CHAPITRE DOUZE

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— Tu vas où ?

Je soupire et me tourne vers lui. Il est assis sur le canapé les yeux rivés sur la télé.

— Je vais chez mes parents. Je reviens après manger. Je t'ai laissé une assiette dans le micro-onde.

— Ouais vas-y.

Je prends Islem par la main et on marche jusqu'à la maison de mes parents.

— Hbiba ?

Je me tourne et vois Adel. Il m'embrasse la joue et le prends dans mes bras.

— Salam ! fit-il à Islem qui recule.

— Islem tu dis pas salam ?

— Non !

Elle me tire le bras pour qu'on avance et je fais un signe de la main à Adel avant de continuer mon chemin avec Islem.

On arrive après 10 minutes. Je salam les gars poster devant l'immeuble et tape le code du bâtiment. On monte dans l'ascenseur.

On arrive devant la porte et je mets les clés dans la serrure pour ouvrir.

— Salam Aleykoum tout le monde !

Ma mère sort la tête de la cuisine et viens me prendre dans ses bras.

— Benti ça va ? Achnouhendek f'woujhek ? (Qu'est-ce que t'as sur ton visage ?)

Elle parle du bleu qu'à former le coup que m'a mis Imrân. Je secoue la tête en souriant.

— Walou (rien) Ma', je me suis cognée c'est tout.

Elle me sourit et me prend à nouveau dans ses bras. La porte s'ouvre derrière moi.

— Salam !

Ah ça c'est Khelti Keltoum. Je vais lui faire la bise pendant que ma mère parle avec Islem.

— Attends ghenmchi njib(je vais aller chercher) Jihane !

Elle ferme la porte après être sorti. Je ris, cette femme est folle. Je rentre dans le salon où sont assis mon père et mes frères.

— Salam !

Ilyan se lève et vient me prendre dans ses bras. Soan fait de même et je me rattrape au mur pour pas tomber.

— Vous aussi vous m'avez manqué !

Je leur souris et on va s'asseoir. J'embrasse la tête de mon père et on discute ensemble.

— Lamisse t'as quoi au visage ?!

— Rien rien t'inquiète... Je me suis cognée

Enfin je me suis fait cognée mais c'est la même. Ilyan me regarde attentivement. Il ne me croit pas mais n'ajoute rien.

Il sait que je suis têtu et que je ne parlerai pas donc il n'insiste pas plus que ça.

— Lamissounaaaaa !!!!

Jihane arrive en courant et me saute dessus. Elle est vraiment folle celle-là.

— Jihane tu vas me tuer, dis-je en lui tapant dans le dos.

Elle me lâche enfin. Je leur dis que Imrân m'a inscrit à l'école de médecine. Ils sont heureux pour moi et je finis par monter dans ma chambre avec Jihane.

— Bon dis moi ce que t'as eu au visage. Je crois pas à ton histoire.

— C'est Imrân, je t'avais dit qu'il m'avait égorgé avant le mariage.

Elle hoche la tête et me fait signe de continuer en me caressant la main.

— Hier, il m'a dit qu'il voulait un enfant. Je lui ai dit que moi non parce que si je commence l'école de médecine je peux pas tomber enceinte. Je lui ai dit de se trouver une femme dans la rue et de lui faire un gosse. Il s'est énervé et il m'a mis son point dans la gueule.

Chronique de Lamisse : Le meilleure est (A)venir Where stories live. Discover now