27. Sans nouvelles

2K 181 11
                                    

Louis venait me voir tous les jours depuis que j'étais dans le coma, il venait aussi me voir tous les jours depuis que je m'étais réveillé. Aujourd'hui je dois sortir de l'hôpital. Aujourd'hui ça fait quatre jours que je n'ai plus aucune nouvelle de lui.
Ma mère arrive ce matin pour me ramener à la maison. J'ai vraiment hâte de pouvoir retrouver l'ambiance familiale et conviviale de cette maison dans laquelle j'ai vécu toute mon enfance et mon adolescence. Elle est censée arriver à dix heures donc j'ai largement le temps de prendre mon petit déjeuner que les infirmières m'apportent.
Quand j'ai finis de manger, ma mère arrive, un grand sourire aux lèvres.

- C'est le grand jour mon garçon.

Ça me fait tellement plaisir de la voir, un grand sourire aux lèvres, plutôt qu'en train de pleurer à mon chevet.
Elle n'est venue qu'une fois pour me voir dans la semaine. Je ne lui en veut pas car ce n'est pas de sa faute, c'est celle d'un employé qui a décidé de prendre un arrêt maladie d'une semaine pour je ne sais quelle raison. Ma mère dit qu'il se serait inventer une maladie auprès du médecin et que ça aurait marcher. Contrairement à ce que vous pensez, beaucoup de gens font semblant d'être malade pour avoir des jours de repos. La plus part du temps, ils font ça car ils n'aiment pas leur travail, pour se venger du patron qu'ils n'apprécient pas ou bien pour se venger d'un collègue qui sera obligé de le remplacer. Ma mère pense que être personne avait quelque chose contre elle, mais ça ne l'a dérange pas de travailler plus car elle gagne deux fois plus d'argent.

- Du coup j'ai pas trop suivi - je suis désolée -, mais est-ce que tu peux marcher ou pas ?

- Je ne marche qu'en béquille et très très peu. Il faut pas que je me fasse mal alors pour les longues distances on a le droit à un fauteuil roulant qu'il faudra rendre quand je n'en aurais plus le besoin.

Elle acquiesce et me tend des vêtements que je dois enfiler. Vous allez me prendre pour un fou, mais je suis tellement heureux de pouvoir mettre mes propres vêtements. J'en ai marre de cette chemise de nuit verte/blanche d'hôpital où on peut occasionnellement voir mes fesses si je ne porte rien en dessous. Heureusement Louis m'avait apporter des sous-vêtements pour la durée que j'avais besoin lors de mon réveil. Ma mère sort de la chambre pour me laisser l'intimité qu'il me faut pour que je puise enfiler mon jogging gris avec mon haut blanc. Je l'appelle ensuite pour lui dire que j'ai terminé. Elle arrive puis me regarde étrangement.

- Tu t'es disputé avec Louis ?

- Non, pourquoi ?

- Il n'est pas là.

Je baisse les yeux, triste. J'ai essayé de le contacter durant les jours où je ne l'ai pas vu, mais rien, pas une seule réponse, pas un seul message ni coup de fil. Je ne comprend pas son comportement. Tout aller bien le lendemain où je me suis réveillé, quand il m'a aidé pour la rééducation. Alors, vraiment, je me demande ce qu'il se passe.

- Il est passé à la maison cette semaine ?

- Non... T'as pas du tout eu de nouvelles ?

- Non...

Nous partons vers la voiture pendant que ma mère règle ce qu'il faut à l'accueil. J'ai pas le courage de rester avec elle, alors je l'attend dans la voiture. J'ai fais le trajet hôpital-voiture en béquille mais ma mère a prit le fauteuil roulant que l'hôpital nous prête. Une fois qu'elle revient, elle met le fauteuil dans le coffre et on part vers la maison. Apparement ça va être difficile pour moi de dormir dans ma chambre, en fait, ça va être difficile pour aller à l'étage. Je ne peux pas monter les escaliers moi-même, même avec des béquilles. Si je veux dormir en haut, il faut que ma mère me prenne par le bras et m'aide à monter les escaliers. Je ne veux pas lui infligé de rester bloquée vingt minutes dans les escaliers tout ça pour servir d'appui à son fils. Je n'ai jamais voulu être un poids pour quelqu'un et ce n'est pas maintenant que ça va commencer. Alors j'ai juste demander à mettre le canapé en clic-clac parce que je vais avoir du mal à le faire moi-même. C'est très difficile de se remettre de cinq mois de coma, sans que le corps bouge, sans que l'esprit travail. D'ailleurs...

- Maman, on est quel mois ?

- On est début septembre.

- Quoi ?!

Je commence à hurler dans toute la maison, parce que oui, nous étions arrivé.

- Je devais l'inscrire dans cette école dont je te parle depuis toujours en juin et j'ai pas pu le faire ! Comment je vais faire ?!

- Mon chéri, calme-toi, je l'ai fais pour toi. Tu es bien inscrit et tu aurais dû reprendre il y a trois jours mais comme tu étais à l'hôpital tu ne pouvais pas. Il te reste encore deux jours à la maison et après tu peux aller en cours.

- J'aurais encore les béquilles...

Elle hausse les épaules ne sachant pas trop quoi répondre. Ensuite je demande un peu d'intimité à ma mère car j'aimerais appeler Louis, encore une fois. J'espère que cette fois-ci il me répondra parce que c'est vraiment pas drôle d'être dans l'attente comme je le suis depuis une semaine. Le téléphone sonne. Une sonnerie, puis deux, puis trois, puis... messagerie. Encore. Je souffle puis décide de laisser un message pour la première fois.

- Salut Louis, c'est Harry. Je voulais te dire que je suis rentré chez moi, alors si tu voulais venir me voir à l'hôpital ce n'est pas la peine, je n'y suis plus. Ma mère m'a installé le clic clac dans le salon parce que c'est plus prudent pour moi de ne pas monter les escaliers. Voilà de mes nouvelles. Ah oui, ma mère m'a inscrit dans l'école de science que je souhaitais pendant que j'étais dans le coma. Heureusement qu'elle n'a pas oublié. Si on a part ça je vais bien, mis-a-part que tu me laisses sans nouvelles comme ça du jour au lendemain. Je ne trouve pas ça très cool mais tu dois avoir tes raisons alors j'attend. Si tu veux me voir je serais encore chez moi pendant deux jours, après j'irais à l'école. Donc voilà, je te laisse. Je t'aime.

"Je suis punie." -L

Reasons Why I'm Better / LS / TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant