Chapitre 33

2.2K 125 0
                                    


CHAPITRE 33

Logan

Je me réveille. Tout est silencieux. Je sens l'odeur du matin. Je sens un parfum de lavande. Rose est assise à côté de moi, les jambes remontées jusqu'à sa poitrine. Elle fixe l'horizon. Elle a un sourire sur le coin de ses lèvres, mais une larme coule sur sa joue. Elle a l'air pensive. Je la regarde sans rien dire, elle ne sait pas encore que je suis réveillé. Une brindille me transperce le dos. Je me décide donc de bouger. Je m'assis à côté de Rose.

- Ça ne va pas ? Je lui demande.

- Je ne peux pas aller mieux. Sourit-elle.

- C'est difficile à croire ...

- Mais tu me crois.

- Oui.

Il y a eu un silence, puis Rose a dit :

- J'aimerais partir, Logan.

- Quoi ? M'étonnais-je

- Partir.

- Où ?

- Loin d'ici.

Je me tais quelques instants.

- Dans quelques années, tu pourras.

- Non, je veux partir maintenant, avec toi. Dit-elle en tournant la tête vers moi.

- Tu es sûre ?

- Oui. J'en ai marre de faire ce que les gens me demande, j'en ai marre qu'on me prenne pour une pauvre petite fille, j'en ai marre de cet hôpital, de la routine, de l'école.

- J'en ai marre de toujours devoir prévoir mon futur, alors que je pourrais vivre le présent. Continuais-je.

- J'en ai marre d'être l'intello de la classe, marre d'être aussi prévisible.

- J'en ai marre d'être toujours aussi perdu. Soupirais-je.

- J'en ai marre que ce soit si difficile d'être heureuse. Chuchota-t-elle.

- J'en ai marre de toutes ces complications.

- J'en ai marre de ne pas pouvoir faire ce que je veux. Dit-elle en essuyant une dernière larme.

- J'en ai marre qu'on se plaigne.

- J'en ai marre qu'on ne fasse rien pour changer tout ça. Finit-elle.

Nous nous sommes tu. Ça a duré longtemps, jusqu'à ce que Rose demande :

- Et si on partait, là, maintenant ?

- Je ne sais pas, Rose.

- Pourquoi ? M'interrogea-t-elle, inquiète.

- Je sais bien que je suis censé être le mec qui s'en fou, qui ose tout. Mais ... Rose, on va avoir des problèmes, si on fait ça, toute ta famille va d'inquiété.

- Et alors ?

- Tu vois très bien ce que je veux dire.

- Bon, OK, je le vois bien. Mais arrête de penser à moi, un peu. Toi, tu en a envie, ou pas ?

Elle s'assit sur me genoux. Elle me regarde dans les yeux et m'oblige à faire de même.

- Je ne sais pas, Rose. Dis-je en soupirant.

- Tu le sais.

- Nan, j'en sais rien, Rose.

Elle fronce les sourcils, contrariée.

- Promet moi que tu ne sais vraiment pas ce que tu veux faire.

Je ne peux pas lui mentir. Alors je ne dis rien. Elle soupire en se levant.

- Aller, vient.

- Tu vas ou ? Je demande, surpris qu'elle lâche l'affaire comme ça.

- Bas, on rentre. Dit-elle d'un ton neutre.

On dirait moi. Je sens bien qu'elle est énervée. Elle aurait voulu que je dise oui. Mais elle et moi nous savons bien que c'est impossible. On n'est pas dans un film. Aujourd'hui les rôles se sont inversés. Rose veut faire n'importe quoi de sa vie et je dois jouer le mec raisonnable pour éviter ça. J'ai envie d'accepter, mais je ne dois pas, car si ce projet se réalise, c'est tout l'avenir de Rose que je mets en jeu. Malgré tout, j'ai envie de le faire, de vivre le présent. C'est le flou total. Je suis plongé dans mes pensées, mais je n'ai pas bougé d'un poil.

- Tu viens ou je te laisse là ? Demande Rose, déjà enfoncé dans la forêt.

- J'arrive ! Lançais-je en me levant.

Nous avons marché jusqu'à l'hôpital sans se parler. Arrivé là-bas, nous avons aperçut une voiture de police. Nous nous sommes regardé et nous avons couru jusqu'à la chambre 203 en même temps. A l'intérieur, le policier que j'ai rencontré au commissariat, M.Fernandez, pose des questions à Geneviève, qui sèche ses larmes, accompagné de Christian qui lui frotte doucement le dos. Nous n'entrons pas et écoutons ce qu'ils se disent.

- Je l'ai laissé seul pour la soirée, comme d'habitude, raconte Geneviève, mais quand je suis allé la voir pour lui souhaiter bonne nuit, elle n'était plus là. Son téléphone est ici. Je crois qu'elle est partie avec Logan Klein.

En entendant ces mots, Rose m'attrape par la manche et me tire loin de la pièce pour parler.

- Reste ici. Je suis partie tout seul pour prendre l'air et je n'ai pas remarqué que le soleil se couchait. J'ai attendu le matin pour retrouver l'hôpital. Tu n'as rien vu. Tu ne savais rien.

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? On va dire la vérité. C'est moi qui t'ai emmené là-bas. Plaidais-je.

- Non ! S'ils savent ça, tu vas avoir encore plus de problèmes, ils croiront que tu m'as forcé à y aller.

- Ce qui est un peu vrais ...

- On s'en fiche. Je règle cette histoire, et on se voit plus tard. OK ?

Je soupire :

- D'accord, je n'ai pas vraiment le choix ...

- Exacte.

Elle m'embrasse sur la joue et cour jusqu'à sa chambre. Elle n'a plus l'air fâchée. J'entends Geneviève qui pleurs et dit à sa fille qu'elle était morte d'inquiétude. Je ne reste pas plus longtemps et part manger un bout à la cafeteria. Mon téléphone sonne. C'est l'agent Fernandez. Merde.

- Ouais ?

- Bonjour M. Klein, j'ai quelques questions à vous poser.

- Aucun souci, j'arrive dans un petit quart d'heure. Dis-je.

- Vous n'aurez pas besoins de vous déplacé, je suis dans la chambre 203 de l'hôpital Jean-Marie, il me semble que vous y êtes déjà.

{ Deuxième chapitre posté aujourd'hui un peu tard simplement parce que demain je pars faire deux excursion (kayak et salinières ... ♥) Donc je vous en poste deux pour que se soit rentable ... bISOUS }

Je t'aime, mais il y a eu des complications. (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant