Premières fois

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Point de vue de Denzel

Brooke était enfin chez moi, depuis le temps que j'attendais ça. C'était un peu comme dans un rêve, à la fois inattendu et irréel, et en même temps cela semblait tellement normal, comme si nous avions toujours habité ensemble.

La seule pensée cohérente qui traversa mon esprit lorsque je la vis avec mes vêtements fut « Putain de bordel de merde ! ». J'avais vu des femmes avec des lingeries plus affriolantes les unes que les autres, mais je n'aurai jamais pensé qu'un tee-shirt et un short me rendraient fou à ce point.

J'avais été plus que ravi de connaître la vérité sur toute l'histoire avec Alex. Je fus tellement soulagé en l'entendant dire qu'elle l'avait repoussé, et encore plus lorsqu'elle avoua que j'étais la cause de ce rejet. À ce moment-là, je m'étais senti pleinement satisfait, et encore plus lorsque j'appris qu'elle aussi souhaitait être avec moi, autant que moi je le voulais.

En me posant toutes ces questions, je fus étonné de constater que malgré ce qu'elle avait entendu comme conneries sur moi, elle était quand même passée outre. Brooke avait accepté de dormir chez moi alors qu'elle n'était pas vraiment sûre que je sois un dealer ou non. Cela pouvait signifier deux choses, soit elle était folle, soit Brooke était attachée à moi. Je savais pertinemment que ce ne pouvait pas être la première option, il ne restait donc que la deuxième...que je n'arrivais définitivement pas à comprendre. J'avais du mal à l'admettre, mais Brooke avait touché une corde sensible, et elle ne s'en rendait même pas compte. Sans parler du fait que je lui avais avoué l'avoir suivi lorsqu'elle était avec Alex...finalement, c'était moi le fou.

En revanche, je n'avais pas réussi à faire face à sa question concernant mes parents. C'était trop pour moi, je n'étais pas encore prêt à évoquer ce sujet-là.

Lorsqu'elle me demanda de dormir avec elle, je n'étais absolument plus un homme civilisé. Je ne fonctionnais plus selon ce que me dictait mon cerveau, je suivais uniquement les envies imposées par mon corps. Tout était instinctif, je la voulais tellement que je ne m'étais même pas rendu compte que j'allais peut-être un peu trop vite pour elle.

Mes neurones se reconnectèrent seulement à la seconde où elle s'éloigna de moi. C'était comme si je ne pouvais retrouver ma part de lucidité que lorsque mes mains n'étaient plus en contact avec son corps. Ce ne fut qu'à partir de ce moment-là que je pus mettre un grand coup de frein à toutes mes pulsions.

D'ailleurs, il fallait préciser que je n'avais pas été, comment dire...intime avec une femme depuis presque cinq mois et pour moi c'était du jamais vu. Mais j'étais prêt à attendre que Brooke soit prête, qu'elle veuille aller aussi loin que je le désirais. Je ne la forcerais jamais à rien et ne lui mettrais aucune pression. Elle était libre de faire comme elle l'entendait, quitte à me rendre complètement fou de la voir, sans pouvoir l'avoir. J'attendrai...Brooke en valait largement la peine.

C'était maintenant une putain d'évidence, sans une once de doute, je ne voulais, et surtout ne pourrais plus m'éloigner de Brooke. Je l'avais malgré moi dans la peau, et pourtant j'avais tenté au maximum de la repousser, mais ça s'était soldé par un échec cuisant. D'un autre côté, lorsque je voyais tout ce que nous nous apportions l'un l'autre, je me disais que le mot « échec » était complètement inapproprié. Le lien que nous avions établi depuis notre rencontre semblait nous faire du bien, et pas que physiquement, mais surtout psychologiquement. C'était comme si nous nous réparions mutuellement, enfin...en supposant que je puisse l'être un jour.

Je ne saurais expliquer pourquoi, mais Brooke était définitivement différente des femmes que j'avais pu rencontrer jusque-là. D'ailleurs, si j'avais su qu'un jour je rencontrerais Brooke Duncan, je ne me serais pas fait chier avec toutes les connes que j'avais côtoyées. Je l'aurai attendu, patiemment et ardemment.

HopeWhere stories live. Discover now