CHAPITRE 7-2

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1ère partie publiée

Dans un excès de colère, Ike envoya son poing s'écraser contre les parois épaisses du mur. Une longue fissure s'ouvrit jusqu'au sol.

-          Ike, garde ton sang-froid, lui intima Orphyll.

Accoutumée à ses excès de colère, je ne m'en étonnai pas, son coup avait agrandi le petit trou qu'il y avait déjà dans le mur. Une plus forte brise fraîche s'en échappait maintenant. 

-          Vous voulez dire que Darken en possède un ? balbutiai-je en déglutissant péniblement. Pourquoi ?  N'est-il pas déjà suffisamment puissant ?

Ike fronça les sourcils en faisant craquer ses phalanges.

-          Je doute sincèrement que mon cher papa ait besoin d'un tel objet pour prendre possession d'un corps, déclara-t-il sombrement. Il se trame quelque chose. Je vais en parler à Thorn pour qu'on enquête là-dessus. 

-          Ne te précipite pas, mon garçon. Vérifions d'abord qu'il s'agit d'un véritable insonar.

-          Vic a réussi à bloquer ses pensées avec cet objet, je pense que c'est suffisant pour affirmer l'authenticité de ce truc. 

Un bourdonnement désagréable résonnait dans mes oreilles. Je déglutis à nouveau, la respiration haletée.

-          Si ce n'est pas Darken, alors qui en a en sa possession ?

-          C'est ce que nous allons demander à Vic Prynix à la Cours de Justice, me répondit Orphyll en se redressant.

-          Devant tout le monde ? Et s'il travaille pour le compte de Darken et parle de la Clef ? dis-je soudain affolée.

-          C'est très peu probable.

-          Mikk m'en a parlé.

Ike et Orphyll tournèrent la tête dans un même mouvement vers moi. Je passai ma langue sur mes lèvres sèches en hochant la tête, devant leurs mines perplexes.

-           Mikk m'a parlé de la Clef.

Une lueur de panique brilla dans les yeux verts de mon tuteur.

-          Pourquoi ne m'as-tu rien dit ? s'écria-t-il.

-          Je...avec tout ce qui s'est passé...je n'ai pas pensé à vous le dire, surtout maintenant qu'il est mort.

Ike fit non de la tête.

-          Il n'est pas mort, Kaya. Mais il en a pour un moment avant de s'en remettre, dit-il en suivant Orphyll des yeux, faire les cent pas dans la pièce.

Je me tordis les mains, la panique s'emparant peu à peu de moi. Ike me prit doucement dans ses bras et posa son menton sur le sommet de mon crâne, en me caressant la nuque du pouce.

-          Calme-toi. Je ne lui laisserai pas le temps de dire quoique soit, me promit-il d'un ton menaçant.

Je levai les yeux vers lui, soudain inquiète.

-          Non, Ike. Je ne veux pas que tu donnes un prétexte à Galford de t'expulser, dis-je d'un ton catégorique en plantant mon regard dans le sien.

Il ne dit rien.

-           Bon, mettons qu'il en parle, personne ne le croira, relativisa Orphyll.

Je fermai les yeux en mordant mes lèvres.

-          Que se passe-t-il ?

-          Mikk m'a dit en avoir parlé aux soigneurs de l'hôpital Kranke.

Orphyll soupira.

-          Et donc, si Vic Prynix en parle durant la Cours de Justice, cela interpellera les soigneurs.

Il eût un long silence. Je m'accroupis en me prenant la tête entre les mains, en respirant bruyamment. Une fois que Vic Prynix mentionnerait simplement ma possession de la Clef, l'idée que ça puisse être émergerait dans les esprits des gens, convaincrait les soigneurs de son existence et enfin attirerait d'autres avide de pouvoir, rêvant d'asseoir le monde à leurs pieds. De nouveaux ennemis qui voudront ma mort, m'utiliser.

-          Thorn me demande, dit soudain Ike en rompant le silence de plombs qui s'était installé dans la pièce sombre, les yeux rivés sur l'écran de son propre téléphone. Je dois y aller, Orphyll, dit-il en rangeant le cellulaire dans la poche intérieure de sa tunique.

Ike se pencha vers moi, caressa tendrement ma joue et déposa un baiser sur mon front, puis se releva et ouvrit la porte.

-          Ike ?

Il se retourna sur Orphyll.

-          Pourrons-nous compter sur toi ? Exceptionnellement, bien entendu, dit Orphyll, le regard soudain étrange.

-          Galford a refusé ma présence durant le procès, répondit-il en serrant les poings. Il se méfie de moi.

-          Comme c'est dommage, soupira Orphyll.

Ike partit en me laissant perplexe devant cet échange que je ne compris pas.

Atlazas, Le Secret des Abysses T.2Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu