Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir

CHAPITRE QUATRE

Je le regarde droit dans les yeux. Il a trop cru j'allais l'écouter. Il est fou lui.

— Non lol

Son regard est devenu noir, tellement que j'avais peur. Il m'a attrapé par la gorge en me plaquant contre mon lit.

Sah j'ai trop peur. Je vois de la rage dans ses yeux.

— Joue pas avec moi emirti, me chuchote t-il a l'oreille en rigolant.

Starf'Allah il est possédé ou bien ? Maman j'ai peur viens m'aider. J'ai trop une grande bouche et ça va me tuer vraiment.

— D'a...d'accord, dis-je à bout de souffle.

Je vais mourrir plus tôt que je pensais. Il finit par me lâcher mais me lance quand même un regard rempli de dégoût.

Il sort de ma chambre et je remets mon voile correctement. Je prends mon tapis de prière et pris la prière de Dohr et de Asr. Je fais des Doua'a (invocations) pour qu'Allah m'aide à supporter cette homme et me protège de lui.

Je redescends dans salon et après quelques minutes Kheli Samir décide qu'ils doivent y aller.

Je fais les bise à Amel et Khalti Jamila(la mère à Imrân) et sert la main à Kheli Samir. Avant de sortir Imrân passe à côté de moi et me chuchote :

— Hendeki emirti (fais attention ma princesse)

Des frissons de dégoût m'envahissent et il sort en me faisant un clin d'œil.

Je ferme la porte et vais ranger la table avec Jihane pendant que nos mères range un peu le salon.

Jihane fait la vaisselle et moi je range celle d'avant. Je suis dans mes pensées et finis par briser un verre.

Jihane sursaute et je me baisse pour ramasser les bouts de verres. J'ai peur, j'ai tellement peur de ce qu'il pourrait me faire.

Soan arrive dans la cuisine en chaussettes et va vers le frigo. Je le stop net.

— Va mettre des claquettes j'ai fait tomber un verre.

— Tu t'es pas fait mal au moins ?

Je secoue la tête et il va mettre des claquettes pendant que je vais chercher l'aspirateur. Je retire mon voile et retourne dans la cuisine.

Je passe l'aspirateur et remet l'aspirateur dans le cagibi. Jihane a fini la vaisselle et on va dans le salon avec les autres.

— Alors ? me demande mon père.

— Alors quoi ? je demande.

— Imrân

Qu'est-ce que tu veux que je te dise baba. Il va me tuer.

— Il est bien, il est beau Allah y berek et il a l'air gentil, mens-je.

Mon père sourit, il est tout farhen(content). Ilyan sourit mais Soan est suspicieux tout comme Jihane.

Ma mère fait des Doua'a avec son tasbih.(un collier y'a exactement 33 perles pour faire des invocations) Elle le prend à chaque fois qu'elle cogite sur un sujet important.

Je discute un peu avec Jihane et on rigole entre nous avant que mon frère Ilyan pose la question qui fâche :

— Tu t'es inscrite à l'université ?

— Echman(quelle) université ? C'est son mari qui va lui donner l'argent.

Je regarde mon père incrédule.

— Tu vas arrêter les cours comme ça quand vous aurez des enfants Inchallah t'auras rien qui t'empêche de t'occuper d'eux.

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