CHAPITRE TRENTE-SEPT

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Imrân me tends un énièmes cadeaux en rentrant du travail. Il essaye de se faire racheter depuis une semaine. Évidemment je vais lui pardonner mais il faut qu'il galère un peu.

— Papa !

Je me tourne vers Anwar qui essaie de marcher vers Imrân. Il tombe deux fois et Imrân l'attrape au vol. Il lui embrasse la joue ce qui fait sourire Anwar.

Je les regarde en souriant. J'aime tellement ce genre d'image. J'ai l'impression d'être la plus heureuse.

Je caresse le dos de mon bébé et vais rejoindre Islem qui m'avait demandé de la rejoindre dans sa chambre.

— Tata ? Si maman elle meurt, je veux vivre chez vous !

— Bhid char ! Allah y ster !

Elle me regarde tristement et je la prends dans mes bras. Je lui dis de me rejoindre en bas et vais mettre mon voile.

Ça fait longtemps que je ne suis pas allée voir Khelti Jamila. Elle a vu Anwar une fois et c'était la semaine dernière. Alors que mes parents viennent le voir presque tout les jours.

Je lui ai pardonné toute les choses horribles qu'elle m'a dit. Si Allah pardonne qui suis-je pour ne pas faire de même.

Islem me rejoint et on va à l'arrêt de bus pour aller chez mes beaux-parents. Islem d'habitude si bavarde ne dit pas un mot.

Ça doit faire mal de savoir sa mère malade. On arrive à notre arrêt et on va jusqu'à leur appartement.

Une fois devant l'immeuble je sonne à l'interphone. Amel m'ouvre et je monte les escaliers avec Islem.

J'entre dans l'appartement. Je vais directement dans la chambre de Khelti Jamila et elle sourit en nous.

— Salam Aleykoum Khelti labass ?

— Alhamdoulilah benti et toi ?

— Alhamdoulilah

Islem court vers sa mère et la serre dans ses bras. Ma Islem... Elle me fait tellement de la peine...

Je sors de la chambre et discute un peu avec Amel. Elle finit par me regarder d'une mine triste et elle me prend les mains avant d'articuler :

— Les médecins nous ont dit qu'il ne lui restait pas plus de trois mois... Imrân n'est pas encore au courant... J'aimerais bien que tu lui annonces s'il te plaît... Je me sens pas de lui dire...

Je la serre dans mes bras et essaye de la réconforter. Elle va perdre sa mère.

J'essuie ses larmes quand on entend Islem crier. On la rejoint rapidement et je vois Khelti les yeux fermés et le teint pâle.

Je m'avance lentement et dépose deux doigts pour mesurer son pou. Une larme coule le long de ma joue. Elle nous a quitté.

Comment je vais l'annoncer à Imrân. Il va être si mal. Il a perdu sa mère.

Soubhan'Allah, Islem l'a ressenti. Si elle m'a dit ça ce matin c'est qu'elle l'a ressenti... Ya Allah accorde le paradis à ma défunte belle-mère.

Ya Allah aide moi à annoncer cette horrible nouvelle à ses pauvres enfants.

— Allah y rahma... Inna lillah wa inna ilayhi raajihoun (À Dieu nous sommes, et à Lui nous retournons), dis-je doucement en regardant Amel.

Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir Where stories live. Discover now