Confidences

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Point de vue de Brooke

Deux jours après ce repas, je fus très étonnée que ma mère ait accepté sans broncher de me laisser dormir chez Denzel, mais je n'allais certainement pas m'en plaindre, au contraire.

Nous avions tellement hâte de nous retrouver que tous les deux car il fallait bien avouer que ça faisait un certain temps que nous n'avions pas eu de moment rien que lui et moi. Dernièrement, nous étions très occupés et à chaque fois que nous nous voyions c'était dans des lieux publics, ce qui ne nous permettait pas d'être simplement en tête-à-tête, isolés du reste du monde.

À peine avions-nous franchi le pas de la porte que Denzel se jetait sur moi, il se mit à m'embrasser comme un forcené, tout en tentant de fermer la porte. Dès qu'il réussit sa mission, il se détacha de mes lèvres, verrouilla le seul rempart qui nous séparait de tous, et haussa ses sourcils de manière suggestive. La suite s'annonçait, comment dire...chaleureuse.

Nous nous souriions comme deux adolescents ayant enfin trouvé un coin tranquille. Ne tenant plus, je me mis à mon tour à l'embrasser et Denzel ne perdit pas de temps puisqu'il posa fermement ses mains sur mes fesses et me souleva. J'enroulais mes jambes autour de sa taille, et me laissais, malgré moi, gagner par l'ivresse que nous procurait ce moment.

Denzel m'emmena dans sa chambre, me posa sur son lit et se plaça ensuite au-dessus de moi, me dominant complètement. Il m'embrassa rapidement, puis commença à inonder mon cou de baisers, en n'arrêtant pas de grogner dès qu'un gémissement franchissait mes lèvres. Il était vraiment prêt à aller plus loin...mais ce n'était pas encore mon cas. Je décidais donc, avant de perdre pied, de stopper les choses dès maintenant.

« Denzel... », dis-je, la voix légèrement enrouée.

« Mmm ? », dit-il, sans pour autant arrêter ce qu'il était en train de faire.

« On...devrait...arrêter... », articulai-je, difficilement.

Denzel se stoppa brusquement, releva la tête en se tenant sur ses coudes, et dit, « Ça va ? Tu ne te sens pas bien ? ».

« Ça va, ne t'en fais pas. C'est juste que...on ne peut pas aller plus loin ».

« Pourquoi ? », dit-il, vivement, puis il se reprit doucement, « Tu n'es pas prête, c'est ça ? », l'air compréhensif.

« Oui, enfin non, oh merde ! Je ne serai jamais vraiment prête... », dis-je, n'arrivant pas à continuer ma phrase.

« Comment ça « jamais » ? », dit-il, l'air décontenancé, en s'asseyant à côté de moi.

« Denzel, je...je suis vierge, et je compte le rester jusqu'à mon mariage », dis-je, enfin, me sentant libérée d'un poids.

J'observais sa réaction avec attention, je voulais voir comment il prenait les nouvelles. Denzel restait immobile, il paraissait étonné, mais pas seulement, il y avait quelque chose d'autre qui émanait de lui, mais je n'arrivais pas à identifier ce que c'était.

« Denzel, dis quelque chose s'il te plaît », le suppliai-je, presque.

« Je, euh...je ne m'attendais absolument pas à ça », dit-il, précipitamment. Puis, en voyant que je baissais les yeux, il posa rapidement sa main sous mon menton pour me faire relever la tête et ajouta, « Mais, ce n'est pas une mauvaise chose, loin de là. C'est juste que je suis un peu déboussolé, je n'ai jamais été avec une femme qui n'avait encore rien fait. Et puis, c'est de plus en plus rare de nos jours que les gens attendent le mariage pour faire ce genre de choses. Mais c'est tout à ton honneur », en souriant sincèrement.

« Oui, ça c'est sûr que c'est rare », dis-je, légèrement gênée. Puis j'ajoutais, « Je suis contente que tu ne te sois pas échappé en courant...enfin, en même temps on est chez toi, donc tu n'aurai pas pu aller très loin. Bref, tu vois ce que je veux dire. En fait, j'appréhendais surtout que tu ne veuilles plus que l'on soit ensemble... », avouai-je.

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