25. Besoin de parler

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Cela fait cinq mois que Louis vient me voir chaque jour. Même ma mère ne fais pas ça. Il en a du courage. Venir me voir dans le coma, sans rien dire, mais en pleurant à chaque fois. Il se fait du mal à venir me tenir compagnie une petite heure tous les jours. Et le pire de tout ça, c'est qu'il n'ouvre même pas sa bouche. Il a besoin de parler, je le sens, mais il ne le fait pas. J'ai mal pour lui.

La porte s'ouvre. Encore une fois, Louis est là. Il me semble encore plus fatigué que les autres fois. Ces yeux sont rouges, des cernes encore plus noires que la dernière fois où je l'ai vu, des joues creuses. Il est fatigué, ça se voit à dix kilomètres. Et le pire je pense, c'est qu'il ne mange presque pas. Il n'avait pas des joues comme celles-là avant que je sois dans le coma. Il n'était pas gros, bien au contraire, mais il n'était pas mince au point que ces joues soient creusées comme cela. Il fait limite peur. Mais à vrai dire, je le trouve toujours aussi beau. C'est normal non ? C'est l'homme que j'aime.

Il s'assoit à mes côtés, comme il le fait si bien à chaque fois qu'il vient. Il attrape ma main en espérant que je serre la sienne en retour. Et pour la première fois depuis longtemps, j'entends à nouveau sa voix. Celle-ci n'est plus tout à fait la même. Je met ça sur le compte de la fatigue et de la tristesse.

"Harold, mon amour."

J'aime quand il m'appelle par mon prénom et non par mon surnom. Il faisait toujours ça quand il voulait me faire palpiter le cœur. Parce que de la façon où il le dit, c'est terriblement sexy. Il n'y a que lui pour prononcer mon prénom de la sorte.

"À vrai dire, je ne sais pas par où commencer. Peut-être par je suis désespéré sans toi, ou bien tu me manques. Ouais, tu me manques je pense que c'est bien. Tu ne peux pas savoir à quel point la vie est triste sans toi. Même au lycée : mes notes chutes et je m'isole pour pleurer. Tout le monde vient me voir en me demandant ce qu'il se passe, pourquoi tu n'es pas là, pourquoi mes yeux sont gonflés. Et tu sais quoi ? J'arrive même pas à leur répondre. Je ne sais pas si tu m'entends parler à cet instant, mais si tu m'entends, tu dois savoir que je n'ai pas parler depuis très longtemps. C'est pareil au lycée et chez moi. J'arrive pas à prononcer un mot. Les professeurs s'inquiètent à mon sujet, mes parents aussi et presque autant que les tiens. Ils ont voulu que j'aille voir un psychologue, mais ça n'a rien fait. Je ne parler pas. C'est le psychologue lui-même qui a dit à mes parents que ça sert à rien de me payer des séances parce que je ne parlais jamais. Il a dit d'autres choses mais lorsque j'étais parti. J'aime pas voir nos parents tristes comme ils le sont. Bref, assez parler des parents. Parlons de toi. Comment tu vas ? Est-ce que tu vois et entends ce qu'il se passe autour de toi comme dans les films ? J'aimerais savoir ça. Promet moi que lorsque tu te réveilleras tu m'expliqueras comment c'est quand on est dans le coma."

Il rigole doucement en baissant la tête. Je ne sais pas vraiment pourquoi.

"Tu dois me prendre pour un con en te demandant ça comme-ci c'était bien d'être dans le coma. Enfin bon, passons."

Il baisse la tête et je vois une larme couler, puis une autre. Et ça ne s'arrête pas.

"Harry, je tiens plus sans toi. La vie est monotone et triste depuis que tu es ici. Je pleure tous les jours au moins une fois si ce n'est pas plus. Je ne sais pas comment faire pour aller mieux sans toi. Ta mère est venue devant le lycée pour moi. On est allé chez toi et on a parlé de toi pendant des heures. Enfin, ta mère à parler, je ne lui répondais pas vraiment mais je ne pouvais pas faire autrement. On a discuté à ton propos si longtemps que mes parents ont appelés car ils s'inquiétaient que je ne rentrer pas. J'ai même manger avec elle ta pizza préféré, tu sais, celle où il y a des bouts d'ananas. Quand t'étais encore là, je ne voulais pas goûter parce que je détestais l'ananas. C'est bête, mais maintenant j'adore cette pizza. Après ça, j'allais repartir chez moi mais ta mère m'a demandé de rester dormir ici. J'ai dormi dans ton lit Harry. Enfin, dormir est un bien grand mot. Ce que j'ai vraiment fais, c'est regarder ta chambre dans tous les angles possible. J'espère que tu ne m'en veux pas, j'ai fouillé un peu dans ton bureau, je ne sais pas trop pourquoi, et j'ai trouvé ce jolie carnet. Je sais que tu vois duquel je parler. Je sais que c'est mal poli mais je l'ai ouvert. J'y est trouvé des croquis et des paroles de chansons je suppose. Je n'ai pas tout lu. Je veux garder la surprise pour quand tu me chanteras ces chansons à la guitare. Et de l'autre côté de ce journal j'ai vu qu'il y avait une sorte journal intime mais ça je n'ai pas regardé même si je mourrais d'envie de te lire et de voir ta belle écriture. C'est idiot mais ça me rappelais quand en classe on se parler par mots pour ne pas déranger les autres élèves et le prof. J'ai hâte qu'on refasse ça. Et tu sais..."

Il se remit à pleurer mais cette fois-ci il leva le regard vers moi.

"Harry ? Harry ! Vas-y, essaie de resserrer ma main comme tu viens de le faire."

J'essayais comme je le pouvais et je pense que j'ai réussi vu le beau sourire apparent sur son visage.

"Appel" j'essayais de parler "infirmière."

"Oui mon amour."

Il m'embrassait avant de partir chercher une infirmière pour qu'elle puisse s'occuper de moi.

"Il est enfin de retour." -L

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Désolée du retard, je n'avais pas du tout d'inspiration..

Reasons Why I'm Better / LS / TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant