CHAPITRE TREIZE

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Jihane me regarde choquée.

— Il t'a vraiment frapp...

— J'EN AI RIEN À FOUTRE ! IL TOUCHE PAS MA SŒUR !

On se regarde avant de dévaler les escaliers. Ilyan est dans l'entrée fou de rage. Ma mère et Khelti essayent de le calmer.

— Il a frappé ma sœur ce connard ! C'est un homme mort !

— Ilyan s'il te plaît... Ne fais rien khouya, le supplié-je.

Il me regarde droit dans les yeux. Il est fou de rage. Je m'approche doucement de lui et vois une arme dans sa main.

— Ilyan pose ça... Tu veux vraiment finir ta vie en prison pour rien ?

Il charge son arme et sors de la maison. Il dévale les escaliers quatre par quatre et je lui cours après.

— ILYAN !

Il démarre sa voiture et s'en va. Je cours jusqu'à la maison. Je suis en claquettes et mon voile est tout débraillé.

On dirait une folle. Je cours pour la vie de mon frère. Mon prof de sport serait choqué si il me voyait.

J'arrive à la maison en 5 minutes. La voiture d'Ilyan est garée devant la maison.

Je traverse le portail. La porte est grande ouverte et j'entends les hurlements de Ilyan et Imrân.

J'entre en furie mais j'ai à peine le temps de prononcer un mot que le son de l'arme retentit.

Je pose mes deux mains sur ma bouche et vois le corps de mon frère s'écraser sur la table en verre.

— Je partirai pas sans toi, dit mon frère avant de tirer.

Je cours vers Ilyan et retire mon voile pour le mettre sur sa plaie.

— Ilyan me laisse. T'as pas le droit. W'allah t'as pas le droit.

Imrân appelle l'ambulance. Ilyan ne l'a touché qu'à l'épaule.

— Lamisse... Je t'aime khti(ma sœur), dit-il difficilement. Touche là encore sale hmar et je viendrai te hanté, s'écrit il en s'adressant à Imrân.

J'entends les sirènes de l'ambulance s'approchée. Imrân me met un voile sur la tête et les ambulanciers entre dans la maison.

Ils prennent Ilyan et font monter Imrân. Je monte dans l'ambulance et on arrive à l'hôpital.

— S'il vous plaît est-ce que je pourrais passer un coup de fil ?

La fille de l'accueil me passe le téléphone et je tape le numéro de ma mère.

— Allo ?

— Mama c'est moi...

— Lamisse ? Est-ce que ça va ? me demande ma mère inquiète.

Je renifle et essuie la larme qui coule le long de ma joue.

— À l'hôpital... Ilyan s'est pris une balle...

— C'est Imrân ?!

— Non, il se battait et la balle est partie toute seule.

Elle me dit qu'ils arrivent et raccroche. Je m'assoie dans la salle d'attente la tête dans mes mains.

— Mme Lamisse ****** ?

— C'est moi ?!

Je me lève d'un coup et m'approche du médecin.

— Alors ?

— Votre frère est toujours en salle d'opération mais votre mari va bien. Il est dans la chambre 107.

Je hoche la tête et vais dans la chambre qu'il m'a indiqué. Imrân est allongé sur le lit, son regard est rivé sur le plafond.

— Je suis désolée emirti... J'ai jamais voulu qu'il arrive quelques choses à ton frère.

Je ne réponds pas et m'assoie sur le fauteuil.

— Lamisse ?

— Mhm ?

— Pardonne moi...

Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir Where stories live. Discover now