Avec un A comme Am...

CHAPITRE 54

PUTAAAAIIIIIIIIN !!!!

PUTAIN DE PUTAIN DE PUTAIN DE BORDEL DE MERDEUUUUUU !!!!!!

Il hurle intérieurement.

Ça n'était pas censé se passer comme ça !!

Père lui avait dit qu'elle serait toute à lui et il avait prévu de bien s'amuser avant que Charles ne le rejoigne.

Et finalement ?

FINALEMENT !!!

Il regarde sa main entaillée, tandis que la minette se débat sur son lit, ficelée comme un saucisson.

Son regard se détourne de sa blessure un instant, accordant une oeillade lubrique à sa proie.

Il a hâte.

Hâte de s'y mettre.

— Je vais te foutre à poil et de te baiser jusqu'à plus soif, marmonne-t-il, les dents serrées.

Satisfait du petit effet que cette phrase a eu sur elle - elle s'est instantanément tendue, arrêtant même de respirer - il continue :

— Je vais te ramoner, te pilonner jusqu'à ce que tu cries grâce. Ensuite, je donnerai tes restes à mon père, qui a bien envie de t'essayer lui aussi. Il t'a vue dans ce restaurant, il t'a aperçue à ton boulot... Et tu lui as tout de suite plu. On a toujours eu les mêmes goûts en matière de pute, lui et moi.

Il affiche un petit sourire en coin et dans ses yeux passerait presque ce que l'on pourrait appeler un petit élan de nostalgie. Se rappelle-t-il ces instants de partage entre un père et son fils, avec cette étudiante, il y a bien longtemps ? 

Nul ne le sait. C'est juste une supposition, qui fait frémir la jeune femme blessée, ligotée, à l'entière disposition de son bourreau. Elle regrette déjà de ne pas l'avoir jouée autrement, cette scène digne d'un film d'horreur. Elle n'espère plus qu'une chose désormais : que Dieu ait entendu ses prières et qu'Il la délivre d'une manière ou d'une autre, mettant fin à son calvaire.

Elle ferme les yeux, persuadée qu'il n'y aura pas de Happy End. Mais peut-elle en être si sûre ?

Car il semble bien que pour le moment, une seule chose le soit : il a hâte, lui, son tourmenteur.

 Hâte de remettre le couvert avec elle. 

Hâte de recommencer comme au bon vieux temps.

Hâte de lui refaire quelques petits trucs de son cru, auxquels elle a déjà goûté et qui lui rappelleront son souvenir, à même sa peau.

Mais avant...

Avant...

Il lâche un grognement.

Avant de s'occuper d'elle, il va lui laisser un petit temps de répit, s'attelant à lui faire payer autrement la façon qu'elle a eue de le recevoir.

Elle, qui n'était rien de plus qu'une victime sans défense, une jeune fille fragile, à sa merci, est devenue un petit brin de femme qui en aurait une belle paire entre les jambes si elle était née garçon.

Il s'était attendu à d'autres marques d'affection de sa part... Il avait espéré qu'elle aurait tellement la trouille qu'elle aurait éventuellement résisté un peu pour la forme mais qu'elle se serait offerte en silence.

Là, il a surtout écopé d'un pif en sang, d'une tempe douloureuse, d'une main qui aurait besoin d'être recousue et de belles morsures ça et là.