Chapitre 1

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Je rentre enfin chez moi. Après huit mois de travail acharné, je peux enfin me jeter dans mon lit et dormir sans limite. J'attrape les clés au fond de mon gros sac de couleur kaki puis m'apprête à ouvrir ma porte quand je m'aperçois d'un détail. De plusieurs en fait. Ma porte est ouverte. Elle n'est pas défoncée non, la poignée n'a pas non plus était cassée, mais pour une raison que j'ignore, elle est ouverte. Je ferme toujours ma porte et je suis convaincu de l'avoir fermé avant mon départ et surtout d'avoir vérifié que tout était bien clos.

Je l'ouvre doucement, avec méfiance et sors le couteau suisse se trouvant à la ceinture de mon pantalon. Je jette un rapide coup d'œil derrière moi puis à l'intérieur de la maison. Tout semble calme, sans danger. J'entre d'un pas plus sûr, mais restant toujours attentif au moindre bruit. Rien. Ma maison n'a pas été cambriolée, tout semble à sa place. Je pose mon sac à l'entrée et me dirige dans mon salon quand un coup violent me frappe à l'arrière de la tête me faisant perdre connaissance en une fraction de seconde.


-Il est là.

-Je vous avez dit de ne pas l'assommer, on a besoin de lui.

-C'était un moyen plus sûr, je suis loin d'être de son niveau.

-Vous n'avez laissé aucune trace de votre passage ?

-Non. Les traces de pas ont été effacées, aucune emprunte n'a été déposé, tout a été fermé et son sac est là.

-Parfait.

J'ouvre les yeux après avoir écouté cette conversation étrange entre une femme et un homme à la voix gutturale. Bizarrement, je ne suis pas attaché comme je l'aurais cru. Je ne suis pas non plus blessé mis à part cette bosse à l'arrière de la tête qui tape en rythme avec mes battements de cœur.

Je suis allongé dans un canapé très confortable, face au dossier, ce qui m'empêche de voir où je suis. Je me tourne alors et découvre un bureau. Mais pas n'importe quel bureau ! Le canapé est en cuir blanc, une moquette beige recouvre le sol, les meubles sont moderne est très chic, la chaise de bureau est en cuir noir et une longue table en verre se trouve un peu plus loin de cette grande pièce. Je me tourne ensuite vers la femme est l'homme. La première porte un tailleur noir très élégant et des escarpins de la même couleur. L'homme porte des grosses chaussures, un jean et un parka, le tout de couleur noir. Sans oublier ses lunettes de soleil.


-Bonjour monsieur Payne. Je suis très heureuse que vous soyez enfin parmi nous.

-Qui êtes-vous ? Dis-je sèchement.

-Je vous dois des explications, c'est vrai. Marc, vous nous laissez s'il vous plaît, ordonne-t-elle poliment.

-Bien sûr, dit-il en partant.

-Avant toute chose, je me présente. Je m'appelle Ashley Allister. Je suis la directrice du service secret des États-Unis

Service secret ? Qu'est-ce que le service secret me veut ? Étant donné les actions que j'ai menées récemment, je commence à avoir légèrement peur pour ma peau. Mais après tout, s'ils avaient vraiment voulu me tuer, je serais déjà mort ou au moins attaché. Et non confortablement installé dans ce bureau...

-Qu'est ce que vous me voulez ?

-On sait que vous êtes de loin le meilleur soldat d'Angleterre, le plus gradé mais le mieux réputé. On a actuellement une mission très importante mais aussi très dangereuse et nous sélectionnons les meilleurs éléments de ce monde et vous en faites partie.

-En quoi consiste cette mission au juste ?

-Je ne peux pas vous révéler plus d'information pour le moment. Je dois être sûre que vous êtes bien avec nous. Alors est-ce que vous acceptez de travailler pour nous ?

-Vous croyez vraiment que je vais accepter de faire une mission dangereuse sans savoir précisément dans quoi je me lance ? Trouvez-vous d'autre cobaye, dis-je en me levant.

-Attendez s'il vous plaît. Sachez que si vous acceptez, vous aurez tout ce que vous souhaitez, vous toucherez énormément d'argent.

-Je ne veux pas d'argent, ce que je veux c'est arrêter tout ça et vivre une vie normal.

