CHAPITRE VINGT-SEPT

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La porte claque et Imrân entre accompagné de Soan et Fayssal. Imrân a le visage complètement bandé...

Je grimace et une petite larme coule le long de ma joue. Imrân vient me prendre dans ses bras et m'embrasse la tempe.

— C'est rien emirti w'Allah... me chuchote t-il.

« C'est sûr avec tout ce que tu m'as fait ! »

Roh chut toi. Je déteste cette voix. Elle est vraiment rancunière. On dirait presque Ayline.

— Imrân weldi ils t'ont dit quoi pour ton visage ?

— Rien ils m'ont enlevé les bouts d'assiette. Ils m'ont bandé le visage. Je vais juste avoir une cicatrice à vie.

Soan éclate de rire. Il se roule par terre ce con. J'ai envie de lui envoyer une assiette à lui aussi.

— Ah tu l'as fait exprès hefrita ! Tu voulais lui laisser ta marque ! se moque mon frère.

— Yal hmar ! Pourquoi tu racontes n'importe quoi ? J'ai que ça à faire tu crois !

Il hoche la tête en se foutant de ma gueule. Je lui lance mon meilleur regard noir.

Imrân m'embrasse la tête en passant son bras autour de mes épaules. Je souris sans le vouloir.

Fayssal me regarde mal. Il me déteste et ça je le sais pertinemment. Il ressent cette haine depuis l'histoire avec Adel Allah y rahmo...

— Ya wouldi Faussal. Gless (assis toi)

Il s'assoit et reste silencieux tout en continuant de me lancer des regards haineux.

— Fayssal sahbi(mon pote) elle t'a fait quoi Lam' pour que tu l'as regardes comme ça, dit mon frère mort de rire.

Il va me tuer lui...

— Rien t'inquiète. Lamisse sait très bien pourquoi...

Je me lève en prétextant de vouloir aller au toilette.

Je me rince le visage et sors de la salle de bain. Je fonce dans le torse de quelqu'un. Cette personne n'est autre que Imrân.

Il me tire jusqu'à mon ancienne chambre qui s'est transformé en chambre d'amis.

— Dis moi immédiatement ce qu'il se passe avec Fayss' ?

— Rien c'est ton pote qui est fou. Il doit être deg de plus pouvoir être collé à toi. À croire qu'il a pas de femme, articulé je le regarde fuyant.

Imrân attrape mon menton et me lance un regard qui veut dire te fout pas de ma gueule.

— Il est juste encore bloqué sur l'histoire d'Adel Allah y rahmo.

— Prononce pas le prénom de ce hmar ! Je le déteste ! Tu salies ta bouche là !

C'est lui qui me demande et après il m'engueule. Il peut pas rester gentil et tout... Tssss

— Bref c'est quoi le rapport avec l'autre.

— Tu me jure sur Allah que tu t'énerves pas ?

Il me regarde tellement mal que je me pétrifie. Je finis quand même par lui raconter le jour où Fayssal m'a surpris avec Adel quelques jours avant la mort de ce dernier.

La colère se reflète dans les yeux de mon mari. Il est bien zehef... Je sens qu'il m'attrape par la gorge.

— Bla hachma bla hya (en gros ça veut dire sans gêne) tu viens tu me dis ça.

Il se mort la lèvre fortement. Avec son bandage il fait encore plus flipper. Je tremble de peur... Je vois ses yeux se radoucir et il me lâche en se reculant rapidement.

Ça finit toujours comme ça de toute façon...

Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir Where stories live. Discover now