Chapitre 5

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Un mois et demi passé après la rentrée, les tensions entre Hermione et le reste des Gryffondor étaient déjà énormes. Peu importe qui l'approchait, elle le rejetait très rapidement et sèchement. Plus personne n'osait lui parler. Bien sûr, Harry, Ron et Ginny essayaient toujours de temps en temps mais, en vain. Ils avaient eu la même récompense que les autres. Et puis il y avait toujours "l'autre-là" comme le dirait si bien le jeune Weasley. Dean allait voir la brunette tous les jours, bien qu'il savait qu'elle l'enverrait ballader. D'ailleurs, personne ne savait pourquoi le métissé faisait cela mais à chaque fois que vous lui posiez une question à propos de ça, il vous regardait droit dans les yeux et partait.


Désormais, Hermione commençait ses journées dès le soleil levé et la finissait très tard, en larmes, ce qui lui laissait peu de sommeil, six heures au plus. Ses cernes étaient monstrueuses, ses yeux horriblement gonflés et sa peau tellement pâle montraient son manque de repos, ses pleurs infinis et son manque de nourriture. Elle était dépressive. Elle ne mangeait qu'au déjeuner ce qui lui avait perdre beaucoup de poids. Hermione se trouvait dans un piteux état mais ses parents lui manquaient un peu plus chaque jour et la tristesse restait.

- Hermione !

La brunette se retourna, agacée que ce garçon vienne toujours la voir.

- Quand est-ce que tu te décideras à me laisser tranquille ?

- Je t'ai ramené ton dîner, répondit celui-ci en haussant les épaules et en montrant le plateau.

La jeune fille lui lança un regard étonné et, pour une fois, ne le rejetta pas.

- Non merci, Dean.

Elle se leva, prit ses livres et partit de la bibliothèque tandis que le jeune homme soupira. La brunette refusait toujours de manger, mais au moins, elle avait été moins sèche. C'est ce qui importait. Le métissé, qui était en appui sur la porte, se redressa en poussant un énième soupir et se dirigea vers les cuisines, pour remercier les elfes du repas qu'il espérait être mangé.

- Que pouvons-nous faire pour vous, Monsieur Thomas ? Demanda une des créatures.

- Rien, merci. La personne à qui était destiné ce repas a refusé de le manger.

- Ce n'était pas assez cuit ? Trop ? Questionna un elfe, paniqué.

- Oh non, je suis sûr que c'était parfait. Seulement, pouvez-vous le réchauffer ?

- Aucun problème, Monsieur !

Les elfes se mirent en route et quelques minutes après, tout était déjà prêt.

- Je vous remercie infiniment ! S'exclama Dean.

- À votre service, Monsieur ! Répondirent les elfes en coeur.

Le métissé sortit donc des cuisines et espéra du fond de son coeur qu'il ne tombera pas sur Rusard, Miss Teigne ou Peeves. Ce dernier mangea rapidement la nourriture destinée à Hermione et monta à la salle commune Gryffondor, où il trouva son meilleur ami : Seamus Finnigan.

- Alors, cette fois-ci ? Demanda-t-il.

- Bah écoute, elle n'a pas été sèche c'est ce qui compte, soupira Dean. Je pense que si je continue, elle cèdera.

Il savait très bien que le jeune Weasley écoutait leur conversation et il faisait de son mieux pour jalouser ce dernier. Ron n'avait jamais assumé ses sentiments pour la brunette et le métissé comptait en profiter. Il pourrait l'approcher sans que personne ne s'y mêle.

- C'est déjà ça, tu as raison. Si tu persévères je suis sûr que tu vas réussir, poursuivit Seamus en tapant amicalement l'épaule de son ami, un faux sourire aux lèvres.

- J'en suis certain. Merci de me soutenir, Seamus.

- C'est normal entre amis, assura ce dernier en lui faisant un clin d'oeil.

- Bon, moi, je vais me coucher. Bonne nuit, vieux, déclara le métissé.

Sur ce, il monta au dortoir des garçons sous l'oeil attristé de Finnigan. Dean se changea rapidement en pyjama pour s'endormir de suite sur son lit. Un paisible sommeil l'attendait à bras ouverts, en ignorant l'amour que lui portait réellement son meilleur ami. Seamus Finnigan est gay, qui aurait pu le deviner ?

- Vous ne trouvez pas que Dean est lourd à toujours suivre Hermione ?

- Il fait ce qu'il veut, Ron...

- Il est plus collant que nous !

- Nous on n'est pas collant, tu vois...

- Oui mais même, il la suit partout où elle va !

- Tu veux bien arrêter de râler ?

Harry et la fratrie Weasley étaient assis, comme à leur habitude, à côté de la cheminée. Ils avaient l'habitude de veiller tard pour pouvoir discuter tranquillement sans que les autres n'écoutent et c'était devenu indispensable pour eux. Bien sûr, il y avait quelques jours où c'était impossible : Ginny passait ses B.U.S.E.S. à la fin de l'année et par malchance, personne ne pouvait l'aider.

- Avoue que Dean est collant quand même, Ginny !

- Mais qu'est ce que tu as contre lui, Ron ? Soupira-t-elle, exaspérée du comportement de son frère.

- Si tu veux lui faire la concurrence, reste avec Mione aussi, proposa Harry en haussant les épaules.

- Comme si elle resterait avec moi, bouda Ron.

Le brun et la rouquine soufflèrent et se laissèrent tomber dans leur fauteuil.

- Quoi ?

- Ron, tu ne serais pas jaloux ? Demanda la jeune fille avec un sourire au coin des lèvres.

- Moi ?! Mais... Pfff... Non bien sûr que non ! D'où... Tu... Tu sors ça hein ? N'... N'importe quoi ! S'exclama-t-il en rougissant, ce qui fit éclater de rire son meilleur ami.

- Si tu voyais la tête que tu faisais, ricana-t-il. Allez vieux, avoue que t'es jaloux.

- Jamais.

- Allez répète après moi : Je, suis, ja-loux ! Ria le Survivant en accentuant toutes les syllabes.

Le rouquin marmonna des choses incompréhensibles et sa soeur explosa littéralement de rire. Si bien, qu'elle sécha rapidement ses larmes au coin des yeux et tenta de retrouver son calme au plus vite. En vain, cela fit rire son frère et son petit ami.

Dans l'ombre des escaliers, la brunette observait discrètement ses meilleurs amis. Ou ex-meilleurs amis. Elle n'en savait rien, ils s'étaient tellement éloignés. Rectification. Elle s'est tellement éloignée. Hermione laissa échapper un petit rire lorsqu'elle vit Ron marmonner des choses et s'énerver. Mais celle-ci se reprit bien vite pour ne pas se faire entendre et remercia de tout coeur Ginny qui avait éclater de rire. À contre-coeur, elle monta les marches pour rejoindre son lit et pour une fois, elle ne pleura pas avant de s'endormir. Malheureusement les cauchemars étaient au rendez-vous.

Environ une heure plus tard, après s'être souhaité bonne nuit, Harry, Ron et Ginny montèrent les escaliers pour rejoindre leur dortoir respectif pour rejoindre les bras de Morphée.

- Non... Papa... Maman... Non je vais me battre ! Je... S'il vous plaît... Non ! Je vous en supplie, non ! Gémissait la brunette, apeurée, en gigotant.

Ne me fuis pasUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum