Chapitre 31

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CHAPITRE 31

Le lendemain, je suis convoqué, non pas cher le proviseur, comme à mon habitude pendant ces dernières année, mais par M. Drave, le médecin de Rose. J'avoue ne pas être emballé par l'idée de parler de ma vie sentimentale avec un inconnu, mais je le fait pour Rose. Geneviève m'emmène à l'hôpital. Elle passe à la chambre 203 pour embrasser sa petite fille puis repart. Rose et moi nous dirigeons vers le bureau du directeur. Je la suis, elle a l'aire de connaitre les lieux. Soudain, elle s'arrête devant une porte et toque. Une voie nous dit d'entrer, ce que nous faisons. Le bureau est immense. Chaque parcelles de mur est recouvert d'étagère avec des livre, des pochettes, des feuilles, des dossiers et classeurs remplit à craquer... Au centre, il y a un grand bureau ou y est assis M. Drave. Il nous sourit et nous fait signe de nous asseoir sur les deux fauteuils en face de lui.

Le médecin toussote puis engage la conversation :

- Comment allez-vous ?

J'ai faillis rire à sa question si anodine. Nous hochons la tête en cœur.

- Racontez-moi.

- Quoi ? demande Rose.

- Tout. Comment vous vous êtes rencontré, tout ça ... Bien-sûr, cela restera confidentiel.

Nous avons passé énormément de temps à raconter les semaines qui précède au docteur. Celui-ci n'a pas lâché son ordinateur des yeux pour noter les infos, et nous demandais des détails, de répéter certaines choses ... Je n'aurais jamais pensé que ça prendrait autant de temps. Deux heures plus tard, nous nous arrêtons là et nous fixons une date ultérieur pour continuer notre récit. L'après-midi, Rose part avec Geneviève pour essayer de retrouver ses souvenirs. Je reste toute la journée à l'hôpital, dans la chambre 203 ou à la cafeteria. Le lendemain, le même schéma se répète. Nous continuons de raconter notre vie, de plus en plus précisément, Rose part avec Christian, puis, le lendemain, avec Michel, puis le jour d'après avec Kentin ... Ce jour-là j'étais particulièrement irrité, Rose connaissait la raison car j'avais raconté l'épisode de leurs baiser à la séance "je raconte ma vie" du matin même.

C'est grâce à tout ça que Rose commence à retrouver ses souvenirs, petit à petit. M. Drave est très satisfait et étonné que cela revienne si vite. Rose se souvient maintenant de ses parents, qui ne sont pourtant toujours pas venus la voire. Sa mère est bloquée en Italie pour une exposition et son père à beaucoup trop de travail. Enfin ...

Ce jour-là, donc, je laisse Rose partir avec Kentin. Je sais bien ce qu'ils font pour lui faire retrouver la mémoire : Ils rejouent des scènes qui se sont déjà passés, dans les mêmes lieux, avec les mêmes vêtements ... Et je peux vous dire que cela me fout en rogne. Il va surement la ré-embrasser ... Surtout, que nous n'avons pas eu un seul moment que tout les deux, elle et moi, de fait que je ne l'ai ni embrassée, ni caliné depuis un bon bout de temps.

Rose m'a aussi avoué qu'elle avait aussi embrassé Kentin pendant son court séjour d'excursion. Je ne lui en veux pas. Je m'en veux à moi-même. J'ai fait la même chose, en quelques sortes, avec la cigarette. Je vais d'ailleurs m'en tirer une en dehors du bâtiment quand mon téléphone sonne. C'est M. Wagner, l'agent de police.

- Allo ?

- Bonjours. Votre mère m'a envoyé un fax. Elle accepte que l'on vous tienne au courant.

- Je peux voir mon père ? Demandais-je.

- Oui, mais sous surveillance visuelle

- Aucun problème.

- Parfait, je voudrais aussi que vous veniez témoigner.

- Pourquoi moi ? Je n'étais pas la quand ça a eu lieu.

- Vous êtes son fils, c'est normal de vous interroger.

- Très bien. Je peux venir maintenant ?

- Ce serait parfait.

- OK, j'arrive.

Puis je raccroche sans attendre sa réponse. J'éteins ma clope et me dirige en courant jusqu'au commissariat.

Je me dirige vers la standardiste qui vient de finir sa conversation téléphonique.

- Je suis Logan Klein, je viens voir M. Wagner.

- Tu sais ou c'est. Répond-t-elle simplement.

Je soupire et je me rends jusqu'au bureau du policier. Je frappe, et entre avec une expression que j'espère assurée sur le visage. Celui-ci me salut, et nous passons rapidement les formalités et commençons le vive du sujet :

- Bien, commence M. Wagner, racontez-moi comment était votre père.

- Lorsque j'étais enfant, mon père disait qu'il travaillait beaucoup, il n'était pas souvent à la maison. Il était ... Enfaite je ne savais pas ce qu'il faisait. Quand il était à la maison il buvait et regardait la télé.

- Je vois ... Comment cela se passait-il, avec votre mère ?

- Mal. Ils se disputaient souvent. Racontais-je.

- C'est tout ?

Je me tais. Je n'ai pas le courage de dire ce que mon père est réellement mais je n'ai pas non plus le courage de mentir, alors je me tais. Le policier comprend et me demande si mon père aurait eu des actes violents. J'ai répondu par un hochement de tête de haut en bas. Sa n'a pas paru choqué le commissaire.

- Pourriez-vous être plus précis ?

- Il frappait ma mère. Souvent. Toutes les semaines.

- Pourquoi n'est-elle pas ici ?

- J'n'en sais rien.

- D'autres actes violent ?

- Il me frappait aussi. Moins souvent. Parce que je devais aller en cour.

Le flic hoche la tête et note sur une fiche.

- Sauriez-vous s'il a eu une enfance difficile ?

- Il ne parlait ni de quand il était p'tit ou de sa famille.

- Vous la connaissez, votre famille ?

- Non. Enfin, si, je connais mon grand-père, depuis une semaine.

Il me fixe d'un regard interrogateur. Je lui explique toute l'histoire, puis, il hoche la tête.

- Avez-vous parlé de vos problèmes à des personnes, M. Klein ?

- Ma ... Petite amie, oui.

Ces simples mots me font tout bizard.

- Qui est-ce ?

- Rose Levy.

-Raconter moi.

Cette fois je ne demande pas ce que je dois lui dire, car je l'ai déjà fait le matin même. Je lui raconte notre histoire avec une grande aisance, habitué à déclarer des monologues sur ma vie amoureuse. Puis, il me redemande des choses sur Franck, mais je ne peux lui répondre car je ne connais pas vraiment mon père, finalement.

Je ne me sens pas de voir celui-ci. Je suis tellement crevé que je m'endors à même le sol dans un coin de la chambre 203. Rose n'était pas là quand je suis arrivée, mais elle est là quand je me réveille, le lendemain, je crois. Elle aussi est endormi, la tête sur mes genoux, son éternel sourire aux lèvres. Elle à coller sur le mur en face de moi un post-it, sa spécialité. J'arrive à le lire d'où je suis :

Réveille-moi, mon amour.

{ Deuxième chapitre de la journée ! Demain je ne posterais peut être pas ... bISOUS ♥ }

Je t'aime, mais il y a eu des complications. (Terminé)Όπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα