XVI - Rêves sans douceurs.

Depuis le début
                                    

Plusieurs souvenirs lui revinrent en mémoire, des moments heureux de son enfance, passée auprès de parents aimants en dépit d'une absence croissante du fait de leur travail intense au cabinet. Elle se revit petite, assise à l'ombre d'un parasol, les pieds trempant dans la Méditerranée, alors que sa mère lui faisait la lecture et que son père lui construisait le plus grand château de sable du monde. Un sourire illumina son visage, et elle laissa les souvenirs envahir sa tête de longues minutes.

Elle avait finalement trouvé celui qui lui correspondait le mieux lorsqu'Harry s'approcha d'elle, une lueur inquiète dans le regard, qu'elle s'empressa de chasser en lui souriant joyeusement.

―J'ai trouvé, Harry ! s'exclama-t-elle en se relevant.

Un sourire se dessina sur les lèvres du brun à lunettes qui lui conseilla de répéter plusieurs fois la formule magique avant de tenter quoi que ce soit avec sa baguette. Hermione obtempéra, et allait se mettre à la tâche lorsqu'elle remarqua l'air absent de son meilleur ami, dont les yeux étaient posés sur une élève de Serdaigle qu'elle reconnut facilement.

―Tu devrais aller la voir, souffla-t-elle à son oreille.

―Quoi ? sursauta Harry.

Un léger rire s'échappa des lèvres de la jeune fille qui désigna Cho d'un signe discret de la tête.

―Tu en as tellement envie, ajouta-t-elle.

―Pas du tout ! protesta Harry en rougissant.

Mais le mal était déjà fait. Hermione le fixa quelques secondes en souriant avant de le pousser doucement vers la fille qui faisait battre son cœur. Ses lèvres s'étirèrent encore plus lorsqu'elle constata que Cho semblait attendre la venue de Harry avec impatience.

―Il y est enfin allé ? commenta Ron en se postant aux côtés de la Préfète. C'est pas trop tôt !

―Il faut lui laisser le temps, répondit-elle en fixant toujours ses deux camarades.

―Comme Fred et toi ?

Hermione rougit jusqu'à la racine des cheveux en croisant le regard dépourvu de la moindre expression de son meilleur ami. Alors, voilà, ils y étaient. Au moment où il leur faudrait parler de la relation grandissante entre la jeune fille et le frère du rouquin. Elle ne savait pas vraiment trop à quoi s'attendre, ayant toujours eu peur d'une réaction excessive de la part de Ron, mais il se contenta de la fixer de nombreuses secondes avant de hausser des épaules.

―Si t'es heureuse, lâcha-t-il avec désinvolture.

―Je le suis, confirma Hermione.

Ron lui sourit doucement.

―Si jamais il te fait du mal, je... commença-t-il d'un ton menaçant mais une voix amusée l'interrompit brutalement.

―Tu quoi ? demanda Fred en approchant.

Il n'avait pas pu s'empêcher d'écouter la conversation entre les deux amis lorsqu'il avait vu Ron rejoindre Hermione. À vrai dire, il avait passé les minutes précédentes à observer la jeune fille assise dans son coin, perdue dans ses pensées, craignant qu'elle ne se mette soudainement à pleurer, car il savait qu'en cet instant, elle pensait à ses défunts parents. Cela avait beaucoup amusé George et Lee qui l'avaient charrié comme des ingrats, le mettant terriblement mal à l'aise. Alors, quand Ron était venu rejoindre son amie et qu'il l'avait vu rougir, il s'était approché, se doutant qu'il était le sujet de leur discussion.

Un sourire malicieux naquit sur les lèvres du septième année, arrachant un rire à Hermione.

―Tu comptes me faire quoi, Ronnie ? répéta-t-il alors que George s'approchait à son tour, amusé de la situation.

LA LOUTRE ET LE RENARD [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant