Chapitre 33

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Soyez indulgents, j'ai jamais décrit la mort de quelqu'un et j'aime encore moins alors... Me frappez paaaaas, j'aime Ron moi aussi

***

Elle entendit ces deux mots, ce sortilège impardonnable, ces paroles qui voulaient tout dire.
Un arrêt dans le temps, une déchirure si poignante, un éclair vert.
Avada Kedavra.

Hermione la vit le prononcer entre ses lèvres étirants un large sourire. La lumière verte sortant de la baguette de la mangemort se dirigeait vers le corps endolori du rouquin. Elle le frappa pleinement dans son coeur et il arrêta brusquement de se débattre. Ses yeux bleus encore grands ouverts, il était inerte. Sa poitrine ne se soulevait plus, il ne respirait plus. Hermione ne verrait plus son meilleur lui parler, lui faire une blague pour lui remonter le moral, lui crier dessus à cause d'une dispute, ni lui demander de l'aide pour ses devoirs. Non, rien de tout ça. Un rire encore plus diabolique, plus terrifiant, plus fou résonna. Si fort, si longtemps, que Granger crut que cela ne s'arrêtera jamais. La née-moldue n'arrivait pas à détacher son regard du cadavre de son meilleur ami. Les larmes, cette fois-ci, ne lui montèrent pas aux yeux. Ça ne pouvait pas être possible, elle ne voulait pas y croire. C'était irréel. On lui avait pris ses parents, elle avait perdu ses amis, et maintenant, la personne qu'elle aimait le plus était désormais... Mort ? Non, impossible, non, non, non. Elle avait l'impression de tomber, tomber, tomber, de toujours plus haut, toujours plus violemment. Elle avait vu son meilleur ami mourir sous ses yeux et elle n'avait rien fait. Que ça faisait mal, si mal. Comme un poignard dans le coeur, comme si on vous étranglait jusqu'à ce que vous mourriez petit à petit, comme si on vous arrachait tout ce qui était précieux pour vous. La mangemort s'approchait désormais d'Hermione, ses talons-hauts claquant à chaque pas.

- Alors, petite Sang-de-Bourbe, commença-t-elle en chuchotant près de son oreille, quel magnifique chef-d'oeuvre, non ? Tu ne trouves pas ?

Tout son courage s'était envolé, que faisait-elle à Gryffondor ? La Granger tremblait de tous ses membres, elle se demandait encore comment elle tenait debout. Sa respiration bruyante, qu'elle essayait en vain de calmer, montrait bien sa peur. Si bien que, contente de son effet, Bellatrix reprit, en s'éloignant peu à peu :

- Je me ferai un plaisir de tuer tous tes proches pour te détruire toi. Deux sont déjà morts de ma baguette, qui sera le prochain ? Mais ne t'inquiète pas, je vais mettre fin à tes souffrances.

Un sourire fou était plaqué sur son visage. La vérité frappa Hermione : la mangemort avait tué Ron et un de ses parents. Et Bellatrix allait continuer... D'ailleurs, elle avait repris sa baguette et la pointait sur elle. La Granger savait que le même sort l'attendait. Alors elle ferma les yeux et souffla pour la dernière fois. Au moins, tout sera fini. Elle retrouvera Ron et ses parents, n'était-ce pas mieux comme ça ?

- Avada Kedavra !

Ce fut la dernière chose que la Gryffondore entendit avant chuter. Hermione se sentit basculer en arrière. Elle se préparait au choc du sol dur mais à sa plus grande surprise, elle tombait sur quelque chose de confortable, moelleux et même chaud. C'était donc à ça que ressemblait le paradis ? Un monde de douceur et convivialité ? Où était Ron ? Non, on n'y voyait rien, tout était noir. Mais elle entendait. Oh oui, elle entendait de joyeux gazouillements d'oiseaux résonnaient dans ses oreilles : que c'était beau ! Mais dans le paradis, nous devenions aveugle ? C'est étrange... Mais peut-être faut-il simplement... Ouvrir les yeux ?

La clarté du monde éblouit Hermione, qui les referma aussitôt. Quelques secondes plus tard, elle les rouvra et s'habitua lentement à la lumière du jour. Les traits des meubles de la pièce commencèrent à devenir de plus en plus net. La brune voyait des lits à baldaquins rouges, des tables basses de couleur marrons et tout semblait chaleureux. De petites fenêtres en hauteur éclairaient la salle. Soudain, elle se rendit compte qu'elle n'était pas morte, que rien de tout cela n'était réel. Elle se trouvait dans le dortoir des filles et jamais elle n'avait été aussi heureuse de se trouver là. Alors Ron n'avait ni été torturé ni tué par Bellatrix Lestrange, ce n'était qu'un maudit cauchemar ? Un immense bonheur l'envahit, le monde lui semblait si beau à présent ! Elle riait, d'un rire si heureux et sincère, comme avant. Elle riait de toutes ses dents parce qu'elle était heureuse. Elle riait, parce que finalement, il lui restait encore quelqu'un. Mais quelque chose la frappa brusquement et elle perdit tout sourire. Quelque chose qu'elle ne voulait pas admettre depuis quelques années.

Elle était définitivement bien amoureuse d'un crétin appelé Ronald Bilius Weasley.

***

C'est bon, vous me pardonnez ?

Désolé pour le chapitre plutôt court...

Kiss kiss ❤

Ne me fuis pasWhere stories live. Discover now