Chapitre 49

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Désolé de l'absence, il y a quelques problèmes en ce moment, je n'ai pas trop la tête à écrire.

***

Recevoir de l'amour venant de parents l'avaient énormément touché. Molly et Arthur étaient si gentils avec elle ! La brune les avait remercié du plus profond de son coeur. Le dîner s'était ensuite passé un peu plus joyeusement, tout le monde cherchait à faire disparaître la tristesse commune. Au début, seul Ron réussissait à obtenir quelques rires de la part d'Hermione sous le regard attendri de la mère rousse. La brune en oublia même sa peine et laissa ce sentiment de bonheur l'envahir. Son sourire illuminait son visage jusque-là mélancolique. Être de bonne humeur lui avait fait tellement de bien. C'était comme si elle devenait soudainement invincible, que rien ne la vaincrait, qu'elle était puissante. Elle se surprit même à trouver les couleurs plus éclatantes, plus joyeuses et plus chaleureuses. On aurait dit qu'elle découvrait le monde. La brune riait à chaque occasion et souriait en permanence. Elle profitait de ce moment de bien-être parce qu'elle savait que cela ne durerait éternellement. Elle savait que dans quelques heures, elle serait dans une chambre à pleurer sans réellement pouvoir s'arrêter. Ensuite, elle prendrait une douche pour que toutes traces de larmes disparaissent et affichera un sourire devant Ginny lorsqu'elle s'inquiétera en voyant ses énormes cernes. Alors pour l'instant, elle riait.

La soirée s'était ensuite tranquillement déroulée, toujours dans la joie. La Granger était à présent dans la chambre de Ginny, seule. Cette dernière était allée prendre sa douche. Harry et Ron se trouvaient dans la chambre de ce dernier. On pouvait entendre leurs rires resonner au Terrier, comblant le silence. Les yeux embués de larmes, la brunette soupira. Elle s'assit sur le coin de son matelas et posa son dos contre le mur avant de ramener des jambes vers elle. Sans plus attendre, Hermione laissa ses larmes couler. Elle n'était pas triste, non. Tout allait désormais mieux pour elle. Elle évacuait juste ce qu'elle avait gardé pour elle, durant tout ce temps. Elle se sentit rapidement plus légère, comme si un poids l'avait quitté. Elle aurait voulu s'empêcher de pleurer davantage mais en vain. Soudain, elle entendit des pas arriver vers la chambre mais elle n'y prêta pas attention. Bientôt, tout redevint calme et Hermione se convainca rapidement qu'elle avait sûrement rêvé. Mais quand les bruits revenaient, elle eut peur et sursauta. Non, non, non, ce ne doit être que Ginny, pensa-t-elle. Pourtant, si ça avait été la rouquine, elle serait déjà entrée en ouvrant grand la porte. La personne encore inconnue frappa timidement trois petits coups sur la porte.

- Je peux entrer ? Demanda une voix plus que familière.

La voix de Ron.

En l'entendant, Hermione hoqueta de surprise et plaqua sa main sur sa bouche, comme si ce simple geste allait tout arranger. Ses larmes cessèrent creusement de couler sur ses joues mais ses yeux semblaient vouloir rester rougis jusqu'à la fin des temps. Il était impossible de les faire devenir normaux comme si rien ne s'était passé, en seulement quelques secondes.

- Euh... Attends un peu ! Paniqua la brune en espérant que sa voix ne la trahirait pas.

Elle était si fatiguée, aussi. Ses heures de sommeil se réduisaient toujours mais elle n'en montrait rien. Ses larmes recoulaient sans qu'elle ne puisse rien retenir, alors elle les laissa, sachant qu'elle ne pouvait rien faire les empêcher. Hermione tenta alors de se rendre un peu plus présentable et attrapa une brosse qui trainait par ici. La brune la passa entre ses cheveux et essaya de les coiffer convenablement, en vain. Elle s'énerva immédiatement et avait perdu toute sa patience. Elle poussa un juron et lança brusquement l'objet par terre.

- Hermione, qu'est ce qu'il se passe ? S'inquiéta le rouquin derrière la porte.

Mais cela ne semblait pas faire assez de bruit à son goût. Hermione ne comprenait absolument pas ce qui lui prenait, tout d'un coup. Mais ce qu'elle voulait en ce moment même, c'était de détruire tout ce qu'elle trouvait. Elle ne se contrôlait plus elle-même et cria de rage. Un boucan infernal s'élevait de la chambre et intelligemment, Ron chuchota un Assurdiato contre la porte afin de pas alerter ses parents. Il sursauta violemment quand il entendit Hermione hurler et son premier réflexe avait été de jeter ce sortilège. Après quelques minutes d'hésitation, le rouquin se décida finalement à entrer. Il ouvra doucement la porte - qui grinça -, et chercha la Gryffondore du regard. Ce qu'il vit l'attrista au plus au point et il sentit une horrible douleur s'installer au niveau de sa poitrine. La pièce avait été mise sans dessus-dessous et beaucoup d'objets avaient été brisés en morceaux. Il ne savait pas, et ne voulait pas chercher à comprendre, comment elle avait pu déchirer quelques rideaux. En tout cas, elle semblait bien plus calme désormais. Allongée sur un matelas, elle pleurait silencieusement. Ses yeux étaient plus que rouges et gonflaient légèrement. Sa crinière brune n'avait jamais aussi emmêlée et elle avait réussi à se blesser à cause de bouts de verre. Du sang coulait petit à petit de son bras, mais l'adolescente ne semblait pas l'avoir remarqué. Ses coupures étaient assez profondes. Elle avait les yeux dans le vide, comme si elle n'était plus vraiment là ? Le Weasley se demandait à quoi elle devait penser. En vérité, Hermione ne pensait plus à rien. Elle était juste allongée, c'est tout.

- Qu'est-ce qu'il se passe, 'Mione ? Murmura-t-il d'une voix calme.

- Je ne sais pas, je n'en sais rien. J'en ai juste marre, dit-elle sans vraiment réfléchir.

- Ça ne te dérange pas si je vais à côté de toi ?

- Pas du tout.

- Alors, dis-moi, de quoi as-tu envie, tout de suite ? Lui demanda-t-il en se plaçant près d'elle.

- D'un câlin.

Elle se serait crue sous l'emprise du Veritaserum, la vérité sortait automatiquement de sa bouche, sans qu'elle ne puisse rien faire. Mais elle ne le regretta pas, car elle sentit les bras du rouquin l'entourer. Immédiatement, elle se sentit apaisée et respira profondément.

- Merci, souffla-t-elle.

Ne me fuis pasWhere stories live. Discover now