Tears Of Blood

Chapitre 39 : Révélations chaotiques

Tout devient de plus en plus compliqué avec le temps qui passe. Les risques et le danger augmentent à chaque instant et j'en suis consciente.

Pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi bien.

Ryle m'apporte à la perfection cet équilibre dont j'ai toujours manqué, me comblant toujours plus de tout ce qu'il parvient à me faire ressentir.

Depuis une semaine, je n'ai pas passé une seule nuit sans lui. Dans sa chambre ou dans la mienne, mais ensemble. Toujours.

Nous nous lâchons seulement lorsqu'il descend au sous-sol. J'ai encore cette sensation ignoble que Richardson à laissée dans mon esprit de son regard mesquin, je déteste ce qu'il m'a provoqué et je refuse de retenter l'expérience.

Bien sûr, j'ai simplement dit à Ryle que je ne tenais pas à y retourner, sans me justifier et je crois qu'il pense que c'est de sa faute mais il n'en dit pas plus que moi sur le sujet.

Il a bien compris que quelque chose n'allait pas mais mon ressenti est trop particulier et encore trop flou pour que je lui en fasse part.

Cameron, lui, nous lance des regards insistants en nous voyant agir comme... Un couple. Chose que nous ne sommes même pas. Ou pas encore, comme me l'a si bien rappelé Satan. Mais nous n'échappons plus à ses regards équivoques depuis qu'il a constaté que notre relation à pris plus d'ampleur que nous n'avions pu l'imaginer.

Deux bras tatoués s'enroulent autour de ma taille pendant que je fais à manger, ayant pris la place de Cameron à cause d'un stupide pari sur le temps que Ryle mettrait à perdre son sang-froid en présence de Coralie le jour de Noël.

En effet, la fausse brune est rentrée avec Cameron après leur soirée et nous avons passé la journée ici, tous ensemble dans le canapé, à boire des verres et discuter, entre une ou deux blagues douteuses de Cameron et quelques remarques désagréables de Ryle. Sans oublier l'hyperactivité de Coralie qui refaisait surface par moment, menaçant bien trop souvent de me faire gagner mon pari. Mais ce ne fut pas le cas.

J'avais misé sur le fait qu'il deviendrait fou en l'espace de trois petites heures. Cameron avait simplement assuré qu'il resterait calme et il a gagné. Ryle à été serein toute la journée, restant simplement près de moi dans le plus grand des calmes, nous offrant à tous le répit de la joie et de la sérénité dont nous sommes censés profiter en période de fête.

Cameron m'a donc fait hériter de cette corvée pendant une semaine, quand je lui ai dit bêtement que parier de l'argent n'aurait rien de bien contraignant pour nous.

Je ne suis pas très douée pour préparer à manger, je m'en tiens aux pâtes et au jambon, comme si je faisais face à une colonie de gamins de 5 ans, mais les garçons ne s'en plaignent pas.

Alors que je profite de son étreinte, Ryle me laisse plonger les pâtes dans l'eau bouillante, suivant mes pas sans se détacher de moi une seule seconde.

C'est fou ce que j'aime ce Ryle là, détendu et affectueux. Il faut croire que j'ai sur lui le même effet que celui qu'il a sur moi. Comme si nous étions complet, l'un avec l'autre. Nous apportant mutuellement ce qui nous manquait sans même qu'on ne s'en soit douté.

Comme si nous étions enfin tous exactement à la place qui nous était destinée. A quelques détails près...

Après avoir déposé un baiser sur mon épaule, il s'écarte pour aller se servir un verre.

Il en propose un à Cameron qui refuse, encore traumatisé par sa cuite d'il y a deux jours pour la nouvelle année. Nous n'étions que tous les trois, Coralie l'ayant fêté avec ses potes, pourtant, l'euphorie injustifiée du blond face à notre calme, à Ryle et moi, nous donnait l'impression d'être plus de cinquante dans cette maison.