Chapitre 32 : Trop-plein

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Dès que nous sommes arrivés à Seattle, chez Ryle et Cameron plus précisément, Satan a fait son grand retour et n'a même pas pris le temps de sortir ses affaires de la voiture avant de traîner Richardson au sous-sol.

J'ai pu constater que j'avais raison, quand on à improviser notre petit entraînement lorsque je suis arrivée ici, il y avait bien une pièce douteuse dans cette maison.

Une porte, dissimulée dans le mur en face de la salle de sport, m'a laissé découvrir qu'une pièce y est cachée. Pas si grande, relativement propre, mais sans fenêtres et bien sûr, avec une bonne odeur de renfermée. Uniquement meublée d'une chaise et d'une table, décorée par de divers objets qui n'inspirent aucun plaisir, pour la plus grande majorité de la population en tout cas.

Je suis dans cette pièce depuis deux heures déjà, avec Ryle et Richardson. Cameron à préféré rester en haut et ça me convient parfaitement, il est trop pur pour ces conneries.

Ryle n'a aucune patience et j'admet qu'arrivés à ce point, je commence aussi à avoir du mal. Il enchaîne ses méthodes sur sa victime qui n'a même pas le temps de parler avant que Satan ne redouble toujours d'originalité.

Je n'ai même pas pu me permettre de faire grand chose, mon envie de faire du mal à ce couillon est passée lorsque mon allié s'est montré plus que menaçant. Je ne compte pas intervenir, mais s'il continue à ce rythme, Richardson mourra en quelques jours seulement.

J'espère juste qu'il aura parler d'ici là, au moins un peu.

Appuyée contre la table, je regarde le brun arracher, un par un, les ongles de Richardson avec une pince.

Quand je dis qu'il enchaîne rapidement, je n'ai pas exagéré... Moi qui m'attendait à quelques coups au départ, je me suis bien trompée.

Et je me croyais sadique ? Satan porte trop bien son nom.

Mes mains se portent à mes tempes, que je masse doucement en fermant les yeux. Les hurlements de Slater me donnent la migraine. J'en ai même envie de lui coller une balle, pour abréger ses souffrances et qu'il la ferme enfin. Mais je me retiens, pour l'instant, ça reviendrais à nous tuer avec lui.

- Remonte, me dit Ryle, me forçant à ouvrir les yeux pour le questionner du regard. Je vais continuer seul.

- Ça ne te dérange pas ? Demandais-je, jetant un coup d'œil à Richardson, transpirant, l'œil gonflé et la pommette, la lèvre et l'arcade ensanglanté.

- Tu m'aides pas vraiment là, Trésor. Je peux m'amuser tout seul, t'en fais pas.

Il sort alors son téléphone et se met à taper rapidement sur l'écran de ses deux pouces avant de le verrouiller et le remettre dans sa poche. Ne se souciant pas le moins du monde du sang qu'il pourrait laisser dessus.

J'hésite quand même un instant. Vu comme c'est parti, j'ai peur que Ryle ne soit capable de le tuer avant qu'il n'ait avouer quoi que ce soit. Je croise son regard et un sourire narquois s'affiche sur son visage.

- Je ne te promets rien sur l'état dans lequel tu le retrouveras, mais il sera vivant, me rassure-t-il, tout en se moquant.

Cet homme lis dans mes pensées, c'est pas possible...

Mais finalement, quand on y pense, ça n'aurait rien d'étonnant vu la facilité qu'il a à s'y immiscer.

Je me décide alors à sortir, sous le regard encourageant de Ryle. Le tout faisant augmenter la panique dans les yeux de Richardson, comme s'il redoutait que je quitte les lieux, comme si Ryle allait devenir encore plus flippant quand je ne serais plus dans les parages.

Tears Of BloodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant