisais tout pour ne pas devenir hystérique.

- Écoute chérie tu as sûrement mal entendu ...

Une tentative vaine et inutile de mon père me confirmant que j'avais très bien entendu au contraire. Il ne servait à rien de cacher la vérité plus longtemps car il est temps que pour moi de faire toute la lumière sur ma naissance.

DIFFÉREND  [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant