Chapitre 18

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CHAPITRE 18

Rose

Plus tard dans la journée, Logan et moi sommes allés voir Michel. Mon petit ami –je crois - souriait à pleine dents, puis arrivé devant la porte, il dit :

- Pourquoi ne me l'a-t-il pas dit la dernière fois ?

- Il ne le savait surement pas.

- Et s'il refusait de nous croire ? S'il ne voulait pas me voir ?

- Aucune chance. Dis-je en toquant à la porte, mais Logan saisit ma main avant que mon poing de touche de bois.

- Tu es sure ? Demande-t-il, inquiet.

- Bien sûr. Fait-moi confiance, souriais-je.

Il hoche la tête en souriant et il toque lui-même.

Michel cour presque jusqu'à l'entrée.

- Bonjour les jeune !

Il nous invite à entrer et nous serre des petits gâteaux. Il s'éclipse à la cuisine pour nous préparer des tisanes. La maison est faite de pierres apparentes, tout est rustique et a été acheté en brocantes. Beaucoup de cadres ornent les murs, une dizaine sont des photos de moi. Logan les observes.

- Tu étais vraiment mignonne quand tu étais petite. Sourit-il

- J'étais grosse. Dis-je en regardant les photos à ses côtés

- Pas du tout.

Il se tourne vers moi, sourit, ses dents blanche, ses lèvre minces et ...

- Tu as toujours été très belle. Déclare-t-il.

Il ne m'avait jamais dit que j'étais belle. Juste mignonne, et encore.

- Ce n'est pas ce que tu pensais pendants nos années collège.

- Je ne regardais pas les filles.

- Bien sur ... Ironisais-je en levant les yeux au ciel, pensant à Stecy.

- Tu ne me crois pas ? Demande-t-il, soucieux de ne pas être à la hauteur.

- Si ... Mentis-je

- Tu ne me crois pas.

Il me prend par la taille et embrasse mes lèvres, ma joue, mon oreille, mon front, mes yeux, mon cou ...

- Arrête ça ! Riais-je.

- Tu me crois ?

- Nan.

Il m'embrasse une dernière fois quand Michel fait tinter les cuillères contre les tasses.

Depuis une demi-heure les sujets affluents, les tisanes sont bues depuis longtemps, puis vient le sujet délicat.

- Je ne t'ai jamais demandé si tu avais un fils, Michel ?

- C'est vrais. J'en ai bien un, ma petite Rose. Dit-il d'un ton sinistre.

- Ou est-il ? Demanda Logan. Sans indiscrétions ...

- Il est mort, mon fils.

Le silence se fait dans le salon. Merde. Et moi qui pensais avoir trouvé le grand-père de Logan. Forcément, si il n'y a pas de fils, il n'y a pas de petit-fils.

- Excuse nous, dis-je.

- Aucun problème, les enfants. C'est vieux, tous ça, mais je préfère ne pas en parler.

Le visage de Logan n'est ni sombre, ni énervé, juste triste.

- Je pense que l'on devrait partir, dit-il, les yeux baissé.

- C'est vrais, vos parents vont s'inquiéter.

Nous ne nous attardons pas trop, Logan surtout.

- Revenez bientôt, dit joyeusement Michel.

*********

Plus tard dans la soirée, alors que nous trainions dans le village sans avoir parlé une seule fois, je commence à m'inquiéter. Logan va mal. Je lui lance des regards furtifs, mais il ne me regarde pas. Ses yeux sont plantés au loin, droit devant lui, il est dans un autre monde. Je n'ose pas le déranger. Que faire ? J'étais pourtant sure de moi. Michel était forcément le père de Franck, et le grand-père de Logan. Son fils étant mort, cela est impossible. Je ne comprends pas. Ça n'a aucun sens.

Le soir même, je revérifie dans l'annuaire. C'est le bon nom, la bonne adresse, le bon numéro. A moins que j'aie mal entendu ce que Franck a dit au téléphone ... Pourtant Logan a entendu la même chose. C'est une affreuse coïncidence.

Je suis frustré, le soir quand je me couche. Tout le monde est parti en camping,  sauf la tante de Logan, dont je n'ai toujours pas retenue le prénom  ainsi que Kim et une de ses amies rester dormir ici. Logan et moi prétextons un mal de dos affreux et un début de toux pour ne pas partir avec eux. La maison est étrangement calme.

Cela fait bientôt une heure que je tourne dans mon lit. Je me lève et ouvre les rideaux de la chambre. Seul la lune éclaire la pièce, quoi que pas encore pleine. J'ouvre la fenêtre en grand et m'assoit sur le rebord, les pieds ballant dans le vide. Je soupire et écoute le silence de la montagne.

Je respire à fond et pose ma tête contre le cadrant de la fenêtre. Je dors presque quand deux mains m'entourent violemment.

{ Voila pour ce chapitre ! Le dernier chapitre n'a pas été beaucoup vu, mais j'espère que l'histoire vous plait toujours ! bISOUS}

Je t'aime, mais il y a eu des complications. (Terminé)Where stories live. Discover now