Avec un A comme Am...

CHAPITRE 64

/_\ chapitre un peu particulier fait de morceaux choisis, de petites "tranches de vie" qui porteront chacune un titre et seront écrites sous différents points de vue. Comme ils vont changer souvent, je vais préciser par qui est vécu la scène. Ce chapitre a pour but de préparer le suivant, qui sera aussi le dernier. Bonne lecture ! /_\

BONNES NOUVELLES : pdv Tya

— Oui, bien sûr que nous serons là. Jamais je ne voudrais manquer ça, tu le sais bien !

Sur ces paroles, la porte d'entrée claque et Matt et Pilgrim rentrent de leur promenade, à laquelle je n'ai finalement pas participé malgré mon envie et ma promesse de les rejoindre dès que j'en aurais fini de mon coup de fil.

En effet, au moment où nous allions sortir pour aller promener notre chiot, mon téléphone a sonné. 

Papa.

Matt a proposé que je prenne l'appel, argumentant que nous devions avoir beaucoup de choses à nous dire, notamment les conclusions du procès à partager. Deux jours à peine se sont écoulés depuis le coup de fil de Maître Chandler. Mon beau brun et moi avons eu un peu de mal à descendre de notre nuage et de la satisfaction de savoir Carpenter à l'ombre pour un bon moment. Nous avons passé ce temps à cocooner dans l'appartement, à regarder la télé, nichés l'un contre l'autre et à faire l'amour, plusieurs fois. Il nous a aussi fallu faire des courses afin d'apporter à notre petit labrador tout le nécessaire pour s'installer confortablement dans notre foyer. Matt s'est encore une fois montré un amant plein de talents. Il nous a cuisiné de bons petits plats à nous en régaler les papilles.

En regardant l'heure sur la pendule de la cuisine, je m'aperçois que ça fait déjà une demi-heure que je suis pendue au téléphone avec mon père. La promenade de mes deux mâles est donc finie. Je pose ma main sur le micro de mon téléphone et articule tout bas à l'attention de Matt : "désolée..."

Il me sourit en retour et me fait signe de la main qu'il n'y a pas de mal, que je peux encore continuer. Pilgrim de son côté, me fait des fêtes et vient tourner autour de moi en poussant de petits aboiements joyeux.

— C'est un chien que j'entends ? demande mon père.

— Oui, Matt a eu la merveilleuse idée de m'offrir un labrador noir de deux mois. Il s'appelle Pilgrim.

Ma voix s'éteint tandis qu'une pensée fugace pour le chien que mon père m'avait offert traverse mon esprit et je conclus :

— Major me manque, tu sais...

— Je m'en doute bien, ma chérie... Je sais combien tu étais attachée à ton berger australien. Mais désormais, tu as un nouveau petit compagnon à quatre pattes à chérir.

— C'est vrai. Je vais te laisser papa, et m'occuper un peu de ce garnement à poils courts. 

Dans notre coin chambre, je repère Matt en train d'enfiler une tenue plus confortable. A le voir ainsi en pantalon de jogging et torse nu, j'ai de nouveau envie de lui sauter dessus.

— A bientôt, ma puce. On se voit donc à Noël ?

— On se voit à Noël, sans faute.