Ne me fuis pas

Chapitre 29

Les deux adolescents n'avaient pas parlé du reste de la nuit. Ils s'étaient strictement ignorés le lendemain, évitant de se regarder ou de se parler. Bien que les deux regrettaient leurs paroles, leur fierté et leur caractère prirent le dessus. Sans Harry au milieu des deux, on se demandait s'ils se reparleraient un jour. Bien sûr que oui, ils ne tiendront pas ! s'exclamerait-il.

Hermione eut l'impression de retourner au point de départ. La solitude et la tristesse l'envahissaient encore plus que d'habitude. Plongeant encore plus dans ses livres qu'en temps normal, elle ne se déplaçait jamais sans deux bouquins dans la main. La brune se sentait s'envoler à chaque fois qu'elle lisait quelques lignes. Ses pensées et réflexions ne se tournaient que par rapport à l'histoire ou les instructions d'un manuel. Malheureusement, dès qu'elle refermait son bouquin, elle se sentait revenir à la réalité et quitter ce monde tranquille. Alors elle lisait, encore et encore, sans jamais s'arrêter. Parce que ça lui faisait du bien.

Ron, lui, essayait parfois d'aller vers elle. Il essayait de mettre sa fierté de côté, rassembler son courage et lui parler. Après tout, s'il avait fait tous ces efforts, ce n'était pas pour abandonner face à une dispute. Non ? Une simple querelle ne pourrait pas arrêter cela. Si ? Le rouquin la voyait chaque jour. Elle se levait toujours aux environs de huit heures du matin, alors en ce matin de 27 décembre, il s'était réveillé à sept heures. Il s'était caché dans l'ombre et l'avait attendu. Elle avait pris de nombreux livres et avait une sombre mine. Peut-être avait-elle mal dormi, comme lui ? Sûrement. Elle avait rapidement traversé la salle, en jetant quelques coups d'oeil, comme si elle ne voulait pas être vue.

Le manque de l'autre se faisait ressentir. Après avoir passé ces derniers jours constamment ensemble, se retrouver brusquement seul était un grand changement. Ils avaient mutuellement besoin de l'autre mais ne s'en rendaient pas toujours compte. Si leur meilleur ami était là, il aurait sûrement levé les yeux au ciel avant de raisonner ses deux amis. Et puis d'ailleurs, à quoi cela servait ? Leur dispute n'était rien par rapport à ce qu'il se passait dehors. Les forces du mal faisaient toujours ravage dans le monde des sorciers autant que dans le monde des moldus. Tout le monde en souffrait. Chaque jours, on annonçait des mots. Chaque jour, on espérait que nos proches seraient épargnés. Alors s'ils se divisaient pour de simples paroles, que sera devenu notre monde ?

Les paroles d'Hermione avaient touché Ron. Mais savait-il qu'elle ne le pensait pas ?
Les paroles de Ron avaient touché Hermione. Mais savait-elle qu'il ne le pensait pas ?

Ils l'ignoraient.

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Le 25 décembre 1996, 1h26.
Le Terrier.

- Bon très bien, maintenant que tous les cadeaux sont ouverts, tous aux lits, allez ! S'écria Mme Weasley.

- Alors nous on va rentrer, souria Fred.

- Pas question ! Vous avez bu tellement de Whisky Pur Feu qu'on pourrait en faire un lac, vous restez dormir, ordonna la mère d'un ton sévère.

- Bien sûr maman, assura George avec un sourire angélique.

Il lança un regard à son jumeau qui voulait tout dire. Heureusement, Molly ne le vit pas.

- J'imagine que je dois rester aussi, dit Bill.

- Oui, mon chéri. Tu es chez toi de toute manière.

- Bonne nuit maman, je monte au lieu, déclara Ginny avant d'étreindre sa mère.

Sur ce, elle disparut, Harry à ses traces. Le jeune couple monta les escaliers afin de rejoindre leur chambre. Arrivés dans la pièce, ils refermèrent fermement la porte derrière non sans avoir vérifié s'il n'y avait personne dans le couloir. Le jeune homme poussa un soupir avant de retomber mollement sur le lit de sa petite amie.

- Tu l'as remarqué, dis moi, commença calmement Harry.

- Oui, l'écriture est la même. L'auteur du message que tu as reçu et des cadeaux est la même personne.

- Qui crois-tu qui est derrière tout ça ?

- Je n'en ai aucune idée, Harry.

- J'espère que ce ne sont pas les Mangemorts.

L'idée sembla terrifier la rouquine. Elle n'y avait pas pensé. Et si c'était eux ? On ne savait pas qui ni quoi croire en ce moment. Peut-être voulaient-ils semer le trouble ? Non. Non, ce n'était pas possible. Ginny ne voulait pas y croire. Elle était tétanisée.

- Ce n'est pas possible, ce n'est pas possible, ce sont pas eux, murmura-t-elle d'une voix tremblante, plus pour se convaincre elle-même.

- Non mon amour, ce n'était qu'une supposition, ne t'en fais pas, se rattrapa rapidement le brun en remarquant la réaction de la Weasley.

De suite, il la prit dans ses bras. Pourquoi avait-il dit ça ? Maintenant, elle s'inquièterait. Sûrement pour rien, ce n'était qu'une supposition. Peut-être que ce n'était pas du tout eux. Peut-être que c'était... Quelqu'un de Poudlard, après tout ? Harry tenait d'une main doucement sa petite amie par le dos et de l'autre, il lui caressait tendrement ses cheveux roux qu'il aimait tant. Il ne cessa de lui chuchoter des mots doux à l'oreille pour que ses membres arrêtent de trembler. Petit à petit, Ginny se calma, respirant plus tranquillement. Elle remercia Harry et l'embrassa furtivement. Ce dernier lui souria avant de s'apprêter à quitter la pièce.

- Reste dormir avec moi, s'il te plaît, demanda la rouquine d'une voix suppliante.

- Je reviens, je vais me mettre en pyjama, assura-t-il avec un grand sourire avant de disparaître derrière la porte.

Ginny souffla et se changea rapidement. Elle s'allongea dans son lit et ramena sa couverture sur elle. Qu'est ce qu'Hermione lui manquait ! Sa manie de toujours ramener ses amis à l'ordre l'avait toujours fait rire. Elle était tellement studieuse et cultivée : avec elle, nous apprenions toujours quelque chose après chaque discussion ! Hermione la rassurait, l'écoutait, la faisait rire et l'aidait. C'est sa meilleure amie. Et son frère, ah, son crétin de frère ! Il lui manquait aussi. C'est avant tout un membre de sa famille. Et la famille n'est-elle pas la chose la plus importante dans la vie ? Après, des amis devenaient des membres de la famille, et c'est le cas pour Hermione. Ginny était certaine qu'elle serait là pour son amie si elle revenait.

***

Moi aussi je vous aime, je ne souhaite absolument pas la mort ! ❤

Par contre je sais pas pourquoi je vous le sors aujourd'hui au lieu de demain... Bon, prenez ça comme un cadeau, ça arrivera pas souvent, hein, chut.

Vous pouvez toujours participer au rp ⚡!

Et si quelqu'un voudrait bien jouer Cho ou Lavande.. 😂