Chapitre 38

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J'aurais dû publier lundi mais j'y arrivais pas du tout et j'y arrive toujours pas. #PrayForMe

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Dehors, la nuit était tombée il y a bien longtemps. Il se faisait tard mais la fratrie Weasley ainsi que le Potter ne s'étaient toujours pas quittés. Toujours assis près du feu, chacun racontait ce qu'il avait vécu. Plus le temps passait, plus la gêne disparaissait pour faire place à leur complicité perdue. Ron avait décidé de commencer à parler en premier, se doutant que ce que son meilleur ami avait à dire serait plus intéressant, long et complexe à expliquer. Pour lui, ça n'avait été que de récupérer Hermione mais il en était déjà fier. D'ailleurs où était-elle ? Sûrement à la bibliothèque, pensa le rouquin.

- Je commence ? Ce sera sûrement plus court que toi, dit ce dernier.

- Oh, pas forcément. Après, il y a quand même quelques petites choses mais, rien d'extraordinaire, je pense.

- Dumbledore n'est pas très présent, ces temps-ci, poursuivit Ginny.

- Ah oui, on ne le voit plus aux repas, remarqua le Weasley. Où est-il à votre avis ?

- On n'en a aucune idée, justement. Je lui ai demandé plusieus fois, mais il n'a rien voulu me dire, déclara Harry d'une mine déçue.

- Oh allez, ce n'est rien ça ! Mais en quoi Dumbledore est en rapport avec tout ce que tu as à me dire ? Se demanda Ron.

- Tout. Tu ne t'en rappelles pas ? Dumbledore me donne des - si on peut appeler ça comme ça - cours sur la vie de Voldemort. Il dit que ça m'aidera à le vaincre.

- Alors, qu'est ce qu'il nous cache, Tu-Sais-Qui ?

- Sa mère s'appelle Merope Gaunt, elle est une descendante de Salazar Serpentard. C'est pour ça qu'il a ouvert la Chambre des Secrets. Elle était amoureuse d'un moldu, mais dans sa famille constituée seulement de Sang-Pur, c'était impossible d'aller le voir.

Et sur ce qu'il commença son récit, oubliant ce que son meilleur ami allait dire. Mais cela ne les dérangeait pas, ils avaient désormais leur vie devant eux. Harry tentait de tout raconter au rouquin, de lui dire tout ce qu'il avait manqué pour que ce soit comme s'il n'était jamais parti. Sa présence réconfortante lui avait manqué et il se promit de tout faire pour que leurs disputes se fassent rare. L'élu donnait le plus de détails possibles, si bien qu'il s'y perdit et ne sachant plus ce qu'il disait, Ron riait de bon coeur en voyant l'état de son ami. La rouquine les avait seuls ensemble, le temps de se retrouver. Durant le reste de la soirée, Hermione ne fit pas son apparition et le reste du "Golden Trio" restèrent ensemble à parler et rire, comme au "bon vieux temps".

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Après avoir fini ses cours, en début d'après-midi, Hermione s'était directement dirigé vers le dortoir des filles. Peu de Gryffondors étaient dans la salle commune, la très grande majorité assistait à leur dernier ou avant-dernier cours. Le sien avait été annulé car son professeur d'arithmancie s'était fait attaqué par des élèves il y a quelques heures, et à cause de son âge avancé, il avait été trop surpris pour se défendre. De plus, il avait oublié sa baguette dans sa salle de classe. Il se trouvait donc actuellement à l'infirmerie, où Mme Pomfresh était sûrement en train de lui administrer quelques potions afin de se remettre en forme. Le professeur McGonagall avait été outré et avait annoncé que lorsqu'elle trouverait les coupables de l'agression, elle leur donnerait une retenue toutes les semaines jusqu'à la fin de l'année.

La brune posa son sac avec ses affaires scolaires près de son lit à baldaquin aux couleurs de sa maison, elle s'était allongée dessus et soupira un bon coup. Encore une fois, elle attendait désespérément les vacances. Hermione manquait de sommeil à cause de l'approche de l'anniversaire de sa mère, qui était dans trois jours. N'ayant aucune envie de faire ses devoirs tout de suite, elle décida de regarder ce qui se trouvait dans sa valise, chose qu'elle n'avait plus fait depuis la rentrée du 1er septembre 1996. La Granger y trouva quelques livres qu'elle avait sûrement oublié de sortir, quelques paires de chaussettes, des vêtements qu'elle disait ne jamais mettre mais que sa mère avait tenu à ce qu'elle les prenne "au cas où" et, tout au fond... Une feuille de papier. Seuls les moldus utilisaient cela, chez les sorciers, c'était le fameux parchemin. Que faisait ça ici ? La main légèrement tremblante, elle sortit tant bien que mal la feuille qui était coincée dans le coin de sa valise. Quelques morceaux du papier s'arrachèrent mais Hermione n'y fit pas attention. Qui pouvait est-ce bien être ? Quelle personne moldue lui laisserait un mot ? Que lui voulait-elle ? Depuis quand cette feuille se trouvait-elle ici ? Tant de questions se bousculaient dans sa tête, toutes sans réponse. Mais bientôt elle le saurait. Doucement, elle déplia le papier. La peur la submergea. Et si quelqu'un lui voulait du mal ? Ou la menaçait ? Qu'allaient-ont lui dire, lui demander ?

- Calme-toi, Hermione... Ce n'est rien, ce n'est qu'un message, après tout, chuchota-t-elle d'une voix tremblante.

Elle commença à lire la lettre qui lui était bien destinée. Mais elle se rendit compte qu'elle n'avait absolument rien compris de ce qu'elle contenait : elle n'était pas concentrée. Hermione décida de se calmer et de se changer les idées avant de commencer sa lecture.

Ayant pris une douche qui relaxa son corps entier, elle se sécha les cheveux d'un coup de baguette et enfila un pyjama. Elle s'approcha de sa table de nuit, où sa lettre était posée. Mais à un moment, elle hésita. Pourquoi ? Elle n'en savait rien. Seulement, elle avait si peur... Alors, autant en finir plus vite et arrêter de stresser pour quelque chose d'inutile. D'un geste brusque, Hermione prit la feuille entre ses mains et la lit.

Ne me fuis pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant