Rapprochements

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Point de vue de Brooke

Le prochain cours de boxe arriva rapidement, pour mon plus grand plaisir. Mais je déchantais très vite lorsque je ne vis pas Denzel dans la salle. À la fin de la séance je dus me rendre à l'évidence, il n'allait pas venir aujourd'hui, et donc je ne le verrais pas avant le prochain cours. En espérant qu'il serait là cette fois.

Blasée plus que de raison, je sortais de la salle et allais, comme à mon habitude, attendre le bus. Mais quelle fut ma surprise lorsque devant l'arrêt au lieu de voir un bus je vis une moto...et surtout son conducteur.

« Je viens de voir le dernier bus passer, alors je me suis dit que tu avais sûrement besoin de quelqu'un pour te ramener », dit-il, avec un sourire à tomber par terre.

« Merci c'est très gentil. J'accepte pour ce soir, mais je ne veux pas te déranger à chaque fois et que ça devienne une habitude ».

« Personnellement, ça ne me dérange pas si ça en devient une. Je préfère te ramener à chaque fois plutôt que de t'imaginer ici, à attendre seule, ou pire rentrer avec quelqu'un de dangereux ».

« Dangereux ? C'est toi qui dis ça ? », dis-je, en rigolant.

Denzel feint d'être vexé et dit, « Tu vois ce que je veux dire. Et puis, malgré tout ce que tu peux entendre sur moi, j'espère que tu sais que je ne te ferais jamais de mal ».

« Oui je sais », chuchotai-je, en souriant bêtement.

Il me tendit alors un casque et c'est ainsi que je partais avec lui pour la deuxième fois. Nous arrivâmes devant chez moi, je descendais de la moto et commençais à ouvrir ma bouche pour le remercier lorsqu'il parla en premier.

« Dis-moi Brooke, j'ai pensé à un truc, tu peux me donner ton numéro ? », dit-il, en paraissant, étrangement, mal à l'aise.

Devant mon air surpris il ajouta rapidement, « Je te le demande puisque je me suis dit que ce serait plus facile, tu sais pour que l'on puisse se dire quand tu veux que je te ramène, quand je peux venir te chercher...», il s'arrêta et laissa sa phrase en suspens.

« Oh oui, bien sûr. Tu as raison, c'est une bonne idée », dis-je, aussi à l'aise que lui.

Cela faisait maintenant deux semaines, depuis la première fois, que Denzel me ramenait chez moi après chaque séance de boxe. C'était devenue notre routine, avec nos petites habitudes. Mon cours se terminait, il finissait son entraînement, nous allions nous changer, chacun de notre côté évidemment, et nous nous retrouvions dehors, toujours devant ce cher arrêt de bus.

Nous avions beau nous voir seulement deux fois par semaine, l'attraction qu'il exerçait sur moi ne cessait d'augmenter à chaque rencontre. D'autant plus que nous apprenions à nous connaître et que pour l'instant, tout ce que je voyais et apprenais sur lui me plaisait.

J'appris notamment que Denzel avait 25 ans et qu'il avait étudié dans la même université que Travis. Il avait obtenu son diplôme d'ingénieur en mécanique il y a maintenant deux ans. Néanmoins, je n'en sus pas plus à ce sujet car il semblait ne pas vouloir s'attarder sur cette période de sa vie. En revanche, il me dit qu'il travaillait dans un garage depuis la fin de ses études et que cela lui convenait parfaitement.

Il ajouta qu'il faisait parfois des matchs de boxe en amateur. Cela lui permettait d'avoir un petit supplément financier. Mais surtout, et il sembla un peu gêné en le disant, cette activité lui donnait l'occasion de pouvoir extérioriser toutes ses pensées agressives dans un cadre approprié et donc sans avoir de compte à rendre par la suite.

HopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant