Chapitre 8

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Dean, désespéré, quitta le dortoir des filles en traînant des pieds, la tête basse. Malgré tout ses efforts, Hermione ne l'acceptait pas encore. "Il faut encore persévérer, ne jamais lâcher, poursuivre les efforts" pensa-t-il. Le métissé descend à pas lents les escaliers et jette sur un des fauteuils, à côté de son ami, Seamus.

- Alors ? Quoi de neuf ? Demanda ce dernier, curieux.

- Elle a fait une crise de pleurs j'imagine, déclara-t-il.

- Hm, je vois. Ça arrive j'pense.

- Et toi ?

- Rien. Je reste avec les sucreries. C'est bien aussi, dit ce dernier en haussant les épaules.

Dean ne put s'empêcher de lâcher un rire. Seamus avait toujours été célibataire et n'avait jamais rien tenté avec une fille. Il préférait manger, tout simplement. Ils continuèrent à discuter, se moquer de quelques personnes, rire ainsi que faire leurs devoirs.

***

Ron descendait de la salle de métamorphose où il avait eu cours dernièrement. À son plus grand bonheur, c'était le dernier. Il se dépêchait donc d'aller chercher la brunette. Cette dernière n'avait assisté à aucun cours de toute l'après-midi. Alors que tous les Gryffondor rejoignaient la salle commune, le rouquin partait discrètement dans la bibliothèque. Peut-être se trouvait-elle là ? Si non, elle serait sûrement dans le dortoir des filles... Alors qu'il se rendait au quatrième étage, à son plus grand désarroi, il croisa Peeves. Ce dernier n'hésita pas à le charrier sur tout son court trajet. Soulagé d'être arrivé à sa destination, le rouquin chercha Hermione dans tous les recoins des lieux. Aucune trace d'elle. Mais il fallait se rendre à l'évidence, elle n'était pas ici. Peut-être était-elle tombée malade ? Cela expliquerait son absence. Ron se rendit alors rapidement à l'infirmerie, levant la tête de temps en temps, vérifiant s'il y avait un fantôme dans les parages. Après avoir parcouru une dizaine de couloirs et quelques étages, il se rendit compte que personne n'était là. Sauf Madame Pomfresh, bien sûr. Il s'éclipsa avant que cette dernière ne le voit et rejoint donc la salle commune. Qu'allait-il inventer pour expliquer son absence ? Ron réfléchissa rapidement et une merveilleuse idée lui vint en tête : "Je suis allé m'entraîner au Quidditch sur le terrain". Personne ne devrait l'observer, ce n'était pas intéressant et bien trop loin.

- Mot de passe ?

La voix de la Grosse Dame le sortit de ses pensées. Quel était le mot de passe déjà ?

- Par Merlin ! Je suis préfet et je ne me rappelle même pas d'un mot de passe ! Caput Draconis ?

C'était le seul entre tous dont il se souvenait. Le premier mot de passe depuis ses années à Poudlard. C'était bien mémorable.

- Non, ce n'est pas le mot de passe.

Le rouquin soupira d'agacement en frappant le mur mais le regretta bien vite.

- Ça fait mal, s'exclama Ron dans sa barbe en prenant son poing de l'autre main.

- Attendez quelqu'un d'autre pour entrer, suggéra la Grosse Dame.

- Mais bien sûr, tout le monde est à l'intérieur, il n'y a plus personne dehors, cria le rouquin, agacé.

- Ce n'est pas mon problème. Peut-être que des enfants comme vous qui sortent de la salle à minuit viendront vous ouvrir ? Se moqua-t-elle.

- Vous savez quoi ? Arrêtez de me parler, soupira le jeune homme.

Sur ce, tout devint silencieux, sauf le brouhaha qui provenait de la salle commune des Gryffondor. En soufflant, Ron décida de faire rapidement ses devoirs sur le sol. Le voilà, donc, accroupi par terre en train d'écrire tant bien que mal un devoir de potions avec sa plume et l'encre. Heureusement que personne ne passait par là. Finalement, les autres préfets qui faisaient leur ronde le soir arrivèrent enfin. Le rouquin, plus qu'heureux, les remercièrent sans qu'ils ne comprennent pourquoi et se dirigea vers les dortoirs. Il fallait bien qu'il y dépose ses affaires de cours. C'est avec soulagement qu'il rejoint la salle commune des rouges et ors. Avec étonnement, il n'y trouva pas la brunette. Même si elle allait mal, normalement, elle restait ici. "Peut-être est-elle fatiguée ?" , ce serait compréhensible. Il haussa les épaules et soupira en se jetant dans un fauteuil. Ron chercha du regard sa soeur et son meilleur du regard. Le rouquin observa à gauche. Là se trouvait quelques premières ou deuxièmes années qui discutaient ainsi que quelques-uns qui jouaient aux échecs. Certains faisaient leurs devoirs, installés sur leur chaise, contre leur table. D'autres se lançaient des défis à manger des produits des jumeaux Weasley. Après une observation complète de la salle, il les trouva dans un coin, assis côte à côte, les genoux repliés. Ginny avait posé sa tête sur l'épaule du jeune homme, qui lui, avait posé la sienne sur celle de sa copine. Ils discutaient et riaient.

"Ils sont mignons tous les deux, comme ça"

C'était la première fois que Ron pensait ça. En temps normal, il aurait été gêné que sa soeur soit avec un garçon. Mais avec le temps, il fallait s'y faire. Ils étaient adorables. De plus, sa soeur sera entre de bonnes mains avec son meilleur ami. Au moins il le connaît. C'est en souriant sur cette dernière pensée que le rouquin décida d'aller se coucher. Il monta les escaliers, en revâssant. Sans s'en rendre compte, ses pieds le menaient inconsciemment vers le dortoir des filles. Son instinct lui disait d'aller voir Hermione. Alors sans bruit, il ouvra la porte de la salle. Sans bruit, il cherchait le lit d'Hermione. Sans bruit, il explorait le dortoir. Et là, il la vit. Endormie sur lit avec les rideaux à moitié tirés. Elle avait seulement besoin de repos. Il souria. Ses cheveux bruns qui arrivaient à la moitié de son dos. Malgré sa peau un peu pâle et ses yeux rougis, elle restait quand même magnifique aux yeux du rouquin. Ce dernier s'approchait à pas de loup vers celle-ci.

Ne me fuis pasWhere stories live. Discover now