Chapitre 43

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Lâchant discrètement - en tout cas c'est ce qu'elle espérait - la douce main du rouquin, Hermione suivit son amie. Les deux Gryffondores s'étaient éclipsées et laissaient donc les garçons seuls. Ils avaient sûrement des choses à se dire.

- La discrétion, ce n'est pas ton truc, remarqua Harry.

- Comment ça ? Paniqua Ron.

- Ta tête était devenue de la même couleur que tes cheveux.

- Quoi ? S'écria le Weasley.

- Bah voyons, tu as des pertes de mémoires maintenant ? Se moqua gentiment l'élu. Et puis, on ne voyait plus ta main gauche, ni la main droite d'Hermione.

- Rien de tout ça aux autres, ordonna le rouquin, forcé d'admettre la vérité.

- Alors, comment ça va avec elle?

- Je ne sais pas trop, je crois que Dean ne va pas la lâcher.

- Je ne t'ai pas demandé de me parler de Thomas ! De toi, tu sais, Gryffondor, roux, yeux bleus, Weasley, bientôt seize ans, commença-t-il.

- Harry, je me souviens encore de qui je suis.

- Pour l'instant, insista ce dernier.

- Par Merlin !

- Bon alors, comment ça se passe ?

- J'essaye de lui montrer que... Voilà, mais je sais pas tellement quoi faire. Je ne suis pas douée avec les filles. Et puis, je ne demanderai jamais de l'aide à Ginny ! S'indigna Ron.

- Bah, pourquoi pas ? S'étonna-t-il.

- Toi tu nages dans le bonheur, tranquille. Ginny t'aime, tu l'aimes, pouf un couple.

- Encore heureux.

- Mais moi je ne sais pas si elle m'aime et je ne sais pas comment m'y prendre !

- Je pourrais dire à Ginny de lui demander, proposa le Potter.

- Oh non, j'aurais bien trop peur de la réponse !

- Il faut savoir ce que tu veux, aussi...

S'arrêtant de parler, les deux Gryffondors profitèrent du soleil de mars, en silence.

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- Alors, pourquoi est-ce que tu es dans tous tes états ? Demanda Ginny comme si de rien n'était.

- Comment ça ?

- Tes joues n'ont jamais été aussi rouges.

- Qu... Quoi ? S'inquiéta Hermione.

- Qu'est ce qu'il s'est passé avec Ron, cette fois ? Continua la rouquine.

- Euh...

- Dis-moi tout !

- Il m'a pris la main, bafouilla-t-elle.

- Noooon, il a fait ça !

- Ginny... Ne m'oblige pas à répéter.

- Ronald Bilius Weasley, mon frère, a eu le courage de te prendre la main, hallucina cette dernière.

- Arrête de le crier !

- Je ne crie pas !

- Qu'est ce que tu fais alors ?

- Je parle fort, annonca fièrement Ginny.

Hermione leva les yeux au ciel mais ne put s'empêcher de rire. Que ferait-elle sans Ginny dans sa vie ?

- Dis, tu viendras au Terrier pour les vacances ?

- Je ne sais pas...

- Qu'est ce qu'il t'y empêche ?

- Comment pourrais-je revenir comme une fleur après vous avoir ignorer la moitié de l'année ? Culpabilisa la brune.

- C'est du passé, 'Mione. Et le passé est passé, assura la Weasley.

- Tu es sûre de ne pas m'en vouloir ?

- Ah non, tiens, il faut que j'y réfléchisse, ironisa-t-elle.

Un rire gêné s'échappa de la bouche d'Hermione.

- Ne t'inquiète pas, il n'y a aucun problème. Maman va sûrement te poser des questions, mais tu la connais...

À l'entente du mot "maman", le coeur de la Granger se serra mais elle n'en laissa rien paraître. C'était si dur de penser qu'elle n'appellerait plus jamais personne "maman".

- D'accord, oui, je viendrais.

- Génial, souria Ginny.

- Merci.

- Pour quoi ? S'étonna-t-elle.

- Pour tout.

- Tu n'as pas à me remercier, Hermione. Je serais toujours là pour toi.

- Ma mère me disait ça aussi, ne put s'empêcher de rajouter la Granger.

Attristée par les paroles de son amie, Ginny ne sut quoi répondre. Elle ne connaissait personne de ses proches qui était mort, mis à part Sirius peut-être. Mais ils n'avaient jamais eu une relation proche. Alors, elle se remémora de ce qu'avait dit Luna.

- Je t'assure que si, elle est là. Tu ne la vois juste pas.

La brune approuva d'un léger signe de tête et prit son amie dans ses bras. Elle en avait vraiment besoin.

- Hermione ! S'écria Dean, alors qu'il passait par là.

Ne me fuis pasΌπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα