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Lorsqu'il entra dans le centre d'entrainement, Lisandro était pétrifié. Il avait peur d'être immédiatement convoqué chez leur entraineur. Il ne savait pas s'il pouvait faire confiance à la brune pour garder son secret.
Pourtant, il savait qu'il n'aurait pas dû monter sur ces patins. Mais ça avait été plus fort que lui. Après des jours entiers à les regarder patiner, l'un d'entre eux l'avait remarqué et lui avait proposé de tester. Il espérait juste que personne n'ait fait de vidéos et que la presse n'était pas au courant.
Les battements de son cœur qui avaient subitement accéléré quand le coach était rentré dans la pièce s'étaient atténués quand il ne lui fit aucune remarque. Un sourire se peignit sur son visage, Jeanne n'avait pas révélé la vérité. Et cela le rendit heureux.
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L'entrainement se déroula normalement. Le vent froid fouettait son visage, le brulant légèrement. S'il aimait bien tout ce qui allait avec celui-ci, il n'aimait pas ces températures bien trop fraiches à son goût. Mais elles étaient pourtant nécessaires pour profiter de la neige ou encore de son patinage.
Néanmoins, il était ravi quand il put enfin se glisser son l'eau chaude de la douche. Il n'avait raconté à personne qu'il avait été patiner la veille au soir, ses camarades étant bien trop bavards. Il était évident qu'ils ne parviendraient pas à garder l'information pour eux.
— Vous avez vu les infos ? Je sais pas comment on va faire pour Noël si ça continue.
La voix résonna dans la pièce alors qu'il quittait tout juste la douche. Son regard accrocha celui d'Edson qui était en face de lui en train de discuter avec David et Nicolás. Leurs regards lui parurent immédiatement un peu trop concernés.
— Qu'est-ce qu'il se passe ?
Le téléphone fut retourné et il ne put empêcher son visage de se décomposer. Ses rêves et envies de Noël venaient de se faire balayer d'un article de presse. Un volcan entre en éruption, tous les vols intercontinentaux annulés jusqu'à nouvel ordre. Il n'y avait aucun moyen de rejoindre l'Outre-Atlantique dans ces conditions alors qu'il se faisait une joie de rentrer au pays, de retrouver tous ses proches.
Il déglutit avec difficulté. Il était dans une situation complètement différente de ses coéquipiers. Ils avaient une partie de leur famille ou la quasi-totalité de celle-ci sur place. Et lui serait seul. Toutes les personnes qui comptaient pour lui étaient restées là-bas. Il allait devoir faire face à la solitude à la pire période de l'année, à celle où l'on était censé retrouver sa famille pour passer le meilleur moment de l'année.
Et rien que de penser à cette possibilité, il avait le cœur brisé.
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