Chapitre 12

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Louis POV:

J'aurais aimé éteindre mon réveil et m'enfouir à nouveau sous ma couette douillette pour me rendormir, l'esprit vide, comme je le fais depuis maintenant une semaine. J'aurais aimé que le proviseur ne décroche pas son téléphone pour annoncer que je dois impérativement retourner en cours si je ne veux pas foirer mon année. Enfin, j'aurais aimé que ma mère m'autorise à rester une journée de plus à la maison, qu'elle ait assez pitiée de moi pour ne pas écouter ce vieillard aigrit qui réclame mon retour, mais je le sais que trop bien, ce que je veux ne se réalise jamais.

Cela fait une semaine que je n'ai pas remis les pieds au lycée, à vrai dire cela fait une semaine que je ne suis pas sorti de chez moi. J'ai passée l'intégralitée de mes journées à lire, regarder la télévision et essayer de dormir. je dis essayer parce qu'à chaque fois que je ferme mes yeux, l'image d'Austin et ses amis me ruant de coup ressurgit dans mon esprit pour me rappeler que je ne suis qu'un faible. De grosses cernes violettes encerclent mes yeux rougits par la fatigue, donnant l'impression que je suis malade. C'est peut être ça finalement la vérité, je suis malade, mentalement malade...
J'ai essayer de toutes mes forces de ne pas penser à mes lames cacher dans les tiroirs de mon bureau mais la tentation était tellement forte que je n'ai pas pu résister longtemps, j'ai craquer, plusieurs fois... J'ai ravagé mon torse de lignes droites et de vagues rouge. J'ai tracé de longues courbes sur mes cuisses puis j'ai laisser mon sang dévaler mes membres inférieur pour aller se mélanger à l'eau chaude qui coulait dans la douche. Je pensais que m'infliger cette torture atténuerait mes peurs et mes angoisses, je pensais que mes coupures m'aiderait à me sentir mieux mais c'est tout le contraire, je me sens coupable, faible, sans défenses et lâche. Pourtant, même en ressentant tout ce dégoût pour moi même et mes actions j'ai une incontrôlable envie de me mutiler jusqu'à en finir avec la vie.

Les coups dans la ruelle, l'impassibilitée d'Harry face à mon état, mes cauchemars et enfin mon père qui hurle à l'aide lorsqu'il me voit m'a traumatisé, tout ses évènements ne veulent pas quitter mon esprit, ils me torturent au point de me rendre fou!
Je sais que ma mère s'inquiète de plus en plus en voyant mon état, néanmoins elle ne m'en parle pas. Je la surprend quelques fois à m'observer attentivement mais je prends toujours soin de bien cacher mes coupures pour qu'elle ne se doute de rien. Elle est retourner à l'hôpital dès le lendemain soir pour vaquer à ses visites quotidiennes qui n'aide certainement pas mon père. Elle pense qu'inconsciemment ça le pousse à se battre contre sa maladie alors que tout le monde sait pertinemment qu'il ne se souvient de personne, qu'il est devenu un esprit inerte emprisonner dans le corps de mon paternel.

Je me lève de mon lit après avoir arrêter mon réveille. Je m'étire longuement en grimaçant légèrement en sentant mes coupures les plus fraîches tirailler mon abdomen. Je file récuperer un jean ainsi qu'un sweat-shirt gris dans mon armoir puis pars m'enfermer dans la salle de bain. Je me glisse sous le jet d'eau brûlant qui coule dans la douche dès l'instant où le tissus de mon pyjama à quitter ma peau. Je ferme les yeux pour savourer ce moment de détente avant de commencer cette journée qui s'annonce être un calvaire puisque je fais mon grand retour au lycée, la veille des vacances d'automne.

Je m'habille après avoir sécher l'intégralité de mon corps. Je bloque mon regard sur mon reflet dans le miroir. Presque toutes mes blessures ont disparut, seul un hématome qui a viré au jaune trône encore sur une de mes joues. Je secoue rapidement la tête pour reprendre contenance puis je termine de me préparer dans un silence agréable.

Je sors de ma demeure après avoir avalé un bol de céréale devant la télévision. L'air c'est nettement rafraîchi depuis quelques jours, les feuilles mortes forment un tapis orangé sur le trottoir et je manque de glisser deux fois sur ces dernières. Je lance un jurons lorsque je me rattrape in-extrémiste à une boîte aux lettres puis continu mon chemin, de mauvais poil. Lorsque je me trouve à seulement quelques rues du lycée, j'augmente le volume de ma musique qui se diffuse dans mes oreilles grâce à mes écouteurs et rabat la capuche de mon sweat-shirt sur ma tête. Je sais que tout le monde peut me reconnaître malgré le tissus épais qui cache une partie de mon visage mais j'ai l'impression d'être en sécurité quand cette dernière me couvre. Elle me permet de ne pas prêter attention aux nombreux étudiants regrouper devant les grilles du bâtiment lorsque je les franchis. La musique pousser au maximum quand à elle m'empêche d'entendre les moqueries qu'on me balance sans scrupules. J'ai appris au fil du temps à me former une bulle pour passer outre les jugements et insultes qu'ont m'inflige.

Lost hope - PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant