Lost hope - PAUSE

Chapitre 46

Harry POV:

Tout est confus dans mon esprit. Les pleurs de Louis embrouille mon cerveau déjà embué par l'images des marques jonchant son abdomen. Je tente de comprendre la situation mais cette dernière m'échappe, laissant mon imagination créer d'innombrables scénarios. J'imagine une attaque, peut-être Louis s'est-il fait attaquer par des animaux? Ou bien des étudiants de notre lycée? Se ne serait pas la première fois que ça arrive. Tout le monde sait qu'il est le souffre-douleur de la bande d'Austin, ça ne m'étonnerais donc pas que d'autres personnes s'en prennent également à lui.

Mon cerveau est en ébullition, prêt à exploser. Je cherche sans relâche une excuses à ses immondes blessures mais je suis forcé de constater que s'il ne m'aide pas à les comprendre, je n'y parviendrais pas seul.
Je prends alors une grosse inspiration, essayant de me donner du courage, puis demande, sur un ton inquiet:
- Lou qui t'a fait ces marques? Tu dois me le dire...

Mon ami a les yeux clôt, sa respiration est saccadée et son corps tout entier tremble. Je le vois ouvrir la bouche pour tenter de me fournir une explication mais le seul son qui en sort est un gros sanglot. Il cache alors son visage à l'aide de ses mains, rouge de honte. Auparavant, cette situation m'aurait seulement fait rire, je l'aurais trouvé ridicule de réagir ainsi. Seulement, maintenant tout est différent. Je ressens de la tristesse et de la colère. Je suis furieux de ne pas avoir remarqué ses blessures avant, de ne pas avoir vu à temps qu'il allait mal... J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de percer son secret mais, malheureusement je ne les ai jamais saisit...

Alors que je me blâme intérieurement, Louis finit par enlever les mains de son visage pour tourner sa tête vers moi. Il ravale un dernier sanglot puis me dit, d'une voix tremblante et presque inaudible:
- Suis... Suis-moi...

Je hoche simplement la tête pour lui répondre. Il acquiesce un mince sourire triste puis sort de la voiture afin de regagner presque en courant la porte de sa demeure. Je saute donc hors de ma voiture, verrouille cette dernière puis le suis à grande enjambées. Nous nous arrêtons sur son perron afin qu'il trouve ses clés, puis, une fois celles-ci en sa possession, nous ne tardons pas à entrer dans le hall frais de sa petite maison. Là, mon ami se déchausse, pose son sac sur le sol puis entre dans son salon afin de s'assoir sur le bord du canapé. Je fais de même puis le rejoins. Un lourd silence s'installe rapidement, aucun de nous deux ne veut commencer la discussion. Lui attends que j'abandonne tandis que moi j'attends simplement ses aveux.

Plusieurs minutes s'écoulent, le tic-tac régulier de l'horloge anime rapidement la vaste pièce. Je commence à perdre patience, je n'aime pas attendre, j'ai besoin de tout savoir, maintenant. Je me racle alors la gorge et dis:
- Louis s'il te plaît, ne m'oblige pas à répéter une nouvelle fois ma question...

Je l'entends prendre une grosse inspiration. Il remonte ses jambes sur son torse puis ferme brièvement les yeux avant de m'avouer, fébrilement:
- C'est moi...

Mes yeux s'ouvrent grandement, je ne suis pas certain d'avoir compris. Est-ce qu'il vient de m'avouer que c'est lui qui s'inflige de telles horreurs? Il doit sûrement délirer, il est incapable de faire ça, personne est assez fou pour se faire subir ce genre de chose!
Je pouffe nerveusement puis reprends, d'une voix plus strict et sérieuse:
- Louis bordel dis-moi qui te fait ça, arrêtes de tout me cacher!

Je plante mon regard dans le sien, je veux connaître la vérité. Son visage devient rapidement plus pâle et ses mains se crispent sur ses cuisses. Il me lance un regard désolé puis baisse la tête en sanglotant à nouveau. À cet instant, en voyant son état, je comprends que ses paroles sont la strict vérité. Il est le seul responsable de ce massacre...
J'ai soudainement la sensation que mon sang quitte mon corps. Ma bouche s'ouvre de stupeur et ma main s'abat instinctivement sur mon front. Mon cerveau n'est pas capable d'accepter ça, mon esprit refuse d'y croire. Pourtant, c'est la vérité, Louis se fait du mal...