CHAPITRE TRENTE-DEUX

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Je ferme la porte d'entrée et vais rejoindre Islem qui est pencher sur une petite coccinelle.

— Elle est belle hein Tata ?

— Elle est magnifique comme toi omri !

Je prends sa main et on commence à marcher en direction du parc. Elle commence a me raconté ce qu'elle fait à l'école tout les jours. Elle me cite les prénoms de toute ses copines etc...

— Tata t'es trop belle. Je t'aime beaucoup comme ça, dit elle en écartant ses bras.

Je la porte dans mes bras mais je la vois froncer les sourcils. Elle me dit de la faire descendre et reprend ma main.

— La dernière fois Imrân m'a dit que tu devais ps me porter parce que ça allait faire mal au bébé dans ton ventre.

Mon visage se décompose et mes yeux commence à me brûler.

— Tu sais que Allah existe hbiba ?

— Oui Amel elle m'a dit c'est pour ça on fait la prière et on apprend le Coran. Moi j'ai envie de faire la prière et apprendre le Coran mais papa il m'a dit que j'étais trop petite et que il m'inscrivera au cours de la mosquée que l'année prochaine quand je vais au CP.

— On dit m'inscrira hbiba.

Elle hoche la tête et continue de marcher.

— Donc du coup Allah il a décidé de prendre mon bébé.

— Parce qu'il est méchant ?

— Non hbiba, c'est parce qu'il aimait beaucoup mon bébé et qu'il voulait prendre soin de lui.

Elle hoche à nouveau la tête et fais balancer nos mains d'avant en arrière tout en sautillant.

— Mais mon bébé je vais le retrouver au paradis. Le temps que je le rejoigne au paradis c'est le prophète Ibrahim paix et salue sur lui qui s'occupe de lui avec sa femme Sarah.

— Trop bien moi aussi je veux aller au paradis !

Je rigole et souris face à son innocence qui me fait fondre.

— Pour aller au paradis il faut être musulman donc faire la prière, le ramadan, donner la zakat etc...

— Mais ça veut dire que je dois vite faire la prière, dit elle en panique.

Je lui caresse la main à l'aide de mon pouce pour la rassurer. Si seulement en grandissant nos frères musulmans continuaient à d'inquiéter ainsi.

— Non hbiba. Tu es encore un petit ange mais quand tu grandiras tu devrais accomplir tout ça.

— Ouf... Moi je veux pas aller avec le diable en enfer.

Elle est encore si pure et innocente. Je soupire et pense à toute ces personnes qui vivent sans même pratiquer la religion.

Je me souviens qu'au collège j'avais une amie qui avait des parents musulmans mais il ne lui avait pas inculqué la religion tel qu'ils auraient du.

Chaque soir après ma dernière prière, j'ai demandé à Dieu de la guidé vers le droit chemin. Elle a commencé à prier et a fini par se voiler.

Dieu a décidé de séparer nos chemins mais je suis heureuse qu'il ait accompli mes doua'a.

On arrive dans le parc et Islem court immédiatement vers le toboggan.

Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon