h u i t i è m e

1.2K 279 11
                                    

Jimin tourne lentement son regard sur la main blanche qui lui aggripe le vêtement. Soudainement tiraillé par l'adrénaline, il tente de se dégager. Il ne savait pas qu'il était recherché. Comment aurait-il pu s'en douter ? Le plus petit porte ses phalanges aux poignets de son interlocuteur ; qui n'est autre que le jeune caissier.
L'homme aux couleurs menthe ressert sa poigne et écorche méchamment la silhouette du garçon.

« Toi, tu ne bouges pas. » déclare-t-il, le plus calmement possible. Jimin se sent tout fragile à côté de cet être mystérieux. Il n'a pas souvenir de s'être battu contre quelqu'un auparavant. Tout à toujours été parfaitement paisible et tranquille dans sa vie. Maintenant qu'il est traqué, il commence à avoir très peur.

« Park Jimin ?

- Non monsieur... Vous vous trompez. » nie le benjamin, essayant de refléter une allure naïve et innocente.
Le caissier appuie sur un petit bouton rouge se trouvant à côté de son ordinateur sans lâcher sa victime. Jimin est totalement pétrifié, et son cœur martèle sans pitié les parois de sa poitrine. Des stores de métal commencent à descendre et à recouvrir toutes les fenêtres, vitres, portes, sorties. Il est en train de se faire piéger. Les yeux embués par la panique, le brun se tourne vers le mentholé. Celui-ci contourne son comptoir et vient se placer devant son homologue, toujours si impassible.

« Qu'est-ce que vous... Qu'avez-vous fait ?

- Alors, on fugue de chez soi ? » lance le plus âgé. 

Les deux adolescents se retrouvent plongés dans l'obscurité, et seul le petit écran mural parvient à les éclairer.
Le caissier émet un rictus et ricane tout seul. Perturbé, Jimin se mord l'intérieur de la joue. Que devrait-il faire, dans cette situation ? Devrait-il frapper l'autre personnage ? Devrait-il s'enfuir en empruntant la sortie de secours de l'arrière boutique ? Il ne sait pas ; il est dubitatif. Et malheureusement pour lui, tous ses réflexes se sont évaporés rien qu'en un instant.

« Moi aussi, j'ai fugué, à ton âge. C'est à cause d'une histoire familiale, je me trompe ?

- Je... Je n'ai pas fugué monsieur...

- Viens te reposer, tu m'as l'air complètement épuisé. »

«
Gis radio ; bonjour, bonsoir. Rappelez-vous ; dans les pires moments, quelqu'un saura toujours vous tendre la main. Ne refusez pas ; ne soyez pas trop fiers. Faites confiance à vos sauveurs, et que Dieu soit avec vous, comme disent milles et uns croyants. Ah, et puis, n'oubliez pas de dormir. Le lendemain, lorsque vous vous réveillerez, votre marre de pensées se sera éclaircie. Le pluie de vos rêves les aura nettoyé, et vous pourrez ainsi décider si vous acceptez d'être aidé.
Le temps ne s'annonce pas fort. Si vous sortez, n'oubliez pas votre ombrelle. Il est treize heures vingt-quatre et soixante et onze secondes.
»

𝐑𝐀𝐃𝐈𝐎 ᵛᵐⁱⁿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant