Maison des Call

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Emery avait supplié Lou de l'accompagner pour que sa mère puisse s'assurer qu'il était bien avec elle durant cette longue absence. C'était un lundi. Le jour de repos de Tiffany. En effet, madame Call travaillait dans une petite boutique pas loin de la réserve et ses jours de repos tombaient le dimanche et le lundi. 

Lorsqu'Embry ouvrit la porte, sa mère arriva immédiatement dans la cuisine et se jeta dans ses bras.

-EMBRY CALL ! Je t'interdis de partir aussi longtemps sans me dire au revoir.

-Tout va bien maman. J'étais juste parti quelques temps avec Lou. Et je t'ai souvent appelé tout de même !

-Bien sûr mon chéri, bien sûr, dit-elle en lui embrassant le front.

Elle finit par lâcher son fils et prendre Lou dans ses bras.

-Merci d'avoir veillé sur mon fils. Je sais qu'il n'est pas toujours facile.

Tiffany finit par relâcher les deux jeunes gens et les invita à rester pour le dîner du soir.

-Et vous dormez ici bien sûr ?

-Ce soir ? Eh bien, oui, oui, pourquoi pas.

-Vous pouvez même rester plusieurs jours, ce serait fantastique !

-On verra maman, on verra...

Ils s'installèrent tous les trois pour discuter et le soir arriva vite. Tiffany leur cuisina du steack et du gratin de pâtes.

-C'est délicieux Tiffany ! Complimenta Lou

-Oh merci ! Je sais qu'Embry aime beaucoup la viande.

Il grogna tout en levant les deux pouces en l'air alors qu'il avait la bouche pleine. Ca voulait certainement dire que sa mère avait raison. Après le repas, ils s'installèrent tous les trois sur le canapé, Lou dans les bras d'Embry, sous le regard heureux de Tiffany. Lou finit par s'assoupir sur l'épaule de son petit-ami et ce-dernier la prit dans ses bras pour la monter dans sa chambre. Mais avant qu'il n'ait pût se lever, Tiffany lui dit :

-Tu prends soin d'elle hein...

-Bien sûr que oui maman. Je fais tout pour qu'elle soit comblée.

-Elle t'aime Embry. Je le vois dans ses yeux. Et puis ça se sent ces choses-là. Alors protège-la de tout. Je sais que vous êtes prêts tous les deux, à fonder votre vie ensemble. Ne la fais pas souffrir. Restes à ses côtés pour toujours...

Embry crut discerner une larme au coin de l'œil de sa mère. Il reposa délicatement Lou afin de ne pas la réveiller et vint prendre sa mère dans ses bras.

-Je l'aime maman.

-Je sais mon fils.

-Mais je resterais à tes côtés tant que tu auras besoin de moi

-Bien sûr que non chéri. Tu dois avancer et fonder ta propre vie.

-Je ne veux pas...

-Tu ne m'abandonneras pas Embry, je le sais. Et je ne te parle pas de déménager à l'autre bout du monde, mais peut-être de te consacrer plus à elle.

-Je lui consacre tout ce que je peux.

-Eh bien continus mon fils.

-Je... C'est peut-être idiot mais... J'y avais pensé

-A quoi ?

-Prendre une maison pour Lou et moi... Quelque chose à la push bien sûr !

-J'en serais comblée. Tant que tu es heureux, je le suis.

-Je le suis

-Alors tant mieux.

Ils restèrent encore dans le salon quelques instants avant que chacun ne partent en direction de sa chambre. Embry allongea Lou sur le matelas, retira la couverture et hésita quelques secondes. Il lui enleva avec difficultés son gilet et ses bottines et hésita pour s'attaquer à son jean. Elle aurait été plus confortable sans, forcément. Alors il détacha le bouton du haut et tira le pantalon le long des jambes de son imprégnée. Il enleva à son tour son short en jean et son T-shirt et s'allongea. Il la prit contre lui de façon à avoir son dos contre son torse. Puis il s'endormit.

Le lendemain, Lou se réveilla sur les coups de neuf heures. Elle se retourna de façon à être face à Embry. Délicatement, du bout des doigts, elle commença à tracer les contours de son visage. Il avait l'air si paisible dans son sommeil. Elle finit par se lever doucement, enfiler son jean et descendre. Sur la table de la cuisine, à côté d'un petit déjeuner copieux, se trouvait un petit mot écrit sur une feuille blanche

Je suis partie au travail, je rentrerais sur les coups de midi trente. Dormez-bien. A tout à l'heure, Tiffany.

Lou sourit et prit un bol de céréales qu'elle mangea devant la télévision. Embry la rejoignit sur les coups de 10 heures. Un record. Il lut le mot, lâcha un petit rire, se concocta un bon petit déjeuner composé d'un bol de lait, de pain au chocolat, de croissants, de deux tartines de confitures,  de jus d'orange et d'un café.

-Em ? Tu m'amène un café aussi s'il te plaît ? Demanda Lou en battant des jambes comme une enfant

Il se laissa tomber dans le canapé et soupira.

-Tu pouvais pas me le dire avant ?

-S'il te plaît !!

-Tiens !

Il lui tendit sa tasse et elle lui décrocha un petit sourire de satisfaction

-Et donc c'est quoi ça ? Demanda Embry en regardant la télé les sourcils froncés

-Je sais pas trop, une émission bizarre que tu vas sûrement vouloir que j'enlève très vite

Embry fronça étrangement les sourcils en regardant la bande de jeune qui passait à l'écran et semblait se retenir de rire

-Qu'est ce qui est drôle ?

-Drôle ? Ridicule tu veux dire

-Pff, ça va tu pourrais plutôt te rincer l'œil avec toutes ces filles qui se trimbalent en maillot de bain !

-Comme si c'était d'elles dont j'avais envie... Soupira-t-il

Lou rougit légèrement comprenant son allusion et dit :

-En tout cas le niveau intellectuel ne vole pas très haut

-Et ça t'étonnes ? Ria-t-il

-Je regarde pas ça tous les matins moi, comment je suis censée savoir quelles émissions sont bien ou non ?

-Rien que le nom ça peut aider

-Roh ça va, ria-t-elle

-pas très maline toi

-Je me réveille ! Se défendit-elle

Soudain leur attention fut de nouveau captée par l'écran alors qu'une dispute éclatait dans l'émission. Effectivement, plusieurs jeunes personnes semblaient avoir un désaccord quelconque. Embry soupira et reporta son attention sur son croissant alors Lou éclata de rire devant tant de dépit. Il se mit gentiment à joindre son rire au sien puis lui embrassa le front.

Elle finit par se redresser afin de mieux voir la télé tandis qu'Embry mangeait toujours son croissant. 

Les secrets des Quileute- EN PAUSEWhere stories live. Discover now