Ne me fuis pas

Chapitre 2

La brunette put voir approcher un jeune homme de belle taille. Cette silhouette lui était familière, ainsi que sa voix.

- Dean ? Demanda-t-elle, craintive.

- C'est moi. Que fais-tu ici à pleurer ? Questionna le métissé en s'approchant.

- Oh rien, ne t'inquiète pas, ce n'est rien, répondit Hermione en partant.

- Hermione ! Interpella Dean.

Cette dernière s'arrêta dans sa démarche et se retourna lentement vers le jeune homme.

- Je suis là si tu as besoin de parler, nous sommes amis, poursuivit-il.

La brunette se contenta d'hocher la tête, puis descendit les marches pour rejoindre le dortoir des Gryffondor. En faisant le moins de bruit possible, elle se changea et se coucha dans son lit. Ses yeux gonflés la fatiguèrent et elle ne put lutter contre le sommeil. Hermione s'endormit alors, profitant de son court moment de repps avant de devoir recommencer une dure journée le lendemain. La brunette cauchemarda, comme à son habitude, de la mort de ses parents. Se débattant de sa couverture, elle se calma finalement quelques minutes plus tard. Malheureusement, Hermione réveilla ses voisines, Lavande et Parvati. Au plus grand malheur de celles-ci elles étaient incapable de se rendormir. Les deux amies décidèrent donc de discuter un peu, avant de retourner dans les bras de Morphée.
Le lendemain, alors que les doux rayons de lumière s'infiltraient dans le dortoir des jeunes Gryffondors par les rideaux, la petite brunette se leva à contre-coeur : elle devait encore faire face à cette pénible journée. Hermione alla chercher son uniforme et partit se changer dans la salle de bain, qui était encore vide comme les autres n'étaient pas là. Effectivement, elles dormaient encore. La jeune fille se changea donc et au moment où elle s'aperçut dans le miroir, elle se retint de laisser échapper un cri d'horreur. Sa peau était pâle, elle semblait blanche. D'énormes cernes se dessinaient sous ses yeux, qui laissaient deviner son manque de sommeil. Ainsi que ses yeux énormément rougis, à cause de ses larmes.

- Comment je vais cacher ça ? Se demanda-t-elle en paniquant. Il n'y a que Ginny qui s'y connait en maquillage et que j'apprécie... Mais je ne vais aller me présenter comme ça pour la voir, poursuivit-elle en se tenant la tête par les mains, qui descendaient sur son visage.

Hermione mit de la crème pour sa peau, en espérant qu'elle reprenne de la couleur et cacher ses cernes. Puis, elle passa de l'eau chaude sur ses yeux. Rien n'y fait. Seule sa peau semblait un peu plus normale.

- Tant pis, souffla-t-elle.

La brunette se brossa rapidement les cheveux, pris son sac et quitta le doctoir pour se rendre dans la Grande Salle. Seuls quelques élèves étaient présents vu l'heure matinale. Hermione souffla et s'installa à la table Gryffondor. Elle se força à manger une tartine puis partit dans la bibliothèque, là où elle pourra être tranquille.

Ces derniers temps, elle se sentait horriblement seule. Non pas parce qu'elle passait toutes ces journées seule, parce qu'elle n'était rien sans ses parents. Eux qui la soutenaient dans toutes ses décisions, eux qui souriaient en permanence, eux qui ne souhaitaient que le bonheur de leur fille. Puis ils étaient morts. À cause d'elle. À cause de son sang. De Sang de Bourbe.

- Je ne mérite pas de vivre, souffla-t-elle.

- Si, tu le mérites, lança une voix rauque derrière elle.

- Qu'est ce que tu fais là Dean ? Tu m'espionnes ? D'ailleurs, je t'ai rien demandé ! Demanda sèchement Hermione.

- Je vais à la bibliothèque, répondit-il simplement en haussant les épaules.

- Très bien.

Sur ces mots, la jeune fille reprit son sac et partit. Dans quelle direction ? Aucune idée. Mais elle parcourait les couloirs sans savoir vraiment où aller. Cela faisait peut-être vingt minutes que la brunette marchait, elle allait sûrement être en retard. Mais elle s'en fichait. "Ce n'est qu'un cours", pensa-t-elle. Soudain, alors qu'elle s'apprêtait à tourner à droite, Hermione percuta quelqu'un.

- Hermione ! S'écria un rouquin.

- Salut, répondit-elle.

- Qu'est ce que tu fais ici ?

- Je te retourne la question.

- Je suis venue te chercher, les cours commencent bientôt ! Je ne t'ai pas trouvée dans la Grande Salle, expliqua Ron.

- Oh ... Je, je descends de la bibliothèque mais je n'ai pas fait très attention où j'allais.

- Tu as une sale mine, Mione. T'es sûre que tu veux pas me parler de ce qui va pas ? Questionna le jeune homme, inquiet.

La brunette secoua négativement la tête et la rouquin n'insista pas. Tous deux se dirigèrent vers la salle de cours de métamorphose, avec la professeure McGonagall. Cette dernière avait remarqué l'absence de la miss Granger pendant ses cours, elle se retrouvait donc sans participant dans son cours. "On dirait vraiment que je fais un cours aux murs maintenant" soupira la prof.

À la fin du cours, le professeur McGonagall décida de parler à Hermione :

- Miss Granger !

La brunette se retourna, surprise, tandis que les autres élèves quittaient joyeusement la salle. Soucieuse, elle s'approcha.

- Oui, professeure ?

- Je vous trouve très distraite pendant mes cours depuis un certain temps. Je pense qu'il faudrait que vous vous ressaisissiez. Je sais que vous avez sûrement quelques problèmes ces temps-ci mais restez un minimum attentive.

- Oui, professeure. Excusez-moi de mon manque de concentration. Je ferais tout pour me rattraper, dit l'élève, visiblement triste.

- Vous pouvez y aller, miss Granger.

Sur ce, la brunette quitta la salle, en retenant ses larmes qui menacèrent de couler. Elle se rendait que son comportememt était horrible. Elle n'écoutait plus pendant ses cours et ne prenait plus de notes : cela pourrait avoir des conséquences sur ses études. De plus, l'année prochaine sera les A.S.P.I.C. Ce serait inacceptable de les rater. Elle laissait tomber ses amis qui étaient là pour elle, mais elle les abandonnait en les repoussant. Elle dormait peu et pleurait souvent. En résumé, Hermione se détruisait. Sans s'en rendre compte, la brunette s'était arrêtée en plein milieu de couloir, la tête relevée, fixant un point invisible, tandis que ses larmes dévalaient ses joues. "Je suis un monstre" pensa Hermione.