Chapitre 4

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Louis POV

J'ai passé une journée horrible. Les étudiants n'ont pas été tendre avec moi pour cette dernière rentrée... Je n'ai même pas manger ce midi, j'ai eu trop peur d'entrée dans le réfectoire. Il faut dire que j'en garde un très mauvais souvenir des années passer. J'ai souvent retrouver mes plateaux étaler sur le sol après qu'un idiot m'ait bousculer pour faire rigoler ses amis. De plus mon tête à tête avec la bande d'Austin m'a retourner l'estomac.
J'ai passé toute la journée à attendre impatiemment la fin des cours pour pouvoir rentré chez moi et ainsi faire évacuer toute la souffrance qui coule dans mes veines et me délivrer du poid énorme qui écrase un peu plus chaque minutes mon coeur, emplissant mon esprit de pensées noirs.
Alors, à peine ma porte d'entrée franchi, je me précipite à l'étage de ma petite demeure encore vide de chaleur humaine et m'enferme dans ma chambre. J'ouvre à la hâte les tiroirs de mon bureau à la recherche de mon objet fétiche, ma lame de rasoir. Elle est soigneusement emballée dans un torchon blanc et cachée au fond d'un de mes tiroir, sous une pile de papiers afin que personne ne mette la main dessus.
Ma respiration se fait plus courte lorsque mes doigts entrent en contact avec le métal froid. Mon coeur bat à tout rompre. Je ressens une certaine excitation, je suis presque impatient de m'infliger cette souffrance qui m'aide à oubier mes problèmes.
Je retire sans plus attendre mon tee-shirt et baisse mon pantalon jusqu'à mes genoux. Je recule jusque dans un coin de ma chambre et me laisse glisser contre le mur lorsque mon dos l'heurte violemment. Je soupire un long moment tout en examinant mon corps à la recherche d'une parcelle de peau encore immaculée. Finalement j'inspire un grand coup pour me donner du courage et trace un long trait sur mon abdomen. J'étouffe un long gémissement alors que des gouttes de sang se forment déjà à la lisière de la plaie. Mon corps se détend instantanément, je suis comparable à un alcoolique buvant une dose de whisky après avoir passer la journée sobre.
Je ressens une certaine délivrance mais ce n'est pas assez, j'ai besoin d'en sentir d'avantage pour ne plus penser à mes malheurs alors je fais rencontrer une seconde fois la lame glaciale et la peau de mon flanc. Je trace plusieurs petites lignes droites puis forme des croix. Mes larmes coulent à mesure que le sang se déverse sur mon ventre. Elles innondent mes joues au rythme de mes gémissements plaintif.
Mon corps tout entier se détend, je ferme les yeux pour mieux apprécier cette sensation de bien être qui ne dure généralement qu'une fraction de seconde mais qui m'emplit de bonheur à chaque fois. Je pourrais passer toute mon existence à me couper pour ressentir cette intense émotion , malheureusement j'ai conscience que tout ça est éphémère, que je peux très vite basculer vers la "coupure de trop" et me vider de mon sang sur le sol de ma chambre, seul...
J'ai souvent pensé à cette fameuse coupure, celle qui me ferait m'éteindre. J'ai longtemps songer que ce serait ça ma fin heureuse mais j'ai ensuite penser à ma famille, à la réaction de ma mère si elle trouvait mon corps inerte baignant dans une marre de sang glacé à son retour d'une longue journée de travail. J'ai imaginer ses yeux perdre cette lueur de vie qui les habitent constamment. J'ai imaginer son sourire perdre tout son éclat. Enfin je l'ai imaginer mourir avec moi, devenir seulement l'ombre de son corps. C'est cette image de ma mère qui m'a fait renoncer à mourir, c'est elle qui me donne assez de force pour me lever chaque matins et affronter la dur réalité...

Je me relève péniblement en grimaçant quelques minutes après avoir reposer la lame sur son torchon protecteur. J'attrape un mouchoir en papier pour essuyer le sang qui coule le long de mon ventre afin ne pas faire de tâches sur la moquettes blanche lorsque je traverse l'étage pour me rendre dans la salle de bain. J'emporte avec moi la lame couverte de sang afin de la nettoyer. Je veux qu'elle soit prête pour sa prochaine utilisation.
J'allume la douche alors que j'enlève mes derniers vêtements puis me place sous le jet d'eau chaude. Un cri plaintif sors de ma bouche quand l'eau brûlante rencontre mes plaies les plus fraîches. Je ferme mes yeux alors que je passe mes mains sur mon torse pour me nettoyer. Cette sensation d'intense souffrance me rassure d'une certaine manière.

Lost hope - PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant