Lost hope - PAUSE

Chapitre 20

Louis POV:

Le soleil vient à peine d'apparaître à l'horizon et pourtant je suis déjà réveillé depuis un long moment. Je suis posté devant ma fenêtre, les yeux dans le vague. Je suis profondément perdu dans mes pensées. Je repense aux textos que nous nous sommes envoyés il y a quelques jours Harry et moi. Il m'a invoqué son torse comme un réel atout, comme si son anatomie supérieur a le don de séduire toutes les personnes qui posent leurs yeux dessus. Ses messages étaient tellement provocateur, tellement charmeur que j'en suis venu à me demander si il ne me draguait pas ouvertement. Mon visage devait sûrement être de couleur cramoisi lorsque je lisais ses affirmations tant j'étais gêné. Heureusement personne n'était là pour me voir virer au rouge intense. J'ai d'ailleur très vite chassé ses pensées en me rappelant qu'il n'est pas gay. Même si il ne me l'a pas directement dit j'ai très bien vu ses yeux se balader longuement sur le corps de la serveuse lorsque nous étions au restaurant à Brighton. Je suis aussi certain que si il était gay, Austin ne l'accepterait pas dans sa bande d'amis. De toute manière je ne répondrais pas à ses avances si sa en est puisque je ne veux pas que tout le monde découvre que je suis gay. J'ai toujours cette part craintive en moi, j'ai sans cesse peur qu'il profite de mes faiblesses pour me tromper et me ridiculiser.

Je sors de mes pensées quand la chaleur automnale envahie ma chambre, mon univers. Je réfléchis à ma journée, me demandant ce que je pourrais faire sachant que je refuse de sortir seul de la maison. Je tourne les talons pour aller parcourir ma bibliothèque du bout des doigts. J'ai déjà lu l'intégralité des bouquins se trouvant sur ces étagères, plusieurs fois même pour certains. Je soupire longuement en fermant les yeux, je n'ai pas envie de lire, je n'ai pas non plus envie de regarder la télévision. L'idée d'envoyer un message à Harry me trotte dans la tête depuis mon réveil, j'ai cet irrésistible et incontrôlable envie de parler avec lui. Seulement, je suis trop timide pour envoyer le premier texto et puis je ne veux pas le coller. Je ne veux pas qu'il se rende compte que c'est mon seul et unique ami. Il me jèterait à coup sûre.

Je soupire une nouvelle fois, plus longuement. Je me décide à traîner mon corps gringalet jusque dans le salon pour m'étaler sur le divan. La maison est comme à son habitude, calme. Ma mère fait des heures supplémentaires, elle est donc partie il y a quelques heures déjà.
J'envoi mollement ma main attraper la télécommande posée sur la table basse et allume la télévision à contre-coeur, n'ayant pas trouvé d'activité plus attrayante.

*****

Il est 19 heures, mon ennui à très vite été chassé lorsque j'ai reçu un message de Harry. Un sourire à alors immédiatement prit place sur mon visage, sans que je ne puisse le réprimer. J'ai d'abord été surpris quand j'ai lui qu'il me proposait une soirée au cinéma rien que lui et moi, j'ai même pensé un court instant qu'il s'était trompé de destinataire. Puis je me suis résigné à lui répondre positivement en lui avouant que j'adore X-men.
C'est cette proposition qui m'a emmené sur ces marches. Je suis assis sur les marches de mon perron à décompter les minutes, guettant avidement la rue dans l'espoir de voir sa voiture apparaître. Ça fait réellement des années que je ne suis pas allé au cinéma. Pourtant j'adore m'y rendre et sentir l'odeur des pop-corn chaud, entendre le puissant son faire trembler les murs et être baigné dans l'obscurité quand le film commence. Je suis vraiment excité et impatient, j'ai très envie de passer cette soirée en compagnie de Harry. Je commence à bien l'apprécier. Je suis plus confiant avec lui, mes appréhensions commencent petit à petit à s'envoler bien que certaines craintes persistent.

Les minutes passent, le soleil commence à sombrer derrière ma maison pour laisser la place au crépuscule et pourtant je suis toujours assis à la même place. Harry ne s'est toujours pas montré. Il a plus de 15minutes de retard. Je commence légèrement à paniquer, pensant immédiatement qu'il m'a oublié. Je frotte mes mains l'un contre l'autre pour tenter de me réchauffer car la température à rapidement dégringolée. Je tente de me convaincre qu'il va arriver d'une minute à l'autre, qu'il est coincé dans les embouteillages. Je me persuade que c'est un réel ami, qu'il ne m'a pas oublié.