CHAPITRE DEUX

2.3K 97 11
                                    

— Il va reprendre mon entreprise, répond son père à sa place. Il est adjoint jusqu'à je prends ma retraite Inchallah.

Imrân n'ajoute rien et les parents continuent à parler. Sah on dirait plus c'est un repas entre potes qu'une khotba.

Je regarde la montagne de chose qu'ils ont emmené. Du chocolat, un bouquet de fleurs que ma mère à mis dans un vase, y'avait des fruits mais Soan les a mis dans le frigot, un Coran. W'Allah un Coran ?! Ils ont cru on avait pas de Coran ou c'est comment ? Je le prends vraiment mal...

Sinon y'a plein de bijoux que je mettrais pas parce que ça vient de lui et les bagues de fiançailles.

Je donne un coup à Jihane et on se lève pour finir notre couscous. On finit de faire la cuisson de la sauce et de la semoule. On voit rentrer la sœur d'Imrân.

— Salam, dit elle timidement.

— Aleykoum Salam, lui répond Jihane les mains sur les hanches avec sa mhalqa(cuillère) en bois dans la main.

Je rigole, Jihane c'est une folle. On dirait une daronne avec son voile qui part dans tout les sens tablier et sa cuillère là.

— Je m'appelle Amel, je suis la soeur à Imrân.

— En sah ? Dis w'Allah on avait pas deviner, répond sarcastiquement Jihane.

— Jihane khlass(ça suffit) elle t'a rien fait. Je m'appelle Lamisse et cette hamqa c'est Jihane.

Amel rigole et me sourit avant de demander si on avait besoin d'aide.

— W'Allah c'est bon, en plus t'es invité on va pas te laisser faire.

— Et ana(moi) je suis quoi ? Konchita ? Moi aussi je suis une invitée !

C'est vraiment une folle cette fille. Sah ça va me manquer de plus la voir.

— Salam !

Ah voilà la mère de la hamqa. La mère à Jihane, elle est encore plus folle qu'elle. Elle rentre comme si c'était chez elle.

— Ta mère elle rentre comme si c'était darha(sa maison). T'es la miff t'es pas une invitée.

Elle rentre tranquillement dans la cuisine et nous pose la salade. Quand j'étais petite je l'appelais Khelti (tata) toc-toc.

— Salam Khelti ça va ?

— Ana ça va je suis mariée elle hamdoulilah, c'est toi m'khtoba.

Je rigole et lui fait la bise avant qu'elle aille rejoindre tout le monde dans le salon.

Je prends un plateau et vais débarrasser la table avant que Jihane ramène la salade et Amel le plateau avec les verres et les fourchettes. Je cherche encore le pain et les boissons avant d'aller m'assoir.

Je mange un peu et me lève pour aller voir mon couscous.

— Kouli benti(mange ma fille), me dit Khelti Toc-Toc.

— Non mais c'est bon...

— T'aime pas ma salade c'est pour ça ? Kouli, jamais elle mange cette fille 3e ket teri(jsp comment expliquer mais en mode elle reste pas en place).

Je rigole et mange encore un peu. C'est une folle Khelti Keltoum. Tout le monde rigole sauf Imrân. Rabat-joie là, que il tire la gueule lui. Il mérite juste des claque.

Je me lève enfin pour voir mon couscous et commence à segi(c'est genre tu fais la présentation du couscous sur l'assiette) dans la qasria(assiette en terre cuite).

Amel et Jihane ramène tout ce qui il y avait sur la table et Jihane remmène d'autres verres avec des bols et des cuillères. Amel ramène le lben(lait fermenté) et moi je ramène mon couscous trop bon.

Tout le monde mange et le père de Imrân sort le sujet interessant, la dot.




Instagram : maya_r_127

Pinterest : coeurcendre7

Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir Where stories live. Discover now