Ne me fuis pas

Chapitre 34

BONJOUR ! Que de bonnes nouvelles aujourd'hui :
1. Il y a ce chapitre que j'espère satisfaisant !
2. Noël approche !
3. Je vais aller acheter la baguette de sureau et harry potter et la magie des films à cultura !

Bonne lecture ❤❤

***

Quand Hermione se leva enfin, il était déjà près de midi. Jamais elle n'avait encore passé autant de temps au lit ! Encore toute chamboulée par son cauchemar, elle traîna machinalement ses pieds vers la salle de bain des Gryffondor de sixième année. La brune attrapa sa brosse à dents et y fourra rapidement un trait de dentifrice. Comment devrait-elle se comporter avec Ron ? S'éloigner de lui pour essayer de ne plus l'aimer ? Non impossible, il ne lui restait plus beaucoup de personnes, alors si elle les repoussait encore, elle finirait sûrement seule jusqu'à la fin se ses jours. Faire comme si de rien n'était ? Oui, sûrement. Hermione semblait sur le point de s'endormir et sa brosse à dents pendait. Elle n'était vraiment pas bien réveillée aujourd'hui ! La Gryffondore souffla après s'être rincer la bouche et tenta de coiffer ses cheveux toujours si désordonnés.  Donnant un violent coup sur un noeud qui s'était créé, sa main atterit violemment sur le lavabo. Elle jura à haute voix, non sans avoir partager sa colère avec toutes personnes environnantes.

Il était sûrement l'heure du déjeuner qu'Hermione, habillée et coiffée, attrapa sa baguette, comme à son habitude et quitta le dortoir. Son ventre criait famine et devait sûrement bien vouloir se faire entendre. La brune se dirigea, sans paraître trop pressée, vers la Grande Salle, passant dans les couloirs vides du château. Quelques instants plus tard, arrivée à destination, elle vit plusieurs plats posés sur une table où quelques professeurs et élèves étaient assis. Un sourire éclaira son visage, mais trop concentrée sur la nourriture qui l'attendait, elle trébucha et manqua de tomber. Heureusement que personne ne l'avait remarqué mais Ron, lui, la regardait depuis qu'elle était entrée dans la salle. Elle semblait plutôt fatiguée même si elle ne s'était pas levée de bonne heure mais elle souriait et c'est ce qui importait. Mais on aurait dit qu'elle était ailleurs, perdue dans ses pensées. La Gryffondore s'était assise au bout de la table et avait marmonné un petit "bonjour". Alors, elle commença à manger, approuvant parfois un professeur qui lui demandait son avis, discutant brièvement avec des élèves autour d'elle. Mais elle n'avait encore pas accordé un seul regard à Ron. Mais elle le regretta bientôt, elle eut l'impression d'être complètement vidée.

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Hermione Granger s'était couverte assez chaudement pour pouvoir sortir. Les professeurs l'avaient déconseillé de sortir à cause du froid inhabituel. Elle avait enfilé deux pulls ainsi qu'une grosse veste, lui permettant de supporter la température dehors. Elle avait pris une écharpe, un bonnet et des gants à l'effigie de sa maison. Les joues rosies à cause du vent glacial, ses cheveux bruns entouraient son doux visage. Elle tortillait sa baguette entre ses mains, manquant de la faire tomber à plusieurs reprises. Pour la première fois de la journée, la brune se sentait calme et sereine. Le paysage enneigé de Poudlard l'apaisait. Il ne manquait plus que quelque chose qui animerait ce décor, quelque chose qui lui donnerait vie, dans ce silence. Alors Hermione essaya de se concentrer et de réfléchir à un moment des plus heureux, un moment qui pourrait lui faire sourire instantanément. Les fous rires avec Harry, Ron et Ginny dans le Poudlard Express lui revinrent aussitôt en tête, qu'est ce qu'ils lui manquaient ! Un vague sentiment de bonheur l'envahit et elle se surprit à fermer les yeux pour se remémorer de la scène. Tous les quatre, riants si forts, ensemble et heureux.

- Spero Patronum !

Un filet d'argent sortit de sa baguette. Elle reflétait une faible lumière qui donnait l'impression d'être fragile. Elle se déplaçait lentement, sans avoir de forme exacte, comme si c'était flou. Impossible de savoir quel est son patronus, depuis la cinquième année avec l'Armée de Dumbledore, elle n'avait jamais réussi à faire apparaître un patronus corporel. Était-ce donc si compliqué de penser à un souvenir heureux ? Non, non, il fallait juste choisir un autre moment... Une image de Ron et d'elle dans le jardin du Terrier lui vint en mémoire. Elle s'en souvenait, c'était pendant les vacances d'été avant la sixième année, justement. Il avait pris l'habitude de l'inviter quelques jours avant Harry. Profitant de la chaleur, ils avaient décidé de marcher un peu dehors. Ils avaient bien été les seuls, les autres Weasley n'avaient aucune envie de quitter la maison bien fraîche. Ou du moins, le faisaient-ils croire. Hermione et Ron se balladaient donc tranquillement près du lac, discutant et riant. La Gryffondore se rappela que pendant qu'elle lui ré-expliquait le sortilège du patronus, le rouquin l'avait poussé dans l'eau. Ce n'était pas désagréable de se rafraîchir mais elle laissa tout de même échapper un cri strident au contact de l'eau. Que lui avait-il pris ? Aucune idée, mais ils avaient bien ri, ensemble. Les cheveux aplatis sur sa tête, la brune avait d'abord ouvert grand la bouche avant d'écarter sa crinière brune. Des fossettes apparurent au coin des lèvres de Ron et ses yeux se plissèrent, il riait. Voyant le visage outré de sa meilleure amie, il lui fit un clin d'oeil avant de courir et sauter lui aussi dans le lac, une énorme explosion retentissant près de la jeune fille. Un autre rire s'échappa de la gorge du rouquin mais sa joie devait être contagieuse, car Hermione riait aux éclats. Reprenant compte de la réalité, la brune prit fermement sa baguette et murmura :

- Spero Patronum.

Cette fois-ci, petit à petit, le mince filet d'argent se transforma lentement en un petit animal. On remarqua tout d'abord un corps ainsi que quelques pattes, puis une longue queue. Peu à peu, les traits de la tête du patronus s'affinèrent. C'était une loutre, qui vagabondait sur le lac gelé de Poudlard. Après tant d'échecs, c'était un souvenir avec Ron qu'il lui fallait. Un sourire scotché sur le visage, Granger regardait son patronus sauter, courir et gambader devant elle. Mais une autre lumière argentée arriva, qui n'était pas de sa baguette. Elle était plus puissante que celle d'Hermione, donc la personne devrait déjà s'être entraîné. Après quelques secondes, le patronus prit la forme d'un petit animal aussi, un chien qui n'était qu'adorable. Et ce dernier appartenait à Ron, qui lui, justement, s'avançait à ses côtés.

- Salut, dit-il d'une voix douce.

- Salut, lui répondit-elle simplement.

Ils s'échangèrent un regard. Le rouquin souria chaleureusement à son ami. Ses yeux bleus, ses tâches de rousseurs, ses cheveux roux, tout. Tout lui plaisait chez Hermione. Alors elle souriait aussi. Les deux Gryffondors ne parlaient pas, il n'y avait rien d'autre à se dire. Le silence confortable ne leur déplaisait pas. Alors, l'un à côté de l'autre, ils observaient leurs deux patronus se pourchasser.