Orgueil & Conséquences

Surmenage et pétrissage

Mrs Bennet

Encore un chapitre qui m'a bien amusé. Ce personnage est si insupportable et attachant à la fois !
Je l'imagine dans tous ses états.

Oh grands dieux, que d'émotions et de labeurs que de marier en même temps ses deux aînées!

Ah, je ne dois pas oublier de passer chez Mrs Cooper!

Mr Bingley a décidé de nous mettre cordialement à disposition sa résidence pour la cérémonie. J'ai d'abord été un peu déconcertée que l'on ne fasse pas le banquet à Longbourn mais il faut avouer que Netherfield est mieux approprié. C'est tout de même la demeure la plus belle demeure à cinq lieues à la ronde et ce sera aussi celle où habitera très prochainement ma chère Jane! Il sera temps ultérieurement d'organiser le mariage de Mary ou celui de Kitty à Longbourn, me suis-je dit.

A noter de prévoir des calèches fermées au cas où le temps tournerait au mauvais.

Cependant, je une sais plus qui a eu la saugrenue idée de faire ce double hyménée. Mr Bennet, après un moment d'hésitation, fut semble t'il ravi de regrouper les frais de ceux-ci.

Les fiancés ont tous très vite accepté, à se demander s'il n'y aurait pas eu quelque faux pas que l'on voudrait me cacher ! Peut importe, je ne compte pas blâmer mes filles d'avoir tout tenté pour se lier à de tels partis. On verra bien d'ici quelques mois ce qu'il adviendra...

Qui fera le discours? Oh j'espère que ce Mr Collins ne va pas s'y atteler !

Mais pourquoi une telle précipitation ? De tels mariages auraient mérité  d'être dignement annoncés et fêtés! Avec un délai aussi court, nous ne pouvons même pas réclamer une licence spéciale.

Il faudra d'ailleurs que Mr Darcy me fasse parvenir des exemplaires de la publication des bans lorsqu'ils paraîtront dans les journaux de Londres.

Non vraiment, que c'est beaucoup de tracas que tout cela ! Sans compter que, depuis leurs fiançailles, nos futurs gendres ne cessent de s'inviter à Longbourn, et j'avoue que si Mr Bingley est de nature docile, je n'en dirais pas autant de Mr Darcy! Je ne sais jamais de quoi lui parler et, de son côté, ses sujets de conversations, comme la littérature ou la poésie, sont bien loin de ceux qui me sont familiers.

Quotidiennement, je me demande comment puis-je contenter Mr Darcy. Quels plats lui préparer qui soient à la hauteur des cuisiniers de Pemberley?

Je devrais peut-être prévoir une troisième entrée?

De plus, voici qu'il amène à présent avec lui sa jeune sœur et la dame de compagnie de celle-ci! Ne se rendent-ils donc pas compte que j'ai deux mariages à organiser?

Certes ces dames sont charmantes et distinguées et c'est un honneur de recevoir tout ce beau monde à Longbourn, comme je l'ai encore dit hier à Mrs Lucas. Mais, oh que je ne suis pas aidée!

Les pièces seront elles suffisamment chauffées?

Aussi, afin de me concentrer sur les préparatifs sans être continuellement importunée, j'ai eu l'ingénieuse idée de décréter que Jane et Lizzie auraient besoin de trousseaux à la hauteur de leurs très prochaines situations. Et évidemment ce n'est point à Meryton qu'elles pourraient se les procurer !

Je crains un bref instant que Mr Bennet refuse de céder à de nouvelles dépenses mais, à ma grande surprise, il accepta avec bonhommie. Il semble que les fréquentes conversations avec Mr Darcy seuls dans son bureau autour d'un verre de whisky l'ait rendu quelque peu plus généreux envers ses filles.