Je t'aime, mais il y a eu des complications. (Terminé)

Chapitre 41

CHAPITRE 41

Logan

Le premier cours de Karaté fut intense. Le vieux (pas si vieux que ça) m'a complètement tué. J'ai pu me défouler. Ça m'a fait beaucoup de bien. J'ai vu la vie autrement. Je ne l'ai pas vue meilleures, mais plus supportable, grâce a ce sport. J'ai essayé d'oublier Rose, mais je n'ai jamais vraiment réussit.

A la fin du premier cour, le professeur m'a proposé de revenir la semaine d'après en glissant un petit "gratuitement" dans la phrase. J'étais fière de pouvoir y retourné la semaine d'après, et encore l'autre semaine, ça pendant 70 jours soit 10 cours gratuits. Le jour de mon onzième entrainement, le vieux, qui avait refusé de me dire son nom, m'avait proposé un pacte. Je pouvais venir faire du karaté ici tant que je le voulais mais je devais vivre dans l'appart à coté et l'aider à faire le ménage, les courses ... J'ai accepté tout de suite, bien-sûre. C'était parfait pour moi. Un logement, de la bouf, une douche, de la compagnie, du sport ... A partir de ce jour, je me suis exercé tous les jours au club, mais j'ai refusé les cours collectifs ou les compétitions. J'étais devenu très fort, l'un des meilleurs élèves, ayant passer toute les ceintures possible en seulement quatre ans. J'ai fait ça longtemps. C'était une routine, mais j'aimais cette routine. Elle a duré quatre ans. Je n'ai rencontré personne d'autre que les élèves du club que j'entrainais chaque soir. Mais c'était tout. Je n'allais pas en boite, ni boire un ver dans un bar, ni au lycée, comme tout le monde. Non. Je ressentais un vide en moi, toujours. Je n'arrivais pas à m'en débarrasser.

Un jour comme un autre, je me suis arrêté au kiosque à journaux, comme toujours le lundi matin après les courses. Le vendeur me regarde toujours du coin de l'œil, en pensant que je vais le voler. Il a bien raison, parce qu'un journal m'a tapé à l'œil. La page de couverture montre une jeune femme. Je la connais. D'habitude, je n'achète rien et me contente de lire deux trois articles rapidement. Ce jour-là, je veux le lire. Je cache discrètement le journal dans ma veste et lis l'article un peu plus loin dans la rue.

Rose Levy, grande écrivaine française de talent, à seulement 20 ans, elle a écrit son premier bestseller nommé "Je ne peux l'oublier". Celle-ci a refusé toutes les interviews que les journalistes lui ont proposées. Elle a seulement dit : "Je ne parlerais qu'en sa présence". De toute, évidence elle parle du garçon de son histoire, même si elle affirme que cette histoire n'est que "fiction et imaginaire".

La fin de l'article commente son bouquin. Je rentre chez moi et prend une vingtaine d'euros dans mes précieuses économies. J'achète le livre pour 17 euros après négociations dans la librairie du coin. Je rentre à la maison et commence à le lire. Je ne lis jamais, d'habitude, alors ça prend du temps. Le premier chapitre raconte la vie d'une fille au collège. Le deuxième sa rencontre avec un mec chez ses grands-parents. Puis comment ce gars l'a fait changer. Il reste une vingtaine de chapitre, mais je dois faire cours dans 15 minutes pour les plus petits élèves du club.

Je ferme le livre et observe la couverture. Le fond est blanc puis se dégrade dans un noir sombre. Une fille et un garçon sont de chaque côté et tentent de tirer l'autre dans leurs partie de la page.

Je feuillette le livre et me dirige à la première page que j'ai dû rater ou oublié, car elle était presque vide. Sur la page de droite, il est écrit : Pour celui que je n'ai jamais pu oublier.

Dans ma tête, tout se bouscule. Non, dans mon cœur, tout se bouscule. Elle m'aime toujours ? Impossible ... Quelqu'un toque à ma porte. C'est le vieux qui m'appelle pour me dire que je suis en retard.

- Ce n'est pas à ton habitude ... Il y a quelque chose qui ne va pas ?

- Non tout va bien, je me suis juste endormie.

- Tu dors debout, Arthur ?

- Hum, non mais ... Bon je me dépêche.

{ Comme promis le deuxième chapitre ! J'attends vos commentaires ... bISOUS les pandas !!}