Chapitre 27: Salle

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Pdv Eliza

Je ne pensais jamais avoir une maison pour moi toute seule en Australie. J'avais d'autres perspectives de vie. Je me voyais au mieux, rester dans mon appartement à Los Angeles, au pire dans une tombe au cimetière. Enfin, je ne sais pas si je préférais pas plutôt être morte à l'heure actuelle.

Je suis peut-être la physiquement, mais mentalement je suis loin. Très loin.

Je me prépare, et commence à monter les escaliers. Ma maison est organisée en deux partie. Le rez-de-chaussé et là ou je me repose, mange et me lave, tandis que l'étage lui, est réservé pour dessiner. Peinture, dessins, sculpture, je fais de tout. J'ai écrit des trucs également. Des poèmes, des phrases. L'étage est un bordel sans nom.

Demain soir je dois faire une expositions dans une grande salle à Canberra. J'ai tellement hâte. De base, cette salle n'accepte jamais ce genre d'evenement, mais selon le propriétaire, il veut tester de nouvelle chose. Le problème maintenant, c'est que je dois sélectionner les oeuvres que je souhaite exposé.

J'ai déjà choisis deux sculptures qui sont déjà dans un entrepôt sur place, ainsi que des dessin. Mais il me reste des tableaux à choisir. Et j'hésite énormément.

Je les étales tous sur le sol et les regardes un par un. Putain, quelle galère...

- Madame Parker, la voisine vous demande, crie Jason.

- Faites là rentrer, dis-je. J'arrive !

Je soupire et redescends. Ma voisine est une vieille dame, qui a perdu son mari le lendemain de mon déménagement, et qui me tape sur le système. Elle parle beaucoup trop, me demande toujours un tas de service, et je n'ose pas lui dire non. La seule opportunité, c'est qu'elle me  prépare de bons petits plats de temps en temps.

- Madame Hernandez, comment allez-vous ? demandais-je en souriant.

- Eliza, je vais bien, merci. J'ai un petit service à te demander. Je sais que tu vas aller à la grande salle ce soir, et j'ai mon petit fils qui sera à un concert là-bas, m'explique-t-elle. Tu pourrais me le récupérer et me le ramener à la maison ?

- Oui bien sûr, aucuns problèmes.

Je lui sourie, lui propose un thé qu'elle refuse, ce qui est étonnant, et je la raccompagne jusqu'à chez elle.

- Et, puis-je savoir qui va-t-il voir en concert votre petit fils ? demandais-je, intéressée.

- Je ne sais plus, soupire-t-elle. Une femme qui avait des cheveux vert avant. Myllie Beilish !

- Je- Billie Eilish, vous êtes sûre ?

- Oui voilà ! C'est elle !

Elle rentre dans sa maison et referme la porte. Il me faut quelques secondes avant de retourner chez moi. Pitié, faites que je me réveille !

J'esquive Billie depuis des années. Je sors d'un magasin dès que j'entends une de ses musiques passer à la radio. En réalité, tout cela est ridicule, car elle est toujours sur mon fond d'écran. Mais je ne vais pas supporter la revoir. J'en suis incapable.

Je décide donc d'appeler le propriétaire de la salle pour annuler notre rendez-vous de ce soir. Je ne dois pas y aller.

- Oui bonjour, Eliza Parker à l'appareil, dis-je. Je voudrais savoir si cela est possible de vous donner mes tableaux demain matin vers 6h00 plutôt que de passer ce soir.

- Je suis navré mais cela est impossible. Soit vous passez ce soir, soit on annule tout, me répond l'homme calmement.

- S'il vous plait, le suppliais-je. Je ne veux pas annuler mais ce soir cela va être compliqué de venir.

You Love me ? you will suffer. ~ Billie Eilish ~ Where stories live. Discover now