Je sursaute en entendant une voix à quelques centimètres de moi. Je n'ai pas besoin de me tourner ou même d'allumer la lumière pour savoir qu'il s'agit du métis. Les paroles sont sèches, je peux même parier qu'il parle les dents serrés.

-Je ne suis pas à tes ordres j'ai dit.

-Casse-toi et laisse-moi dormir ! C'est pas toi qui conduit demain !

-Parce que tu ne le veux pas sinon je pourrais.

-Tu t'es déjà posé la question du pourquoi je ne te laisse pas conduire ? Alors maintenant tire-toi ou je m'occupe de toi.

-Tu me parle autrement okay ?!


Je l'ignore et me tourne dans le lit de façon à lui faire comprendre que la conversation est fini mais je suis rapidement tiré de mon lit et jeté au sol.

-Tu sais quoi ? C'est moi qui vais m'occuper de toi ce soir !

Je ne comprends pas ses paroles, pensant simplement qu'il va encore me frapper avant de se calmer jusqu'à ce qu'il se mette à califourchon au-dessus de moi.

-On va voir si tu fais toujours le malin !

-Lâche-moi espèce de taré !


Il ne répond rien et se penche sur moi pour m'embrasser alors que je lutte, lèvres serrées, essayant par-dessus tout de le pousser mais mes jambes et mes bras sont fermement tenus par son corps lourd. Je tourne la tête pour éviter sa bouche – que je trouve désormais repoussante – mais il me met une forte baffe au visage. Je gémis, faisant l'erreur d'entrouvrir les lèvres, alors qu'il profite de ce moment de faiblesse pour m'embrasser sauvagement, introduisant sa langue pour aller caresser la mienne.

Je n'arrive plus à le repousser, plus je lutte, moins je n'ai de force alors je me contente de refermer aussi fort que je le peux mes dents sur sa langue. Il se pousse rapidement l'insultant de tous les noms avant de me tirer par le col de mon tee-shirt pour me plaquer contre le lit. Une douleur atroce apparaît dans mon dos, me faisant grimacer alors que ma colonne vertébrale percute fortement l'une des barres du lit.

Je n'ai même plus envie de résister tellement la douleur est fulgurante, mais pas autant que le dégoût et la déception. Je croyais qu'il était possible de l'aider mais en fait non, c'est dans sa nature, il n'y a plus rien à faire pour lui.

C'est quand il commence à toucher à mon pantalon après avoir déboutonné le sien que je réagis. Je lui mets un violent coup de pieds au genoux, le faisant reculer en criant suite au craquement qui se fait entendre. Je remets rapidement mes vêtements déplacés et me jette sur lui, le ruant de coups avant d'attraper le premier objet que je vois, qui se trouve être mon arme malheureusement déchargée puis je continu de le frapper au visage à l'aide de la crosse, avec acharnement.

Son visage est couvert de sang et de plaies ouvertes lorsque je m'arrête, réalisant ce que je viens de faire. Zayn ne bouge plus. Son visage, tourné sur le côté, montre des yeux fermés et une bouche entrouverte. Pris de panique, je jette mon arme et pose mes doigts contre sa nuque pour tâter son pouls que je sens avec soulagement.

Je m'assois à côté de lui, essoufflé et transpirant. C'est la deuxième fois que je suis prêt à tuer quelqu'un par colère...la première fois c'était Louis, et maintenant Zayn. Je ne suis pas fier de moi, surtout en voyant l'état de celui-ci, mais il a failli me violer...il fallait que je me défende.

C'est plus rassurant de se dire ça mais je sais que je n'ai aucune raison pour justifier cet acte horrible. J'aurais pu le neutraliser, mais pas le défigurer. Niall avait raison...j'ai des problèmes de contrôle et ce depuis que j'ai perdu tout ce que j'avais de plus cher, Chris, mes hommes...et perdre à nouveau quelqu'un m'a transformé.

Mission impossible (fiction Ziam)Where stories live. Discover now