-Je sais que ces dernier mois ont été éprouvant pour vous mais vous êtes fort, vous pouvait le surmonter et nous aider.

-Éprouvant ? Vraiment? Vous ne pouvez même pas imaginer ! Est-ce que vous avez déjà assisté au massacre de vos amis ? Est-ce qu vous étiez responsable de ce qu'il s'est passé ? Est-ce que vous êtes déjà resté cachée dans un trou pendant des jours, sans provisions, avec les corps de vos camarades à quelques centimètres seulement, tellement près que vous pouviez sentir les odeurs de mort qui s'en émanait ? Ça m'étonnerait.

-C'est vrai, je n'ai jamais vécu ça. Mais ce qu'il s'est passé en Afghanistan n'était en aucun cas votre faute. Vous avez fait de votre mieux pour réussir votre mission.

-écoutez, je n'ai pas envie d'en parler et encore moins de me lancer dans une nouvelle mission suicide !

Je prends ma veste délicatement posée sur un siège plus loin que j'avais repéré un peu plus tôt puis me dirige vers la grande porte pour sortir.
Je n'ai à peine le temps de l'ouvrir que deux gardes à la posture et la musculature imposante qui me barre le passage. Je me retourne, agacé, vers cette dénommée Ashley Allister et lui lance un regard froid.

-Je veux partir. Ça ne sert à rien de me retenir, la réponse est non et ce sera toujours non.

-Monsieur Payne s'il vous plaît asseyez-vous. Je vais vous montrer quelque chose. Dit-elle en me désignant le canapé.

J'entre de nouveau dans la pièce, mais ne m'assois pas puis elle revient avec un dossier énorme dans les mains. Elle me le tend, et m'autorise à le regarder. La première page est une fiche d'information me concernant. Elle tient sur trois pages. Ensuite, il y a mon acte de naissance. Et puis plus je passe les pages et plus je reste complètement sous le choc. Ce dossier contient quatre-vingts pour cent des éléments de ma vie, de mon enfance à aujourd'hui. Il y a des photos de moi, toutes les femmes que j'ai fréquentées durant mes retours en Angleterre, mes amis...tout y est. Je relève les yeux vers la femme, méfiant.

-Vous m'avez espionné !!

-Non, disons que nous avons rassemblé toute les informations qu'on avait sur vous, toutes vos photos sur les réseaux sociaux, tout les contactes de votre téléphone...Mais surtout, comme vous avez pu le constater, nous nous sommes surtout intéressés à votre carrière militaire. Vous êtes le meilleur élément que nous pourrions avoir. C'est la seule chose qu'on vous demandera, ensuite vous pourrez rentrer chez vous. J'ai autre chose à vous montrer également.

Elle va à son bureau et revient avec une enveloppe qu'elle me tend. Je l'ouvre et tombe sur un chèque d'un milliard de dollars. Je le tourne dans tous les sens pour vérifier son authenticité puis repose mes yeux sur Ashley.

-C'est ce que vous toucherez si vous acceptez. Soyez raisonnable, nous savons que vous avez besoin de cet argent.

En effet, j'en ai besoin, j'en ai même plus que besoin. J'ai récupéré les dettes de mon père quand il est décédé et ce n'est pas avec la petite paye que je les rembourserais. Ça devient de plus en plus difficile de payer mon loyer, et même les cigarettes deviennent de plus en plus inaccessible. Mais un milliard de dollars c'est énorme. J'en ai largement assez pour payer les dettes de mon père, m'acheter une nouvelle maison plus accueillante et finir ma vie sans me soucier du montant restant sur mon compte en banque. Ce serait tellement plus simple...mais je m'étais juré de ne plus jamais combattre, que ce soit pour une bonne cause ou non. Je n'en peux plus de tout ça et je sais que si le service secret ne se contente pas de ses agents pour mener leurs missions, c'est ce celle-ci doit être très compliquée et dangereuse. Je ne sais pas quoi faire, mon cerveau me dit d'accepter, mais mon cœur creuse le ravin entre le chèque et moi.

-C'est d'accord, dis-je doucement.

Mission impossible (fiction Ziam)Onde as histórias ganham vida. Descobre agora